En février 1996, une nouvelle élève arrive à Uagadou pour la fin de ses études. Ejiro Siaré, élève de sixième année, voit la venue de cette étudiante avec optimisme. Après tout cela permettra d'augmenter les échanges avec les autres écoles de sorcel...
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Olamide Nkomo incita ses invités à s'asseoir sur les canapés bleu nuit de son bureau.
— Chike, mademoiselle Siaré, je vous présente Oona Murphy, qui arrive de Poudlard, déclara finalement la directrice d'Uagadou.
Ejiro adressa un grand sourire à la nouvelle venue, tout en la détaillant du regard. Au delà de ses cheveux roux, qui l'avaient marquée au premier regard, elle constata que la nouvelle venue n'avait pas l'air très à l'aise. Pas étonnant, dans cet environnement totalement inconnu pour elle. L'européenne avait les joues légèrement teintées de rouge, et ses yeux paraissaient vaguement humides. Malgré tout, elle retourna son sourire à l'africaine, comme soulagée qu'on lui témoigne de la sympathie.
— Mademoiselle Murphy m'a appris qu'elle est actuellement au milieu de sa sixième année à Poudlard, continua la directrice. Cependant, il me paraît compliqué de l'intégrer à une classe de ce niveau. Avez-vous déjà pratiqué la magie sans baguette, mademoiselle ?
Oona eut un regard paniqué.
— Et je suppose que vous n'avez pas entamé le processus pour devenir un Animagus ?
La jeune sorcière sembla se décomposer. Les yeux d'Ejiro et de Chike se croisèrent, et heureusement pour leur nouvelle étudiante, il prit le relai.
— Olamide, aucun élève de notre école n'est obligé d'avoir commencé le processus avant sa sixième année.
— Oui, mais il est fort suggéré de s'y préparer en avance, et d'avoir assisté aux cours théoriques sur ce sujet.
— Nous avons eu des cours théoriques avec le professeur McGonagall, intervint timidement la rouquine.
— Je vois. Vous pouvez donc me citer toutes les étapes de la transformation ?
— Olamide, ce n'est pas un interrogatoire, répliqua le professeur d'Histoire du monde magique. Si mademoiselle Murphy est arrivée en sixième année, c'est qu'elle en a les capacités. Et avec un peu d'entraînement, je ne doute pas qu'elle sera vite capable de se faire à la magie sans baguette. En revanche, je me pose la question de sa répartition dans une des cinq Écoles. Nous laissons aux étudiants jusqu'à l'entrée en sixième année pour décider quelle philosophie, quel enseignement leur convient le mieux, mais Oona n'a pas pu bénéficier de ces cinq années de réflexion et d'accommodation à l'esprit de l'école.
— C'est exact. C'est pourquoi je pense que qu'elle pourrait se joindre à une classe de cinquième année. Elle aura ainsi un an pour prendre sa décision, ainsi que pour rattraper les notions qui lui manquent.
— Ça me paraît correct. Qu'en pensez-vous, Oona ?
Les yeux de la jeune sorcière se posèrent alternativement sur Chike et Olamide Nkomo. Elle finit par hocher la tête, et ajouter d'une voix timide :
