En février 1996, une nouvelle élève arrive à Uagadou pour la fin de ses études. Ejiro Siaré, élève de sixième année, voit la venue de cette étudiante avec optimisme. Après tout cela permettra d'augmenter les échanges avec les autres écoles de sorcel...
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Après la cérémonie de la pluie, Ejiro et ses amis étaient rentrés épuisés. Ce samedi matin, elle avait pourtant dû se rendre dans la salle commune pour y retrouver Njeri, Ahmad et Kintou pour commencer leur travail de Défense contre les forces du mal.
Trois des quatre africains étaient donc installés sur un tapis persan disposé dans un coin, pendant que Njeri avait récupéré un pouf multicolore et s'y était effondrée.
- T'as envoyé une lettre à tes parents, Kintou ? demanda Ejiro.
- Ouais, mais j'ai pas encore eu de réponse.
- On va devoir se débrouiller sans, alors, soupira Ahmad.
- Pour l'instant, en tout cas.
Devant elle, Njeri avait empilé une dizaine de livres venant de la bibliothèque, et elle commençait à en feuilleter un.
- Salut ! lança alors une voix que le groupe connaissait maintenant bien.
Oona venait de débarquer dans la salle commune, un grand sourire sur le visage. Elle s'approcha du groupe de sixièmes années et s'assit entre Ahmad et Ejiro.
- Rassurez-moi, vous êtes crevés vous aussi ?
Elle avait l'air plus joyeuse que les derniers jours. Peut-être était-ce l'effet de la cérémonie de la pluie.
- Lessivé, répondit Kintou tandis que les trois autres acquiesçaient en chœur.
- C'était bien, hier, mais ça m'a vidé de mon énergie, ajouta Oona.
- T'as vu, elle est top notre fête, sourit Ahmad.
L'irlandaise hocha la tête.
- Par contre, il vient de m'arriver un truc bizarre. En fait, c'est pour ça que je suis là. J'espérais que vous pourriez m'expliquer. Tout à l'heure, après le petit-déjeuner, je suis passée à la salle d'Alchimie, pour demander quelque chose au professeur Palesa... Mais quand j'ai ouvert la porte, je suis tombée sur un débarras ! Pourtant, je suis sûre de ne pas m'être trompée !
Oona les regarda d'un air perplexe lorsque les quatre adolescents éclatèrent de rire.
- Ben quoi ? lâcha-t-elle.
- J'avais complètement oublié de te parler de ça, fit Ejiro entre deux éclats de rire.
- De "ça"?
- Oui, à chaque début de saison des pluies, l'école se renouvelle toute seule et les salles de classe changent de place à leur guise.
- Comme les escaliers de Poudlard, alors ! réalisa Oona.
- Heu... peut-être. En tout cas, aucun professeur ne comprend pourquoi. Ça donne parfois lieu à des situations comiques, comme ce que tu viens de vivre.
