Emir

LE MOMENT FATIDIQUE

Tous ceux qui allaient participer en ce jour étaient à l'entrée de Lota. Les habitants étaient restés chez eux. Les sages, Muul et Adrim étaient devant tout le monde. Ce fut Onik qui commença.

-Bonjour à tous ! Dit-il d'une voix qui porte. Vous savez évidemment pourquoi nous sommes tous réuni ici-même. Je vais seulement vous rappelez certaines choses qui me semble utiles. Cela paraît évident mais tuez un minimum de soldats si vous le pouvez. Le but étant de capturer Borma, leur chef, et de le ramener ici. Rappelez-vous que nous voulons la paix sur cette terre et que nous avons toujours eu de bonnes intentions. Vous devrez faire attention à tous les pièges qu'ils vous tendront : ils seront sans doute postés dans les arbres en embuscade et possède leurs fameuses armes élémentaires.

Il marqua une pause et regarda tout le monde. Chacun paraissait anxieux et semblait attendre quelque chose en particulier. Onik poussa un soupir.

-Je dois également vous rappelez qu'ils auront des consumés à leurs ordres. C'est la plus grande menace que vous aurez à affronter. Les humains ont énormément confiance en leurs armes et sont prévisibles mais les consumés sont tout le contraire. Faites attention et comptez sur nous pour vous apporter tout le soutient dont vous aurez besoin. Y a-t-il des questions ?

Personne ne répondit.

-Faisons tout cela pour Emir mes chers frères.

Tous crièrent alors à en faire trembler la terre sous les pieds. Les sages tournèrent les talons et commencèrent à marcher. Adrim ne se mêla à la foule et commença à marcher. Il fut vite rejoint par Norim, Iin, Claitus et Symus.

-Tu as dit au revoir à ta mère ? Demanda Norim à son ami.

-Oui. Et elle ne l'a pas vraiment bien vécu.

-Je comprends.

-Compte sur nous pour t'épauler. Dit Iin et lui donnant un petit coup sur l'épaule.

Tous marchaient en direction du camp. Tous affichaient un air déterminé et décidé. Tous savaient à quoi s'attendre quand ils seront proche. Tout finissait aujourd'hui.

*

La forêt de Fangorn paraissait calme et paisible. Les voths étaient à environ cent mètres de la forêt. Tout le monde attendait le signal. C'est lorsque les sages se levèrent et levèrent leurs mains que tout le monde se leva. Ce fut le début de la marche. Les Gol créèrent des boucliers et des épées et pierres, les Yol levèrent les mains au niveau des épaules afin de se tenir prêt à riposter, les Okaaz s'entourèrent de filets d'eau se déplaçant en continu et les Ven s'entourèrent d'air. Les sages restèrent un peu en retrait et Eole fit marche arrière, se dirigeant vers Adrim.

-On fais comme on a dit ? Lui demanda Eole lorsqu'il arriva près de lui.

-Oui. Confirma Adrim.

-On sera là pour toi ne t'en fais pas. Lui dit Claitus.

-Exactement. On est ensembles. Rajouta Norim.

-Tout le monde est prêt ? Demanda Muul qui venait d'arriver. Il faut juste...

Il se tu et tourna la tête d'un seul coup derrière lui, regardant au loin.

-Il y en a un qui arrive. Dit-il.

Muul s'enduit d'eau translucide, qui s'assombrie peu à peu. Adrim entendit soudain un cri plaintif et essoufflé. Ce cri aurait pu venir d'un monstre issu de l'imagination de quelqu'un de tordu mais il n'en est rien : c'était un consumé. Adrim tourna la tête sur la droite et vit au loin une forme humanoïde courir péniblement vers tout le monde. Il augmenta soudain sa vitesse d'un seul coup. Des Gol firent barrage avec leurs boucliers. Adrim vit de plus prêt ce qui était sensé ressembler à un être vivant. C'était une femme, brune, le visage déformé. Du sang coulait de sa bouche et elle semblait avoir un pied cassé mais courait quand même comme si elle ne ressentait pas la douleur. Elle rugit soudain d'un cri aigu à en faire éclater les tympans et mit ses bras en arrière. Elle les ramena d'un seul coup devant elle et une énorme bourrasque s'abattit dans un bruit lourd et sourd sur les Gol faisant barrage : une ancienne Ven. Ils furent tous balayés instantanément. Certains perdirent des membres, d'autres perdirent connaissance en heurtant des arbres. Les seuls survivants de cette attaque meurtrière furent achevés d'une deuxième bourrasque tout aussi puissante.