Chapitre 19

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- Je ne vois pas de quoi tu veux parler, il n'y a rien à dire, ni à débattre.

- Oh si il y a des choses à dire, on va commencer par ton comportement. Tu passes de "fais gaffe à toi" quand je sors quelques parts à " je m'en fout de ce que tu fais". Pourquoi changes tu radicalement de comportement ? Je suis un simple jeu pour toi, pour voir combien de temps je vais tenir ? 

- Je ne vois pas de quoi tu parles, je penses que tu t'ima...

- Que je m'imagines des choses, c'est ça que t'allais dire ? Tu passes du chaud au froid je ne sais pour quelle raison. Comme avec tous tes autres employés en fait. J'ai droit à un traitement spéciale c'est ça ? Durant tout le temps que tu étais avec le futur directeur tu n'as pas fais attention à moi une seul fois. Vous êtes restés entre vous et vous n'avez même pas essayer d'interagir avec moi. Je ne suis pas jalouse ou quoi que ce soit, mais ne t'entonne pas que je veuille rester de mon coté a faire des activités dont j'ai envie, au mieux de tenir votre futur chandelle. 

- Je ne vois pas de quoi tu parles, j'étais en entretiens avec le futur directeur, et la visite dans la ville faisait partie intégrante du boulot. Et en parlant de question moi aussi j'en ai une : que signifie le tatouage que tu possède et que tu tiens tant à cacher ? 

Son ton est si froid et monotone que cela me choque, mais ça je ne lui montrerais pas. Finalement je suis comme tous les autres pour elle on dirait. De plus, plus la conversation avance et plus mon énervement augmente. Je peine actuellement à garder mon calme,je sens que je vais vite craquer si elle me lance une autre réponse dans le même style que les précédentes.

- C'est pour ça que durant le peu de temps pendant lequel je suis resté avec vous vous ne causiez pas que du boulot ? Que j'ai prévenue deux fois que je comptais faire un tour de mon coté et que j'attend toujours ne serais ce qu'un regard de l'un de vous ? A croire que je n'étais pas assez bien pour converser avec vous. Mais bon tu sais quoi ? Reste dans ton ignorance, dans ton monde de privilégier si cela te chante, mais ne compte pas sur moi pour te dire amen à chaque fois que tu prononces une parole ou à obéir aveuglement à tes ordres ou caprices. Je ne suis pas comme les larbins qui ont peur de te regarder dans les yeux. Je ne sais pas ce que tu cherches à obtenir de moi, mais sache que tu t'y prends très mal. Je pense que cette conversation est terminé, enfin si on peut appeler cela une conversation. Enfin non. Tu veux savoir des choses sur moi mais toi que me donnes tu de ton coté ? C'est donnant donnant dans mon système à moi. Tu auras des réponses à tes questions quand toi tu me donneras des réponses en retour. Maintenant je penses que tu devrais partir à ta réception pour nommer le futur directeur, cela serais bête que la PDG arrive en retard pour "des broutilles".

- Comptes tu aller à la réception ?

- C'est la seule chose que tu trouve à me dire ? Non je n'irais certainement pas à cette réception, surtout pour voir ce gogole être nommé à un poste qu'il ne mérite pas. Vire moi si cela te chante "Patronne". Sur ce bonne soirée à vous.

Je prit la veste accrochée au porte manteaux, je l'enfila et je sortie en claquant la porte sans même lui jeter un regard. Je préfère partir maintenant plutôt que de faire ou dire des choses que je vais regretter par la suite, bien que cela commence déjà à l'heure actuelle...

Mais qu'est ce que je viens de faire ? Cette question tourne en boucle dans ma tête durant mon trajet à pied. Marcher vide la tête mais fait aussi réfléchir, et à l'heure actuelle je n'ai pas très envie de réfléchir. J'ai juste envie d'être tranquille, de me sentir "chez moi". Et il n'y a pas de meilleur endroits pour me sentir chez moi que là où j'ai grandis. "Comment tu peux rentrer là où tu as grandis" me dirais vous, et bien c'est simple. Suite au décès de ma mère et de mon frère, j'ai dû partir du logement que celle ci loué depuis des années, et je suis partie habiter chez Léon. Néanmoins, je connais la locataire actuelle de l'appartement : c'est une petite grand mère qui était notre voisine d'à coté. On se voyait souvent, on se rendait des services mutuelles... Elle est devenue un peu comme ma grand mère, quand j'avais des problèmes et que je ne voulais pas en parler à ma mère ou à mon frère, c'est elle que j'allais voir. Elle m'a toujours écouter sans juger. Evidemment je ne vais pas débarquer à l'improviste chez elle, je lui avais envoyer un message avant de... discuter avec Elise, au cas où les choses s'envenime, ce qui s'est passé d'ailleurs.

Mais avant d'aller chez elle, un petit tour chez un magasin de sport s'impose. En effet je ne vais pas débarquer dans ma cité avec mes vêtement que je met pour le travail. Même si je ne suis pas au point d'Elise de mettre de tenue très chic et révélatrice de ses charmes, je me dois quand même de m'habiller un minimum classe et professionnel. Or cela n'est pas vraiment le dresscode de la cité, dans celle que j'ai grandis du moins. Là bas la plupart des jeunes sont en survêtement Nike, Adidas ou autre marque. C'est comme ça. Alors oui s'est cliché, mais c'est la réalité. Dans le monde des plus riches, il y a aussi un dresscode.

Après avoir choisi, payer et enfiler un ensemble de survêtement classique Adidas, je me remet en route vers chez Evelyne, alias ma grand mère de cœur. Je n'ais pas beaucoup à marcher, sachant que je prend le bus qui va directement m'emmener dans ma cité. Heureusement que j'ai toujours de quoi payer le bus.

Arrivé devants la barre d'immeuble où j'ai passé une partie de mon enfance, de bon comme de mauvais souvenir me reviennent en pleine figure, mais ça c'est une autre histoire... Je me sens légèrement observer, mais bon je me dit que c'est parce que je reviens après plusieurs mois sans être venu. Je rentre dans l'immeuble, prend l'ascenseur direction le retour à la maison et me dirige ensuite devant la porte d'entrée. Je toque puis j'entend un "entrer" qui est faible mais suffisant pour être entendu.

- Bonjour Evelyne, cela faisait longtemps, comment vas tu ?

- Bonjour ma petite Alice, pour ma part tout va bien mais on dirais que ce n'est pas le cas de ton coté. Ton visage et surtout tes yeux trahissent ton état actuelle. Installe toi, cela sera plus confortable pour en parler.

Son sourire ainsi que la gentillesse émanant d'elle sont authentiques, et ce sont clairement mon point faible pour me faire craquer et me faire vider mon sac.



Blabla

C'est dingue à chaque fois que je publie je perds des vues :O Ça va devenir ma spécialité je pense (c'est normal en réalité que cela baisse)

Plus sérieusement la fin approche, enfin peut être :) Une vague de republication va arriver après, car wattpad à ENCORE foutu la merde dans l'ordre des chapitres.

Mention spécial à @Kuro-Ru (les mentions qui fonctionnent pas super...) qui me harcèle en vocal depuis quelques jours pour avoir la suite, alors que je lui est déjà spoil la fin, mais bon chut faut pas le dire ;)


Ma patronne est un tyranOù les histoires vivent. Découvrez maintenant