Épilogue

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Ah Tokyo... ville de rêve pour beaucoup de personnes, notamment des fans de l'animation et du dessin japonais, là où le moderne et la high-tech, omniprésente jusqu'au toilette, et la tradition comme les temples ou les vieux festivals se côtoient et se mélangent. Cette phrase parait pour certains clichés, mais ils changent d'avis après avoir découvert un peu du pays. Enfin sauf certains irréductibles comme d'habitude.

Je trouve cette ville particulièrement belle lorsque la nuit tombe, et que les quartiers de Tokyo sont illuminés grâce aux néons des enseignes. Les amoureux de la nature crieront pollution lumineuse et gâchis d'énergie et je les comprends. Même après un an d'observation quotidienne de ce spectacle, je ne peux pas m'en lasser. Mais entre nous, le plus beau spectacle reste le lever de soleil, qui symbolise le Japon à lui seul. Je crois même savoir que c'est l'emblème de leur drapeau...


Après l'accident, beaucoup de chose changea pour moi. Tout d'abord j'ai perdu ma jambe gauche, enfin perdue... je ne vais pas faire d'humour macabre sur ça alors disons plutôt qu'on me l'a enlevée, car trop abîmée pour être réparable. Comme l'a si bien dit ma sœur "ce n'était qu'un bout de chaire qui pendait et qui faisait moche, alors avec mon équipe on a fait coupe coupe avec le ciseaux". Oui la subtilité et l'humour ce n'est pas trop son fort.

Elle m'expliqua de façon plus sérieuse le pourquoi du comment de cette décision, et de ce qui m'attendrait par la suite. En effet rester dans le coma pendant longtemps comme moi laisse des séquelles physiques à mon corps. Je vous passe les détails mais concrètement j'ai passé plusieurs mois à réapprendre à manger par moi-même et non par sonde, ce qui a été compliqué au début. Comme tout en fait si j'y réfléchis bien. J'ai dû faire beaucoup de séances de musculation, car ne pas utiliser mes bras et mes jambes durant ma période de coma les ont atrophiés au fur et à mesure du temps. Par la suite, j'ai dû réapprendre à marcher grâce à une prothèse mise au point par ma sœur et son équipe de recherche. Grace à cela, je n'ai pas l'impression d'avoir un membre de mon corps en moins. J'ai tenté de savoir comment elle l'a conçue mais elle ne veut pas m'expliquer, car c'est "top secret". En gros je sers de cobaye, mais bon ça ne me gêne pas plus que ça, je dois juste signaler quand il y a un problème avec la prothèse et si des choses peuvent être améliorées.

En ce qui concerne mes proches... c'est un sujetplutôt délicat. Avec cet accident j'ai retrouvé une sœur que j'avais perdu devue à cause de ma famille mais j'ai aussi perdu mes amis dans cette histoire.En effet les personnes les plus chers que je côtoyais avant mon accident sontmortes en même temps que je suis tombée dans mon "sommeil profond"(ouai c'est son petit nom au coma, c'est moins sinistre vous voyez). Je n'ai revumes anciens amis qu'une fois, et cela m'a largement suffi. Pour ne pas que celivre fasse plus que les cent pages qu'ils puissent contenir, je vais abréger.Josh est malheureusement mort durant mon sommeil profond, suite à une ballelorsqu'un taré à décider de tuer des personnes, plus d'une vingtaine au total,dans un centre commercial pendant les "Black Friday". Quant à Amélie et Jane, elles sont toujours ensemble aux dernières nouvelles, on se téléphone une fois de temps en temps, car elles ont tous les deux des emplois du temps chargés, donc quand elles ont du temps elles le passent ensemble. Je ne peux pas leurs en vouloir, surtout qu'on n'habite pas à côté. Je suis heureuse qu'elles soient toujours ensemble, sincèrement. Quant à Léon et Elise, on peut dire qu'ils sont morts en partie. Pourquoi ? La raison ne tient qu'en une ligne. L'adage " la vengeance n'entraîne que la vengeance et la haine n'entraîne que la haine" les définirait parfaitement à l'heure actuelle. En voulant me venger ils sont tombés dans un cycle de haine et de vengeance. Je n'ai jamais voulu cela, moi tout ce que je voulais c'était juste...

- Eh Al, tu lis quoi là ?

En entendant ma sœur se rapprocher de moi, et donc essayer de lire par-dessus mon épaule ce que je suis en train de lire, je me dépêche de refermer le livre. Et rien ne qu'à sa tête à moitié dépité, je sais que j'ai bien fait de le refermer.

Ma patronne est un tyranOù les histoires vivent. Découvrez maintenant