COEUR DE PIERRE

Chapitre 14

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Summer

- Remy descend on y va !

J'étais rentrée chez moi, et je ne voulais pas penser à ce qu'il s'était passé au bar. Il fallait juste que je stoppe tout, que ce soit du côté de Trevor comme du côté de Keith. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire.

Remy descendit avec un sac sur les épaules et embrassa ma mère.

- Bonne semaine à vous.

Je lui fis un signe de main et on sortit en direction de ma voiture.

- J'ai ma propre chambre Summer ?

Sa petite voix me fit craquer.

- Bien sûr que tu as ta chambre. Et moi je ne veux pas dormir avec un ronfleur comme toi.

Je lui ébouriffai les cheveux et il se mit à râler sur tout le reste du chemin. Quel boudeur.

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- Les enfants ! Remy tu m'avais manqué !

Mon père prit mon frère dans ses bras, même si ce dernier était un petit peu retissant.
Le sourire aux lèvres, ça me faisait vraiment plaisir de les voir réunis. Je me dirigeai alors vers la cuisine pour voir ce qu'il y avait dans le frigo.

- Papa c'est quand la dernière fois que tu as fait des courses ?

Je l'entendis de loin.

- Euh.. tu veux ma carte bleue ?

Je soufflai. Il était vraiment irrécupérable parfois.

- Je suis là dans 15 minutes !

Je pris sa carte qui était posée sur le comptoir et sortit de l'appartement.
Je pris l'ascenseur, étant donné qu'on était au neuvième étage et l'appareil se stabilisa au huitième, sûrement des gens qui voulaient rentrer.

Les portes s'ouvrirent et je le vis.
Il fallait que je sorte. Même si je devais descendre les huit étages à pied, tant pis. Je me mis à partir lorsque sa main rattrapa mon avant-bras et me tira dans la cabine. Je vais le tuer. Je vais massacrer ce putain de Keith Jones.

Les portes se refermèrent. Je voulais tellement le frapper, lui dire toutes les misères du monde, mais je ne pouvais pas. Je devais rester calme et faire complètement comme s'il n'était pas là.

- Qu'est ce que tu fais encore ici ?

C'est chez moi connard.
Mais je ne répondis pas.

- Réponds-moi.

Je regardai autour de moi exprès, en faisant comme si j'étais seule. Je savais que la colère commençait à monter en lui.

- T'es qu'une gamine.

Il pouvait parler !

Alors que j'avais la tête baissée à regarder mes mains, il appuya rapidement sur une touche de l'ascenseur juste à ma gauche, me plaqua contre la paroi de l'ascenseur et prit mes deux poignets pour les mettre au-dessus de ma tête.
Ne pas réagir. Ne pas le regarder Summer.
Ce con avait bloqué l'ascenseur.

- Dis quelque chose.

Je sentais son souffle sur mon front.
Il releva ma tête d'un geste brutal pour me forcer à le regarder. Mais je faisais tout pour ne pas croiser son regard.

- Summie.

Putain. Il fallait qu'il arrête de m'appeler comme ça. Ça sonnait si bien dans sa bouche.