II.2 - L'Académie : Escaliers de la mort & M. Takuro

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Hikari poussa les lourdes portes d'entrée du monumental bâtiment d'étude, battants faits de bois clair et poli dans lesquels était creusée une suite de carrés de différentes largeurs. Elles pénétrèrent alors dans dans un hall qui fascina Thalia par son intérieur dans lequel il faisait lumineux comme en extérieur, grâce aux murs qui laissaient filtrer les rayons du soleil. Quel était donc cet incroyable matériau ?

- Dépêche-toi, la pressa Hikari. Oh, je vois, c'est les murs qui te font cet effet. C'est ce cher monsieur que tu as vu en statue qui les a créés, ils sont magiques. C'était un puissant mage.

- Un mage ? faillit s'évanouir Thalia. La magie existe donc ?

- Bien sûr que oui, mais les mages ont disparu aujourd'hui.

Thalia, bouche-bée, se demandant jusqu'où on allait se moquer d'elle, continuait de suivre Hikari dans son allure folle, en regrettant grandement de ne pouvoir s'arrêter plus longtemps. Elle nota dans son esprit tout ce qu'elle eut le temps de regarder : le vaste hall, vide de monde, au bout duquel trônait une large porte de bois identique à celle de l'entrée ; le sol de marbre ; le plafond bleu comme le ciel, si haut que s'était à s'y méprendre ; et l'immense chandelier retenu par une longue chaîne en argent si longue qu'elle lui permettait de venir ployer à la hauteur d'un plafond un temps soit peu descend.

Le hall ne contenait pourtant que deux étroits escaliers marbrés qui démarraient de part et d'autre de la pièce avant de monter vers les hauteurs en se croisant dans un infernal colimaçon rectangulaire. Hikari les mena sur celui de droite devant lequel était dessiné au sol un soleil noir (celui de gauche étant accompagné d'une lune de la même couleur).

À l'instant où elles posèrent le pied sur la première marche, l'escalier se mit à vibrer.
Thalia fit un bond en arrière et vit les marches se tenant à quelques centimètres d'elle commencer à glisser le long des murs en direction du sommet, ainsi que de nouvelles marches encore sortir du sol. Incrédule, elle ne bougea pas d'un pouce.

- Allez, monte ! Tu vas être à la traîne !

- Mais oui, j'arrive, tout va bien, l'escalier monte lui-même tout est normal ! s'écria Thalia, au bord de la crise de nerfs.

- Il était juste endormi, râla Hikari. Allez grimpe.

- Autant pour moi.

Dans un soupire d'exaspération, elle dû se résoudre à poser un pied, puis deux, sur la marche qui venait d'apparaître devant elle. Elle se mit en mouvement pour rejoindre Hikari qui l'attendait un peu plus haut.

- Marchons, nous avancerons plus vite, ordonna celle-ci.

Au fur et à mesure de l'ascension, Thalia se rendit compte que, contrairement à l'escalier marqué de la lune, celui-ci ne desservait pas le première étage qui, pour l'instant, se résumait à un trou rectangulaire dont l'encadrement était peint en bleu et qui était creusé dans le mur opposé au leur.

- Pourquoi notre escalier ne passe t-il pas à cet étage ?

- Parce qu'il n'est pas emprunté par les mêmes gens. Leur escalier ne dessert pas le deuxième étage, mais le nôtre si, si tu veux tout savoir.

En effet, les marches qu'elles grimpaient vinrent glisser le long de l'accès au deuxième étage, un encadrement rouge cette fois-ci, mais aucun accès n'était visible sur le mur opposé. À cette hauteur, Thalia se trouvait nez-à-nez avec l'immense lustre, point central de la salle, dont elle pouvait admirer les cristaux lumineux et les pierres colorées qui pleuvaient en quantité.

Tout au long de leur interminable ascension, elles croisèrent encore quatre encadrements de couleur. Blanc, Brun, Argenté et enfin Vert. Ils allaient de paire cette fois-ci, car ils étaient tous desservi par chacun des deux escaliers. Ce n'est qu'au septième et dernier étage qu'Hikari fit signe à Thalia qu'elles allaient sortir de là.

Céleste (en pause) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant