Les fils du Destin

Chapitre 6 : La formation d'olo'eyktan

Bonjour, bonsoir,

Voilà le chapitre promis pour ce week end, en espérant qu'il vous plaira. Comme d'habitude, n'hésitez pas à commenter si vous aimez ou si vous avez des suggestions à faire.

Le prochain chapitre arrivera mercredi, comme la semaine dernière.

Lutsey parcourut le Kelutral, à la quête de son père. Elle le trouva en train de discuter avec Ateyo, son plus fidèle guerrier et ami.

Lutsey : Oel ngati kameie ma sempul. Désolée de vous déranger.
Eytukan : Que veux-tu, ma ite ?

Lutsey demeura silencieuse, indiquant vouloir une discussion privée. Eytukan comprit le message et demanda à son ami de les laisser seul.

Ateyo : Mais Eytukan... On doit encore discuter de ça!
Eytukan : Nous avons encore le temps. Contrairement à la requête de ma dernière fille, depuis la visite de Joltsyn.
Ateyo : Comme tu veux, ma eylan.

Sur ces paroles, il le congédia et lança un regard noir à Lutsey. Celle-ci ne manqua pas l'occasion de la lui renvoyer, renforcé par ses yeux oranges. Contrairement à son fils, Ateyo n'appréciait pas trop la jeune fille, à cause de son tempérament parfois instable et irresponsable.

Eytukan, une fois son ami loin : Alors Lutsey ?

La jeune Menariyä tunti tourna de nouveau, son regard vers son père adoptif. La détermination se reflétant dans ses yeux félins et oranges.

Lutsey : Père... Je veux suivre la formation d'olo'eyktan.

Même si Eytukan s'attendait à cette demande, le choc fut tout de même violent. Pour lui, elle n'avait pas le profil pour avoir une telle responsabilité sur ses épaules.

Eytukan : Lutsey, connais-tu, au moins, le poids de tes paroles ? Tu es encore jeune.... Tu as à peine seize ans !
Lutsey : J'y ai bien réfléchi depuis ces derniers jours. Si mon destin est de guider les miens, je me dois être à la hauteur.

Eytukan vit dans les yeux de sa fille adoptive une flamme, incarnant une détermination inflexible. Quelque chose qu'il n'avait plus vu depuis sa rencontre avec la Tsahik des Menariyä tunti, Silwyn. Il essayait au moins de lui faire comprendre et de renoncer, éventuellement. Elle n'avait pas le profil, selon lui, pour guider un clan.

Eytukan : Lutsey, réfléchis bien à tes mots. Je connais les paroles de Joltsyn mais ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère ! C'est une formation très difficile, en plus d'être longue. Et davantage par ta personnalité inédadéquate au profil ! Pour être franc avec toi, je te voyais plus en tant que Tsahik, à cause de ta connexion avec notre Mère.

Lutsey : C'est un des chemins que j'avais envisagé, également. Toutefois, les gens changent avec le temps, et grandissent aussi. Il est temps, pour moi, de quitter l'enfance, et d'accepter l'avenir qu'Eywa souhaite pour moi.

Le chef soupira, devant cette réponse. La détermination de sa fille semblait davantage renforcée, qu'affaiblie.

Eytukan: Très bien. Nous allons commencer alors.

Plus tard,

Les deux se rendirent à l'extérieur du Kelutral, afin d'avoir plus de place possible. Eytukan tenait deux bâtons de bois et il en confia un à Lutsey, qui eut un regard soupçonneux.

Lutsey : Je ne comprends pas.
Eytukan : C'est une évaluation. Cela me permettra de voir ce que tu vaux.
Lutsey : Et pour réussir, je suppose que je dois vous battre.
Eytukan : En effet.

Les deux prirent position, se regardant dans les yeux. Contrairement à sa fille qui semblait tendue, le chef resta d'un calme presque glaçant. Enfin, le combat commença par une offensive de Lutsey contre lui. Ce dernier n'eut aucun mal à parer ses coups et lui fit un croche patte sans qu'elle ait le temps de réagir. Eytukan recula un instant, continuant à être calme.
Quant à Lutsey, elle était vexée de s'être faite humiliée de cette manière. Elle reprit le bâton et se releva, en serrant les dents de rage. La jeune Menariyä tunti attaqua de nouveau et cette fois-ci, Eytukan ne prit pas la peine de parer les différents coups horizontaux, verticaux ou en diagonales de son adversaire. Il les esquiva tous, avant d'infliger ensuite un coup de son arme au ventre de sa fille adoptive. Puis, il la mit à terre avec un revers de son arme sur le visage. Lutsey, les lèvres en sang, se releva, la rage au ventre. Elle continua ses assauts que son père para avec facilité, l'agaçant encore plus. Mais son énergie s'épuisa au fil des assauts agressifs sans résultats, et son père finit par prendre l'avantage sur une imprudence de l'adolescente, avant de la désarmer.