Mes débuts...
Dans la semaine, maman a reçu un appel de Gérard.
Il voulait me voir dans sa boutique pour mettre au point mon apprentissage.
J'y vais avec papa.Gérard : Bonjour Sonia ! Salut René.
Il serre la main de papa et me fait la bise. Il me tourne autour.
Gérard : t'es venue les mains vides ? Merde je pensais manger un hortensia !
Je rigole. Il nous emmène dans son bureau. Il m'explique dans quel lycée, il veut que j'aille et me détaille mon contrat.
Avant d'aller visiter la boutique, je le signe.
Mon inscription etc il va s'en charger.
Quand on sort du bureau, on croise Sabine qui me serre dans ses bras.
Elle embarque papa pour lui payer un café.Je pars avec Gérard visiter son entreprise.
On passe d'abord à la boutique où il me présente aux 3 vendeuses présentes.
Ensuite, il se dirige vers le labo. Une autre ambiance y règne. Je suis subjuguée par tout le matériel qui s'y trouve.
C'est un véritable rêve.
Il regroupe sa troupe pour me présenter.
Quand tout le monde est devant nous. Il prend la parole.Gérard : je vous ai réuni pour vous présenter votre future collègue !
Voilà Sonia.
Elle va entrer dans notre brigade. Alors oui c'est une fille et elle sera au labo comme vous. Je vous jure les gars, elle fait des merveilles. Elle m'a prouvé son talent et rien ne me fera changer d'avis. Je vous connais. Alors je vous préviens de suite n'essayez pas de lui rendre la vie impossible parce que ce n'est pas moi qui me chargerai de vous. C'est Sabine ! J'ai eu la menace du divorce si je ne proposais pas et si elle n'acceptait pas son contrat. Et elle ne rigolait pas du tout.... : tout à fait !!!
Je me retourne d'un coup pour me trouver nez à nez à Sabine.
Elle m'a fait peur !Sabine : Sonia n'est pas là par piston comme certains peuvent le croire. Pas la peine de le nier je reconnais vos têtes.
Sonia est là car elle a du talent. Alors elle a beaucoup à apprendre car c'est une amateur mais elle nous a cloué le bec avec un hortensia sorti de son imagination. Un plaisir, un orgasme papillaire ! Et non je n'exagère pas. Alors tenez vous à carreau car si je remarque quoi que se soit, je vous vire. Elle est là pour apprendre et vous apprendrez aussi à ses côtés je n'en doute pas. Un peu de féminité ne fera pas de mal.Papa qui est à côté de moi parle à l'oreille de Gérard mais j'entends ce qu'il lui dit. Et j'en ai le sourire. Il lui demande si c'est bien lui qui porte la culotte.
Sabine l'a entendu aussi et donne une pichenette à mon père et à Gérard sur le haut de leur tête.Sabine : arrêtez de vous foutre de moi vous 2 ! Allez au boulot maintenant. Sonia, je propose que tu nous fasses ton dessert en total intimité pour prouver mes dire et faire taire de suite les mauvaises langues qui peut y avoir ici.
Sonia : je veux bien si je suis seule !
Sabine : suis moi je t'emmène dans le local de Gérard. C'est son repère. Il y a tout et tu y seras seule. Je vais dire à ton père que je te ramène plus tard.
Sur ces mots, elle me laisse dans la cuisine personnel de Gérard. J'y fais le tour, ouvre les placards et sors ce dont j'ai besoin. Je vais devoir au moins tripler mes quantités.
Je trouve un papier et un stylo et je commence à poser mes calculs pour mes dosages. Je fais des règles de troie. Je ne note aucuns noms d'ingrédients. Je sais, je la connais par coeur.
Je me mets en route.
3h après, je sors avec mes hortensias. Je suis plutôt fière de moi. J'installe mes plateaux sur le comptoir où Gérard à fait ma présentation. Je demande à l'un des gars si il peut appeler les patrons. Il prend un téléphone sur le mur et après une brève conversation il me dit qu'ils arrivent..... : enfin ! Je pensais que tu étais repartie en m'abandonnant. Mon ventre a hâte !!!
Je vois un des gars de Gérard couper mes gâteaux en 4.
Gérard se met à crier. Il est en colère. J'ai fait une trentaine de gâteaux. Il devrait en avoir assez pour tous même pour les vendeuses.Sabine : donc votre collègue a pris la décision de vous faire profiter que d'une bouchée de l'hortensia ! Vous vous debrouillerez avec lui. Le reste sera pour nous. Mon cher mari. Ce soir nous ne mangeons que du dessert !
Les employés font une tête. Ils sont surpris de l'entêtement de leur patron.
Ils se mettent en file indienne et prennent la portion que Gérard leur donne. Et ils attendent l'ordre du chef pour manger.Gérard : allez y.
Gérard prend son gâteau et se met à manger. Il a les yeux fermés et le déguste.
Gérard : Sonia, il est toujours aussi bon. Bordel. J'ai hâte que tu mettes ton imagination en route.
Il me fait un clin d'oeil je sais qu'il me parle de la tornade Sabine.
Sabine : Alors les gars vos avis.
Tous sont unanimes. J'ai les larmes au yeux.
Gérard met 4 gâteaux de côté et dis aux gars de se débrouiller avec le reste.
Chose à peine dite qu'ils se jettent sur le comptoir.
Le gars qui avait coupé les gâteaux est relégué au bout du labo. Les autres ne le laissent pas approcher. Je crois que la fine bouchée n'a pas plus.Je quitte le labo avec Sabine. On parle de mon futur travaille. Je vais commencer assez vite.
Elle me rassure sur le lycée qui est près de l'entreprise. Gérard y donne des cours parfois. Les étudiants allant là bas sont choisis sur le volet et Gérard a toujours ses places attitrées. Je serais la seule apprentie débutante pour lui cette année.Voilà comment a commencé ma vie active.
J'ai laissé des plumes. J'ai pleuré mais j'ai réussi. Je suis une employée à part entière.
J'ai réussi à m'intégrer et on me respecte pour mon savoir faire.
Mon hortensia est toujours mon secret. La recette est gravée en moi. Comme mes souvenirs avec ma grand-mère.Aujourd'hui j'ai 23 ans. Je suis indépendante. J'ai mon chez moi. Je suis en cdi dans l'entreprise de Gérard et Sabine.
J'ai créé quelques desserts. J'ai surtout créé la tornade.
Un dessert très rafraîchissement et légèrement déstabilisant. Comme Sabine.
Il la représente bien.
Et j'en suis fière.
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Mes chances
RandomL'amour est une gourmandise : sucré, amère, douce, savoureuse, croquante, dure... Il est peut-être de mille et une manière ! On a parfois l'impression que la poisse nous poursuit. Pourtant dans le malheur il y a toujours une part de bonheur. Il su...