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Sonia

J'avais à peine fini de raconter aux garçons que la police est arrivée.
Ils ont voulu les faire sortir. J'ai refusé. J'ai expliqué qu'ils étaient au courant et que j'avais peur qu'ils fassent justice eux même.
Fred et Thomas m'ont regardé blasé. Je les connais assez pour savoir ce qu'ils avaient en tête.
L'inspecteur m'a demandé si je connaissais la personne qui m'a poignardé.
Après lui avoir répondu, il a envoyé des agents à l'orphelinat pour l'arrêter avant qu'il ne puisse s'enfuir.
J'ai répéter mon histoire et il m'a dit que tout corroboré avec les recits des témoins.

Il est revenu dans l'après midi pour me faire signer ma déposition.
Il m'a demandé si je voulais revenir pour le procès. J'ai refusé.
Il m'a proposé de faire un Skype pendant le procès pour que je m'explique devant le juge et le jury sans avoir à revenir. J'ai accepté.

Le lendemain, un avion nous attendait.
Je rentrais chez moi.
Je n'en revenais pas d'être dans un jet privé.
J'ai beaucoup parlé avec Fred puis avec Thomas.
Nous avons chacun fait abstraction de l'autre au lieu de rester soudé et de se porter l'un l'autre.
Notre amour est encore là, il va falloir apprendre à vivre avec cette blessure.
La mort de Gaylord ne nous a pas tué. Elle nous rendra plus forte. Il aura des frères ou des sœurs.

_Sonia : il est à qui l'avion ?
_Fred : papa n'a pas voulu nous le dire.
_Thomas : clair que j'aimerai savoir c'est qui la star.
_Sonia : faudra que je le remercie.
_Docteur : mademoiselle j'aimerai que vous vous allongiez un moment. Votre plaie est encore fraîche. Nous avons encore quelques heures de vol. Il faut vous reposez.

Je ne cherche pas à discuter. Entre le docteur, Fred et Thomas, je n'aurai pas gain de cause.
Je relève les accoudoirs et pose ma tête sur les cuisses de Fred et mes jambes sur Thomas.
Ils rigolent mais Thomas enserre mes jambes et Fred caresse mes cheveux.

L'infirmière me regarde de coin et je lui tire la langue.
Les garçons rigolent.

_Thomas : elle est jalouse !
_Sonia : m'en fous !
_Fred : tu as raison. Elle ne t'arrive pas à la cheville.
_Thomas : sinon tu t'es nourrie depuis que tu es partie ? Parce que tu as encore perdue beaucoup de poids !
_Sonia : oui je me suis nourrie mais pas beaucoup.
_Fred :on va y remédier.
_Sonia : doucement Fred je suis en convalescence.
_Fred : et tu guériras mieux en ayant une alimentation équilibrée et stable.
_Sonia : promis !

Je m'endors sous les papouilles de mon homme.
Ça a l'air si simple maintenant alors qu'il y a quelques mois je pensais l'avoir perdu.
Ils n'ont pas vu que j'étais réveillée et je les écoute parler.
L'infirmière parle avec eux et elle leur demande qui je suis.
Thomas lui répond que je suis sa sœur de cœur et Fred sa femme. Elle lui dit qu'elle ne voit pas d'alliance et il lui répond qu'il n'y a pas besoin de bijou pour prouver son amour.
Elle fait un forcing de dingue mais il l'envoie boulet. Je rigole et ils remarquent que je suis réveillée.

_Sonia : elle a peur de rien.

Les garçons rient avec moi et elle change de place vexée.

_Sonia : ça va se passer comment quand je rentre ?
_Thomas : comité d'accueil, hôpital petit séjour, retour chez toi, gros câlin engueulade, gros câlin
_Fred : je pense que ça sera comme ça !
_Sonia : j'ai honte !
_Fred : tu as fait ce que tu as cru bon pour toi ma chérie. On ne t'en veut pas. On comprend que tu ais eu mal. Le principal c'est que tu rentre saine et sauve.
_Sonia : va falloir que je retrouve du travail.
_Fred : tu crois vraiment que tu vas devoir chercher ? Papa te ré-embauche de suite. Maman a sûrement déjà préparer ton contrat de travail et sûrement qu'elle va t'implanter une puce GPS pour savoir où tu es !
_Sonia : t'es bête ! Ils voudront plus de moi après que je sois partie comme ça !
_Fred : sois en pas si sûre! Elle m'en voulait plus à moi qu'à toi et papa je crois qu'il n'a pas envoyé tes papiers comme tu n'as voulu des papiers des assedics. Ils t'aiment Sonia. On t'aime tous.

Je me relève et le serre dans mes bras.

_Thomas : moi aussi je t'aime ma soso. Je suis OK avec sab pour la puce GPS. Quand on a eu ton courrier on s'est précipité chez toi. On l'a retrouvé dans le dressing en larmes. J'avais envie de le tuer. Tu ne nous fais plus jamais ça !

Le docteur me donne un antidouleur.
Il est puissant celui là.
Je préviens Fred que ça me tourne avant de plonger dans le sommeil.

Je me réveille à l'hôpital.
Comment je suis arrivée là ?
Fred dort dans un fauteuil pas loin.

_Sonia : Fred! Fred! Fred!

J'ai crié un peu plus fort et il s'est réveillée en sursaut'

_Fred : putain Sonia! T'es réveillée enfin !
_Sonia : bah oui pourquoi ?
_Fred : ça va? Tu as fais une réaction au cachet. Putain je savais pas quoi faire heureusement que le médecin était là et qu'on est atterri assez vite. Tu aurais pu y passer !
_Sonia : j'ai l'impression de les cumuler !

Je pleure Fred se lève et me prend dans ses bras.

_Fred : c'est clair mais vois le bon côté tu passera à côté des engueulades ! Ton père a eu son premier excès de vitesse en suivant les pompiers qui t'emmener ici !

Il arrive à me faire rire.

_Fred : allez sèche tes larmes. Le pire est derrière nous.
_Sonia : tu crois ?
_Fred : j'espère! Sinon je vais écrire ton histoire et en faire un film. Mais je vois pas ce qui peut nous arriver de pire.
_Sonia : je t'aime Fred! Merci d'être là.

Il me serre contre lui. Il n'y a pas meilleur place que là dans ses bras.

_Fred : tu appelles Thomas pour lui dire que tu es réveillée ? J'envoie un SMS à tout le monde. Prépare toi mentalement à être câliner. 3 fois que tu manques de mourir en même pas 1 an.

J'appelle Thomas qui hurle dans son téléphone. J'entends son chef lui dire de la fermer et de déguerpir.
Je souris.
Le portable de Fred ne fait que sonner avec toujours la même réponse : "j'arrive"

Même pas 1h après je suis ensevelie de câlin.
Ça fait du bien de se sentir aimée.

Mes chances  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant