Mes chances

9.

Sonia

Je suis étonnée que Fred soit resté avec moi toute la journée. Et il va m'aider avec Jérôme.
Il me fait peur ce mec. Il est collant et imposant. Je ne le vois plus depuis quelques temps mais il insiste.

Je suis dans ma chambre complètement à l'ouest. Je revois des flashs de ce matin
Je dois me reprendre. Je suis dans cet état d'esprit quand mon doc arrive. Il me passe un savon.
Je dois aller voir un psychologue.
Il s'en va en laissant une ordonnance que Thomas s'empresse d'embarquer pour aller à la pharmacie.

Pendant son absence, je m'installe dans le canapé. Fred me bloque dessus.

Sonia : quoi ?
Fred : je repense à toute les erreurs que j'ai faite. J'ai envie de me baffer.
Sonia : ha mais si ça peut t'aider je peux le faire.

On rit tout les 2.
On fait table rase du passé, pour repartir sur de bonne base.

On sonne à la porte. Je vais voir.
J'aurai du regarder dans l'oeillet avant d'ouvrir.
Jérôme entre déjà chez moi.
J'ai le temps de rien. Il inspecte mon appart.
Je me sens violée.
C'est chez moi. Il n'a pas à rentrer ainsi.

Jérôme : tes amis ne sont pas arrivés ?

Je ne vois pas de qui il parle. J'avance au salon retrouver Fred.

Fred : c'est qui lui ?
Jérôme : son petit ami !
Sonia : du tout Jérôme. On a sympathisé mais on est jamais sorti ensemble.
Jérôme : tu te fiche de moi.

Il se rapproche dangereusement de moi. J'ai peur.
Heureusement Fred se met devant moi pour me protéger.

Fred : je crois que Sonia a été assez clair. Tu n'ai pas son petit ami. A peine une connaissance. Je t'ai dis ce matin, que ce n'était pas la peine de passer. Donc tu vas gentillement sortir d'ici.
Jérôme : et pourquoi ? Je veux faire parti de ta vie Sonia.

Il fait comme si Fred n'existait pas. J'ai de plus en plus peur. J'espère que Thomas ne va pu traîner. Je tiens le bras de Fred. Il se retourne vers moi et me sourit pour me rassurer.

Thomas rentre. Je me précipite pour aller le chercher mais Jérôme attrape mon bras au passage.

Jérôme : sauve toi pas comme ça ma Sonia. Ton ami va nous rejoindre.

Il me tient le bras et me fait mal.

Thomas : il se passe quoi ici ?
Jérôme : Salut l'ami. Tu vas bien ? Tu fais quoi ici ?
Thomas : ça ira mieux quand tu auras lâcher Sonia et que tu m'auras expliquer pourquoi elle pleure.
Fred : j'ai appelé les flics. Il arrive. Désolé Sonia mais je ne veux pas qu'un psychopathe puisse t'approcher.

Jérôme a relâcher sa prise sur mon bras quand il a entendu le mot flic.
Je me sauve dans la cuisine et me cache derrière le bar.
J'entends que les mecs s'énervent sur Jérôme mais je ne veux pas y aller. Quand on sonne je sais que c'est la police. Je leur ouvre et les conduis au salon.
Jérôme est assis dans le fauteuil et les garçons sont devant lui assez menaçant.

J'explique la situation aux fonctionnaires.
Ils me prennent au sérieux malgré les négations de Jérôme.
L'un d'eux m'attend demain au commissariat pour un dépôt de plainte. Jérôme serait connu pour harceler facilement les filles.
Je frémis.
Les policiers le raccompagnent à sa voiture.
Je me laisse tomber dans le canapé. Thomas se met devant moi et me relève la tête.

Thomas : quand tu ne te sens pas en sécurité avec quelqu'un, préviens nous So. On est là pour toi.

Je le serre dans mes bras. Ainsi que Fred.
On passe à table, quand Rémy et Cindy arrivent.
Ils s'enfilent des hamburgers frites pendant que je mange une salade.
Ils ne me disent rien sur la composition de mon repas.
Je mange.
C'est déjà pas mal.

On regarde la soupe aux choux.
Je suis enroulée dans une couverture. Au milieu du film, je vais prendre une douche. Je reviens en pyjama, enfin en tee shirt et en culotte. Je reprends ma couverture et me remets dans mon canapé. Fred y est allongé.
Tant pis.
Je m'assois sur lui.
Thomas rit.

Thomas : va falloir t'y faire Fred. Quand So a décidé quelque chose rien ne l'a gêne.

Mon portable sonne.
C'est Jérôme.
Je passe mon téléphone à Thomas qui répond.
Il l'envoie chier méchamment. Tout le reste de la soirée mon portable sonne. Des messages, des appels avec des menaces de Jérôme.
Je suis pas du tout rassurée. Mais toto et Fred ne lâche rien.
Et Fred va m'accompagner demain.
Je suis rarement seule.
Ça devrait aller.
C'est moche mais j'ai hâte qu'il trouve une autre proie.

Le lendemain je me lève assez tard.
Le traitement m'assome. Je suis dans le cake.
Fred rit de la tête.
Je lui tire la langue et bois mon chocolat.
Je vais m'habiller et on va au commissariat. Le policier m'attendait. Fred s'assoie dans le couloir. Je lui donne mon portable.
Il fait des impressions des messages de Jérôme et me propose de bloquer son numéro. Ce que j'accepte.
En sortant de là, on passe au boulot.
Je dois parler à mes patrons.
Rémi et Cindy me sautent dessus.

Fred leur explique le pourquoi du comment et on va voir ces parents.
Ils changent mes postes pour que Fred et moi ayons les mêmes comme ça je n'arriverai jamais seule au boulot.
Il me prendra en passant. J'espère que ça ne le dérange pas. Je lui demanderai en rentrant.

On passe devant l'appart mais il ne s'arrête pas.

Sonia : Fred tu as oublié de t'arrêter !
Fred : Nope on passe chez moi. Je vais prendre des affaires.
Sonia : ha bon.

Il s'arrête devant un petit immeuble. J'attends dans la voiture, jusqu'à ce qu'il tape au carreau et me dit qu'il m'attend.
Il me guide jusqu'à chez lui. Je reste dans le salon pendant qu'il prépare des affaires.

Je repense à notre relation, Fred est passé d'ennemi à ami.
Au collège, Thomas m'a présenté à tous comme étant sa petite soeur.
J'ai traîné avec sa bande, jusqu'à ce qu'un groupe me prenne en grippe.
Je me suis repliée sur moi même, jusqu'à mes 14 ans où Thomas a découvert mes scarifications. Je me mutilais.
Et j'ai essayé de me couper les veines, de me suicider.
Thomas a pété un plomb et je lui expliquais le harcèlement que je subissais au collège.
Il m'en a voulu de ne rien lui avoir raconté mais le lendemain tous se sont fait remettre à leur place grâce à Thomas et ses amis.
J'ai eu une existence plus simple après sauf avec Fred qui m'avait pris en horreur. Je faisais tout pour éviter de le voir.
Et pourtant dès que j'étais en difficulté, il m'écartais des mauvais éléments pour mieux m'enfoncer après.

C'est sur ces pensées qu'il est revenu et que nous avons rejoint mon appartement.