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Fred

Nous rentrons à la maison. La main de Sonia dans la mienne. Elle est silencieuse.
Je ne sais pas ce qu'elle pense. Mais je ne la sens pas sereine.
Ce fou qui était encore là à l'epier. Ça me rend dingue. Elle était dans un tel état.
Je sais qu'elle a pris sur elle pour finir la soirée.
J'ai lâchement profiter de sa peur pour la retrouver. Je m'en veux tellement de mettre laisser approcher par ses filles alors que celle à qui je tiens la main est une déesse.
Elle ne se rend pas compte du charme qu'elle a et ça la rend encore plus belle.
Quand jf a parlé et qu'avec Thomas, on a vu que c'était d'elles qu'il parlait.
On s'est regardé et on s'est senti très mal.
Nos potes qui les mattaient et commentaient sans retenu nous rendaient dingue.
Pendant un moment j'ai eu très envie de la rejoindre mais j'ai vu son regard vers moi. En colère mais triste à la fois que j'en ai pas eu le courage.
Je la savais en sécurité avec Rémi.
Mais il fallait toujours que jf en rajoute avec son défi. Qu'elles ont relevé. Thomas a bondi quand il les a vu sur le bar à se dandiner.
Quand elles se sont embrassées, on a vu les têtes blasées des mecs et nous on a rit.
Elles avaient repris leur plan du céliba sans scrupule, elles forment un couple.

Je la regarde, elle ne parle toujours pas. Je lâche sa main pour la rapprocher de moi.
Elle place son bras autour de ma hanche et je fais de même.

_Fred : je suis désolé.
_Sonia : de ?
_Fred : de ne pas avoir repoussé ces filles quand elles sont venues nous parler. Je ne t'aurai pas trompé je te le promets.
_Sonia : que tu dis. Je ne sais pas ce que tu aurais fait si je n'avais pas été là.
_Fred : je te le jure ma belle. Je te le promets. Il n'y a que toi. Je me suis laissé emporter par la soirée. Avec un verre dans le nez, et voilà je ne sais pas quoi te dire de plus.
_Sonia : imagine. Imagine que se soit toi qui m'aurait vu assise sur un mec inconnu. Comment l'aurais tu pris ? Dis moi juste comment je peux être certaine qu'il n'y aurait rien eu de plus.
_Fred : parce que tu es la seule que j'aime. Je pense que j'aurais plus mal réagi que toi. J'aurais sauté sur le gars pour l'exploser.
_Sonia : que tu dis. Il n'y a pas besoin d'amour pour coucher. Regarde je t'aime et tu dis m'aimer pourtant nous ne l'avons pas encore fait.

Je m'arrête de marcher pour que l'on se fasse face.

_Fred : je refuse que tu doutes de mes sentiments. Je t'aime. Je t'aime de tout mon coeur et de tout mon âme. Si nous ne l'avons pas encore fait c'est que ce n'est pas encore le moment. Se sera ta première fois et j'ai envie qu'elle soit parfaite. Que tu ne te décide pas sur le moment d'une émotion. Je ne veux pas que tu me fasses plaisir en te donnant à moi pour que je t'aime. Je t'aime sans ça. Et je t'aimerai toujours autant après.

Je veux qu'elle me regarde.
Je ne veux pas qu'elle doute de moi.
De nous.
Je lui relève la tête.
Et la regarde dans les yeux.

_Fred : je suis même prêt à attendre que tu devienne ma femme si c'est que tu veux car je n'aimerai personne d'autre que toi. Alors si tu me dis que tu veux attendre de te marier, je te demande de m'épouser maintenant. Pas que je suis pressé même si je te l'avoue j'ai très envie de toi à chaque heure du jour ou de la nuit. Mais je te demanderai de devenir mienne car je n'ai aucun doute sur mes sentiments envers toi. Ni des tiens envers moi. Tu es la femme de ma vie Sonia. Je ne vois avec personne d'autre que toi.

Elle pleure. Elle se blottit dans mes bras.

_Sonia : je t'en veux. J'ai eu mal quand je t'ai vu avec cette fille sur les genoux. Tu ne m'as donné signe de vie de la journée et je te retrouve comme ça.

Elle ne dit plus rien et pleure. Au bout de quelques minutes, elle se détache de moi et se met en marche vers chez nous. Elle marche devant moi sans s'occuper de moi.
Je me sens con. Je suis con. Putain.
C'est moi qui la fait pleurer.

On rentre chez nous. Elle va dans la salle de bain. J'entends l'eau de la douche couler.
Au bout de 20min, l'eau coule encore. Elle n'est toujours pas sortie.
Je frappe à la porte mais elle ne répond. J'essaie de rentrer. La porte n'est pas barrée.
Elle est recroquevillée sur elle même dans la douche.
L'eau qui coule est froide. Elle tremble.
Avant que j'ai pu la faire sortir, elle se met à parler.

_Sonia : je voudrais tellement être normale. J'en ai marre de moi. De ce que je suis. J'en ai marre d'avoir peur de moi. De vivre.

Je la sors de la douche et l'enroule dans un drap de bain. Je la serre dans mes bras. Je veux qu'elle sente que moi je suis là pour elle.
Je la couche dans le lit et me blottit contre elle. Je nous couvre de la couette et je la serre contre moi.
Elle frissonne et est secouée de spasmes tellement elle pleure.
Elle continue de parler. Je l'écoute.
Elle est toujours si secrète, elle garde tout en elle tout le temps.

_Sonia : J'ai eu si peur quand je l'ai vu. Son regard, son sourire. J'ai eu peur de ce qu'il pouvait me faire si j'avais été seule.
Et toi dans les bras de l'autre, j'ai eu si mal. Et pourtant, il n'y a que dans tes bras que je me suis sentie en sécurité. Malgré que je t'en veuille je ne peux pas m'empêcher de t'aimer. Je t'aime à en crever Fred. Tu te rends pas compte des discours que tu me fais mais si tu me mens ou tu me trompes je sais pas si je m'en sortirais.

Mon coeur rate un battement. Elle vient de m'avouer comme jamais qu'elle m'aime. Que sans moi, elle ne vivrait plus.
Je la serre encore plus dans mes bras. J'embrasse le sommet de son crâne puis le cou. Je blottis ma tête dans son cou. Et lui souffle un je t'aime.

On s'endort un long moment après.
Sa main dans la mienne. Elle blottit contre moi. Je ne veux être nulle part ailleurs.

Mes chances  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant