Mes chances

37.

Thomas

Nous arrivons en Inde. Nous ne savons pas comment va Sonia.
Son collègue n'avait pas appelé quand nous avons embarqué.

Quand nous sortirons de l'aéroport, nous avons 5h de transport pour arriver à l'hôpital où se trouve Sonia.

Fred est complètement à l'ouest. Il est dans ses pensées.
Nous ne parlons pas. Pas besoin de mot pour savoir que nous avons peur.

Sortis de l'avion, Fred appelle Sabine pour avoir des nouvelles.
Elle est en réanimation.
Ils sont entrain de négocier avec l'ambassade un rapatriement dès que son état est stabilisé.

Après une éternité, nous arrivons à l'hôpital.
Nous sommes devant la porte.
Le collègue de Sonia nous dévisage.
Il est français aussi.
Il s'appelle Grégoire et sérieusement je vais l'emplatrer dans le mur.
Il ne sait pas si Sonia voudra nous voir. Si on est bien pour elle etc.
Fred se retient de le taper, je le vois.

Nous interpellons un médecin.
Nous lui expliquons que Fred est le fiancé de Sonia et que je suis son meilleur ami.
Ces parents nous on fait un courrier pour prendre des décisions si il y en a à prendre pour Sonia tant qu'elle n'est pas apte à décider elle même.
Son collègue est dégoûté et nous regarde de travers.
Je suis gamin mais boum dans ta gueule Grégoire.

Le médecin nous explique que Sonia est tiré d'affaire. Mais qu'elle reste dans le coma et qu'ils ne comprennent pas les raisons.
Nous lui expliquons que nous sommes en relation avec l'ambasse de France pour la rapatrier en France dès que possible.
Il n'est pas contre car son état est stabilisé et qu'elle est sortie d'affaire.

Nous pouvons rentrer dans sa chambre même si Grégoire dit qu'il n'est pas pour.
Le médecin lui dit qu'il n'a rien à dire.

Fred

Je rentre dans la chambre de Sonia. Elle est branchée et ça me fait mal. Ça me ramène à son enlèvement.
Elle est encore plus maigre qu'avant.
Je m'avance vers elle et dépose un baiser sur son front.
Je lui dit qu'elle me manque.
Je lui prends la main.
Thomas se met de l'autre côté et fait pareil que moi.

Je lui parle. Je m'en fiche que Thomas écoute.
De toute façon, il est au courant de tout.
Je m'excuse de l'avoir fuit. Je lui explique que je ne savais pas comment la consoler. Que je ne voulais pas la perdre.
Je lui dis que je ne suis qu'un idiot qui ne l'a mérite pas. Je lui demande de revenir.

Thomas se met dans le fond de la chambre pour appeler les parents de Sonia.
Je l'entends parler de son rapatriement.
Il revient et m'explique qu'il va aller avec Grégoire à l'orphelinat pour récupérer les affaires de Sonia et que nous partirons demain. Tout est déjà près pour rentrer chez nous.
Ils ont réussi à trouver un jet privé et un médecin français pour faire l'aller retour avec nous pour s'assurer que tout se passe bien pour Sonia.

Je remercierai papa en rentrant. Je sais qu'il a fait appel à des connaissances pour avoir ce jet.
Nous avons des amis assez bien placés. Nous ne nous servons jamais de nos relations mais là c'est un cas d'extrême urgence.

Thomas embrasse Sonia et lui dit qu'il revient vite.
Je reprends sa main et je lui parle.
"J'aurai du faire ça après l'enterrement de Gaylord. Je n'aurai pas du fuir comme ça.
Je t'aime ma Sonia. Plus que ma propre vie. Je suis parti parce que je me sentais responsable de sa mort. Je ne savais pas comment réagir à ta peine. J'avais peur de te faire encore plus de mal en t'avouant que je n'arrivais à supporter sa mort. Je t'aime. Je veux que tu reviennes. Je veux qu'on se marie. Je veux qu'on est un deuxième enfant et même d'autre. Ça n'enlevera pas le vide que Gaylord à laisser. On ne pourra jamais l'oublier mais le peu qu' il a été là, nous avons été heureux et je veux revivre ça. On vivra avec la crainte que ça recommence mais je veux qu'on parvienne à surmonter ça pour lui. On est une famille Sonia. On ne peut pas abandonner. Pas maintenant. Je veux faire ma vie avec toi"

Je suis en larme.

_Sonia : je t'aime

Je relève la tête et je la vois réveillée. Je sonne pour qu'un médecin vient la voir. Elle serre ma main. Je lui dis que je reste avec elle.

_Infirmière : oui
_Fred : ma femme est reveillée
_Infirmière : je fais venir le médecin.

Nous pleurons tout les 2.
Je prends le temps d'envoyer un SMS à Thomas pour lui dire qu'elle s'est réveillée. Je lui demande de ne rien dire à Grégoire. Je ne le sens pas ce type.
Il me répond qu'il est sur le retour.

_Docteur : mademoiselle je suis contente de vous voir réveiller comment vous sentez vous ?
_Sonia : j'ai mal !
_Docteur : c'est normal. Je vais demander à ce qu'il augmente les anti douleurs. Je vais appeler la police pour qu'ils viennent vous interrogez.
_Sonia : j'ai peur.
_Docteur : vous ne risquez rien ici.
_Fred : je reste avec toi de tout façon. Essaie de te reposer. Je veuille sur toi.

Sonia s'est endormie quand Thomas revient avec ses affaires.
Elle a un gros sac de sport. Rien de plus.
Il a récupéré son portable et ses papiers également.
Il me dit que Grégoire est resté à l'orphelinat car ils ont besoin de lui.
Les enfants ont fait des dessins pour Sonia.

Quand elle se réveille, elle sourit en voyant Thomas.

_Thomas : plus jamais ma petite sœur !
_Sonia : plus jamais !
_Thomas : on a un avion demain. Tu crois que ça ça aller ?
_Sonia : oui.
_Thomas : tu sais qui t'as fait ça ?
_Sonia : oui mais je vais attendre la police pour le dire. Je ne veux pas que vous fassiez de bêtise.
_Fred : c'est ton collègue j'en suis sûr ! Dis-moi pourquoi ?
_Sonia : avant vous me promettez de rester avec moi !
_Thomas et Fred : promis !

_Sonia : je vous crois pas ! Mais je suis trop fatiguée pour subir votre interrogatoire. C'est un collègue. Rien de plus pour moi mais lui voulait plus. Je me suis confiée à une autre collègue et il a entendu. Il me demandait ce que je comptais faire quand on était au marché et j'ai dis que j'allais t'appeler en rentrant (en regardant Fred), je voulais renouer le contact. J'en pouvais plus d'être loin de toi, de vous. Il m'a dit que j'étais bête de céder si facilement. Je lui ai dis que je n'avais pas besoin de son avis et que vous étiez trop important pour moi pour rester loin de vous. Je me suis tournée pour regarder des fruits. Il m'a attrapé le bras et m'a dit que je ne partirais pas. Je lui ai répondu qu'il n'avait pas son mot à dire. Il a sorti un couteau de je ne sais où et me l'a planté dans le ventre....