30.

46 8 1
                                    

PDV Sonia

Je suis maman.
Mon fils est né sans que je le vois.
J'ai réussi à le sauver.
Mais j'ai honte de moi.
Je ne sais pas comment je vais l'avouer à Fred mais je vais devoir lui dire.
Mais pas tout de suite.
Il est épuisé. Moi aussi.
Il est endormi sa tête sur moi. Je me laisse sombrais aussi.
Mais je suis vite réveillée par des cauchemars.

_Fred : Sonia Sonia du calme je suis là

Il me serre dans ses bras. En pleurs, dans ses bras et je me suis confiée.

_Sonia : je l'ai tué Fred. J'ai tué Jérôme. C'était lui ou notre fils. Je l'ai tué. Je suis un monstre. J'ai tué un homme pour sauver la notre. Je suis un monstre !

_Fred : je t'interdis de dire ça. Tu devais sauver votre vie. Elles ont beaucoup plus d'importance que la sienne. Il n'a eu aucun scrupule à te kidnapper. A te battre et à vouloir votre mort. Tu as fait ce qu'il fallait.

_Sonia : je vais aller en prison Fred. Je ne verrai pas grandir notre fils.

_Fred : oh si tu vas le voir grandir. C'est de la légitime défense Sonia. Tu n'iras pas en prison. Tu as sauvée ta vie et celle de notre fils face à un fou.

Je me rendormis dans les bras de mon homme.

Le lendemain, la police est venue prendre ma déposition. Le capitaine a affirmé que je ne risquais rien. Que le dossier serait classé au vue des antécédents de Jérôme et de mon kidnapping.
J'étais rassurée même si je me sentais mal pour sa famille.
J'ai tué le fils de quelqu'un. Je ne pouvais pas m'empêcher de culpabiliser.

Je pleurais beaucoup.
Mon fils avait passé sa 1ere journée et je ne l'avais pas vu.
Je m'étais assoupie dans l'après midi.
Quand je me suis réveillée. Fred n'était plus là. Il est revenu 30 min après et il m'a tendu son portable.
Il avait filmé notre fils.
J'étais émue.
Il est petit mais se porte bien.
Malgré notre épreuve, il a survécu.

Je le remerciais et pleurais.
Je devais restée à l'hôpital au moins 15 jours.
Au bout du 4ème, j'ai forcé Fred à reprendre le boulot et à dormir à la maison. Il était épuisé et tourné en rond.
Je n'étais jamais seule longtemps. Mes parents, mes beaux parents ou mes amis passés me voir à tour de rôle. Et au bout d'une semaine, j'ai eu la permission d'aller voir mon fils.
J'étais la plus heureuse.

Ça faisait 12 jours que j'étais là.
Il était 14h, je pense, quand on frappe à ma porte.
Une femme d'une cinquantaine d'année entra.

_Dame : Bonjour vous êtes bien Sonia ***
_Sonia : oui. Vous êtes qui ?
_Dame : je suis là mère de Jérôme.

J'étais pétrifiée. Je ne savais pas ce qu'elle faisait là. Ce qu'elle me voulait.

_Dame : je suis désolé du mal que mon fils t'a fait. J'ai tout fait pour qu'il reste à l'hôpital mais son psychiatre l'a déclaré guéri. Je n'ai pas compris son raisonnement.

_Sonia : vous me voulez quoi ?

_Dame : je voulais juste vous remercier. Merci d'être rester en vie. D'avoir survécu au délire de Jérôme.

_Sonia : j'ai tué votre fils madame.

_Dame : un fils malade qui faisait beaucoup de mal autour de lui. Il a essayé de me tuer moi aussi. Et personne ne voulait m'aider ou l'aider... Je n'aurai pas pu continué à vivre en sachant qu'il vous aurait ôté la vie à vous et à votre fils. Si vous ne l'aviez pas arrêté rien ne l'aurez arrêté.

_Sonia : Merci. Je suis désolée d'avoir tué votre fils mais je n'ai pas eu le choix.

_Dame : je sais Sonia. Si tu me permets de t'appeler comme ça. Le capitaine de police m'a parlé de ton sentiment de culpabilité. Je ne veux pas que tu vive avec ça. Profite de ton enfant. Je ne t'en veux pas du tout. A ta place j'aurai fait pareil.
Jérôme n'était plus lui même depuis longtemps et tout les portes me sont restées fermées quand j'ai demandé de l'aide.
Je ne vais pas t'embêter plus longtemps. Profite de ta vie sans te soucier de Jérôme. Il t'a fait bien assez de mal.

Je me levais et la serrais dans mes bras et je la remerciais encore avant qu'elle s'en aille.

Fred entre peu de temps après. Il me demande comment je vais.
Je ne perds pas de temps et lui raconte la venue de la mère de Jérôme. Il se frotte la figure comme si il était en plein cauchemar.

_Sonia : rassure toi nous n'aurons plus de contact avec elle. Elle était la seule famille de Jérôme. Elle ne me voulait pas de mal. Et sa visite m'a fait du bien aussi. Fred tout est fini.

_Fred : j'espère parce que je ne tiendrais pas face à une autre crise.

_Sonia : la prochaine crise sera notre mariage. Et ça sera tout aussi stressant Fred.

_Fred : oh non je te promets que notre mariage sera celui qu'on veut et si on nous fait chier, je reprends ton idée de vegas et basta.

_Sonia : je t'aime. Si on allait rendre visite à notre trésor.

_Fred : oui allons voir notre merveille.

On va en néo natalogie où j'ai eu la surprise de pouvoir prendre mon petit bonhomme dans les bras.
Fred nous mitraillait de photo. J'étais émue.
On était là tout les 3. Je ne pensais pas m'en sortir.

Lorsque Jérôme avait pointé ce couteau vers mon ventre en me disant que mon bâtard ne verrai jamais le jour et que je creverai aussi.
J'ai senti la rage en moi et une force dont je ne me soupçonnais pas.
J'ai réussi à le déstabilisé et comme il ne s'y attendait pas j'ai pris le couteau de ses mains et sans perdre de temps je lui ai planté dans le cou.
Il est tombé sur moi et pendant un instant j'ai senti ses mains sur mon cou mais il a vite perdu connaissance.
J'ai réussi à me dégager de son corps et j'ai couru jusqu'à trouver une route. C'est là que je me suis effondrée.
Tout le temps où il m'a retenu, il ne m'a pas nourri.
J'ai réussi à boire quand j'allais aux toilettes.
Je pense que ça nous a sauvé.
Il m'a battu pendant de longues heures car je refusais de lui dire que je l'aimais que Fred n'était rien pour moi.
J'ai protégé du mieux que j'ai pu mon ventre en me mettant en boule car c'était l'endroit qu'il visait sans cesse.
Je serais marqué un moment sûrement plus mentalement que physiquement.
Les bleus se dissipent doucement mais la douleur est encore là.

Je vais consulter un psy pour calmer mes cauchemars.

Mes chances  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant