Les années ont passé, et le destin de Reva Mittal a pris un tournant radical. Le lien qui l'unissait autrefois à Adam Henderson s'est brisé, mais le moment du retour approche. La jeune femme, désormais transformée, arbore une nouvelle image et un st...
« look, i apologize, often womanize. i seen the innocence leave your eyes
our love was one for the ages and i contained us... so I apologize »
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Trois années. Trois longues années ont passé, et pourtant, tout semble si semblable et, en même temps, tellement différent. Ma vie a pris un tournant que je n'avais pas anticipé. En y repensant, c'est comme si chaque étape de ces trois dernières années s'était découpée en petites vagues successives, chaque vague emportant un peu de mon passé, un peu de ce que j'étais. Des choses ont changé, des gens sont partis, d'autres sont restés. Et moi, je suis ici, dans cette maison que je n'ai pas construite avec l'amour, mais avec des compromis, des décisions dictées plus par les obligations que par mes véritables désirs. J'ai l'impression que le temps s'est figé, comme si tout autour de moi avançait, mais que moi, je restais là, coincée entre les souvenirs d'hier et les responsabilités de demain.
Carla, ma femme, est dans la cuisine. Je la vois en train de manipuler des casseroles et des ustensiles. Elle semble épanouie, comme toujours, ou du moins, elle le laisse croire. Je me demande si elle ressent la même chose que moi. Si, parfois, elle a l'impression que tout est devenu une grande farce, que chaque jour est une représentation et qu'il n'y a pas de place pour l'authenticité. Elle fait tout ce qu'il faut, et moi aussi. Mais est-ce que nous vivons vraiment ?
Et puis il y a Sarah. Ma petite princesse. Elle est là, dans la pièce avec nous, si jeune, si innocente. Je la regarde et, dans ses yeux, je vois tout ce que je voulais, ce que je n'ai pas eu, et peut-être ce que je ne pourrais jamais avoir : une vie libre de faux-semblants. Elle n'a que trois ans, mais elle a déjà un regard perçant, un regard qui me rappelle que, malgré tout ce que je pourrais lui offrir matériellement, elle grandira et cherchera la vérité. Je me demande, parfois, comment elle va me percevoir en grandissant. Mais pour l'instant, elle est là, et elle est ma plus grande motivation. Elle est le seul rayon de lumière dans cette vie qui, parfois, me paraît si terne.
Sarah - Papa ?
Je la regarde, un sourire s'esquisse sur mes lèvres malgré moi. Elle a ce ton si doux, si naturel. Ce sont ces moments qui me rappellent que je dois continuer à avancer.
Moi - Oui, chérie ?
Sarah - Tu pourras m'accompagner au parc tout à l'heure ?
Je hoche la tête. Comment lui dire non ? Sarah est la seule qui réussit à faire fondre la distance qui s'est installée entre moi et le reste du monde. Elle est la seule qui me pousse à me lever chaque matin, à affronter cette routine, à faire ce que l'on attend de moi, même si au fond, une partie de moi voudrait tout envoyer valser.