Les années ont passé, et le destin de Reva Mittal a pris un tournant radical. Le lien qui l'unissait autrefois à Adam Henderson s'est brisé, mais le moment du retour approche. La jeune femme, désormais transformée, arbore une nouvelle image et un st...
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Reva
Le lendemain, j'étais encore en train de digérer ce qui s'était passé. Je n'avais pas bougé de mon canapé depuis le matin. Amil avait ramené Aïdan et Maik, et c'était tout juste si je pouvais les regarder dans les yeux. Il avait fait un détour pour les chercher chez Junie avant de repartir aussitôt, me laissant seule dans cet état.
Je n'avais pas le courage de sortir. Comment pourrais-je le faire, de toute façon ? J'avais cet œil au beurre noir qui semblait devenir un peu plus bleu chaque heure qui passait. Une grosse marque sur ma joue, presque violette, me dévisageait dans le miroir chaque fois que je passais près. Et cette griffure, juste là, sur ma lèvre inférieure, ça me dégoûtait. Je m'en voulais. Me dégoûter... c'était tout ce que je ressentais. Mais je n'avais pas le choix. Les enfants arrivaient et je devais leur sourire, leur parler comme si tout allait bien.
Aïdan – Maman, c'est quoi sur ton œil ? Maik – Et sur ta joue ? C'est violet.
Je m'efforçais de ne pas flancher. J'avais promis de ne pas leur faire peur, de ne pas leur montrer la vérité, aussi dure soit-elle. Je n'avais pas besoin qu'ils s'inquiètent plus que nécessaire. Nous étions là, tous les trois, installés sur le canapé, les yeux rivés sur la télé. Amil, bien sûr, était parti dès qu'il avait déposé les enfants. Il ne me regardait même pas. Je n'avais pas envie de penser à lui. Je le détestais tellement, mais c'était une pensée que je préférais garder pour moi, pour ne pas éclater devant les garçons.
Moi – Non, ce n'est rien... je suis juste tombée dans les escaliers de l'hôtel. Mais ça va, maintenant.
Aïdan – Moi aussi je tombe dans les escaliers parfois et j'ai pas autant de bobos. Maik – C'était une sacrée chute, alors !
J'essayais de garder un ton léger, de ne pas laisser mes émotions s'infiltrer dans mes mots. L'important était qu'ils oublient tout ça, qu'ils reprennent leur journée. Je voulais juste qu'ils soient heureux. Je leur souris, mais à l'intérieur, c'était un chaos total.