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NDA : J'ai réfléchi directement après la publication du chapitre 6. Le «lemon» n'a pas sa place dans l'histoire dite normale. S'il advient que je dois le publier, il sera à la toute fin de ce tome, en chapitre bonus. Nous voilà donc au point que j'attendais avec impatience de vous dévoiler. Ce dont l'histoire va tourner autour. Enjoy !

Je me réveille en ce lundi matin dans les bras de mon tendre époux. Ma tête est confortablement installée sur son torse, me permettant d'entendre son coeur battre dans son paisible sommeil. Chaque pulsation traverse mon corps dans une décharge électrique me procurant mon énergie de la journée. Le nez tout près de mes cheveux, je sens son souffle chaud chatouiller mon cuir chevelu.

Je peux rêvasser avec lui, sans peur d'être dérangée. Rin a gentiment accepté de s'occuper de Lenka pendant toute une semaine, nous permettant de profiter de nos premiers jours en temps que mari et femme. Notre fin de semaine a été des plus merveilleuses, commençant ce samedi avec le mariage. Le soir venu, nous avons partagé la nuit ensemble, comme la plupart des mariages.

Hier, nous n'avons que passé la journée ensemble comme nous l'aurions si bien fait avant la naissance de Lenka. Une adorable petite journée juste lui et moi.

En levant les yeux vers son visage, Len prend une inspiration plus profonde que lorsqu'il dort et il ouvre doucement les yeux. Ses iris encore endormis, il croise mon regard et m'offre un doux sourire. Il pose un adorable baiser sur mon front.

- Bon matin, mon amour.

Pour me répondre il se contente de fermer les yeux puis, de se tourner vers moi pour m'emprisonner dans ses bras. J'ai désormais la tête collée contre son torse et les bras enfermés entre nous deux.

Peut-être sommes-nous ensemble depuis une dizaine d'années, il m'arrive encore dans des moments comme celui-ci de ne pas pouvoir m'empêcher de rougir et de sentir mon coeur battre plus fort. Il faut croire qu'il arrive encore à me déstabiliser. Incapable de bouger, je ferme les yeux et prends le temps de ressentir pleinement son souffle dans mes cheveux. Je sens son nez chatouiller le dessus de ma tête, ce qui me procure un doux frisson de bonheur.

Si ses deux mains étaient dans mon dos, l'une vient de le quitter pour monter à ma nuque, me forçant à me coller plus que je ne le peux contre lui. Je dois m'obliger à tourner ma tête sur le côté pour qu'il réussisse à me rapprocher de lui. Ses doigts jouent avec la racine de mes cheveux, me massant un peu. Je me sens terriblement bien.

Sa chaleur se diffuse en moi, tout comme chacun des battements de son coeur. Malheureusement, nous ne pourrons rester ainsi tout la journée. Je tente alors de me défaire de ses puissants bras, mais mon mari n'est pas de cet avis. Il ressert son étreinte en murmurant amoureusement.

- Reste avec moi.

Je souris malgré tout et ferme les yeux.

- D'accord.

*-*-*-*-*-*

Quand j'ouvre les yeux de nouveau, mon bel homme est porté disparu de notre lit douillet. Je sors du lit, voulant savoir où il se trouve. J'attrape l'un de ses chandails au passage et l'enfile en me dirigeant au rez-de-chaussé.

C'est à la cuisine que je le trouve, en train de concocter un repas. Il est habillé d'un simple jogging et ses cheveux ne sont pas attachés, ils tombent en bataille sur ses épaules. Je m'approche doucement de lui et le sers par derrière en posant ma tête contre son dos. Je sens l'une de ses mains se poser sur mes bras, l'autre probablement occupée avec le repas.

- Ça sent bon ! dis-je.

- Toi ça ? dit-il en attrapant l'une de mes mains pour lui déposer un petit baiser. Je le sais déjà.

À sa réplique, je rougis encore. Il réussit drôlement bien à me donner le rouge aux joues.

- C'est pour ça que j'adore fourrer mon nez dans tes cheveux.

Il est charmant ! Que rêver de plus ? Il est totalement l'homme parfait.

Len déclare que le repas est près et prépare les assiettes sans que je lui aie donné mon accord. Il sait que je n'aime pas qu'il me serve, mais il le fait, se sentant attentionné à mon égard. Ça lui ajoute du charme. Je m'avoue trop souvent vaincue dans ces situations.

Nous mangeons un sauté de légumes avec des vermicelles de riz. Avec ce repas, nous préférons manger aux baguettes. Len n'est pas si habile que moi, mais il fait de grands efforts. Il se débrouille mieux que huit ans auparavant. Il me fait toujours rire, ce qui lui arrache un sourire agacé. Craquant !

Cependant, aujourd'hui, je ne peux pas m'en empêcher et j'échappe un énorme fou rire. Pas fâché, mais un brin énervé gentiment, Len se lève de table et s'approche de moi. Incapable de m'arrêter de rire, je me lève précipitamment et tente de me sauver par le salon.

Len court bien plus vite que moi, et en tentant d'éviter sa main qui tente de m'attraper en reculant, je trébuche sur le sofa et tombe dessus sur le dos. Je continue de rire, presque les larmes aux yeux tandis que Len grimpe à califourchon sur moi. Mes rires ne cessent pas sous les chatouilles que mon amoureux me fait au niveau de la taille, un coin particulièrement sensible à ce toucher.

Mon autre point sensible des chatouilles est tout près des aisselles, où Len ne peut s'empêcher d'aller m'attaquer. Je gigote dans tous les sens, cherchant à me débarrasser de lui, le souffle court. Je ferme vivement les yeux et très fort en riant de plus bel tandis qu'il ne cesse pas.

Le nouveau contact tout près de mon oreille m'arrache un hoquet de surprise, arrêtant instantanément mes rires. En ouvrant les yeux, je découvre Len, les yeux me perçant les miens. Il a un sourire en coin provocateur. À cette vue, je me sens complètement impuissante. J'ai de milliers de frissons dans le dos. Mes joues me brûlent beaucoup trop. Mon mari approche sa main de mon visage, la glisse derrière ma tête, remplaçant alors le sofa qui me servait d'appui, et s'approche de moi.

Il approche dangereusement de mon visage quand mes bras passent de chaque côté de son cou. Je rejoins mes mains ensemble au même instant que ses lèvres se posent contre les miennes. Nous entamons un baiser passionné et nous ne cherchons pas à l'arrêter.

Malheureusement, entre-temps, le téléphone portable de Len sonne. C'est à contre-coeur que le baiser prend fin. Il se lève et va prendre la source du bruit dans sa main. Je lui demande alors s'il peut l'ignorer et il répond par la négative.

- C'est Rin.

Il décroche et débute une conversation avec sa soeur. Il tente d'abord de lui faire comprendre qu'il lui avait demandé de ne pas déranger cette semaine. Il se coupe rapidement dans ses explications et je vois son visage se décomposer au fur et à mesure que sa soeur lui parle, bien que je n'entends rien. Il ne répond ensuite que par de petits mots courts. Il est rapidement secoué de spasmes. Je vois des larmes sous ses yeux.

Je suis complètement figée. Que se passe-t-il ? Len, regarde-moi. Pourquoi fixe-tu le vide ? Où est partie ta bonne humeur, ton sourire ? Où est passé ton amour pour moi ?

Len décroche le téléphone et laisse tomber l'objet électronique au sol. Je me lève précipitamment en le voyant se laisser tomber à genoux au sol en éclatant en sanglots. Mon coeur se serre. Je le rejoins au sol, puis, je l'entends lâcher le prénom de notre fille entre deux sanglots. Mon coeur de maman ne peut s'empêcher de se tordre en moi, voulant savoir ce qu'il se passe. Et c'est là, que Len lève la tête vers moi en murmurant l'horreur même.

- Lenka est à l'hôpital. C'est grave.

Affrontons la vie { 4 }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant