Epilogue

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ANNABELLA

- Tu te rappelles quand j'ai dit que je voulais qu'on ait des enfants ?

- Non ! s'exclama Luke.

- Si, souris-je. Et mon grand-père m'a donné son manoir en Angleterre.

- T'es sûre que tu veux élever un enfant là-bas ?

- Évidemment, répliquai-je. Ce sera grand, et qui sait si ce sera une demi-déesse ou une humaine ?

- Tu sais déjà que c'est une fille ?

- Non, mais j'en suis presque sûre.

***

- Je te l'avais dit, jubilai-je. Je t'avais dit que c'était une fille.

- J'ai bien fait de ne pas parier, soupira Luke.

- Tu as bien fait, confirmai-je.

***

- C'est déjà terminé ? demandai-je.

- Oui, oui, s'agaça Dionysos. Ce n'est pas moi qui vait m'en plaindre. Maintenant c'est à votre tour de prendre le relais.

- Il n'y a pas de problème, sourit Luke.

***

- Tu es sûre de vouloir y aller ? me demanda Luke.

- Je dois l'enfermer, et pour de bon, soupirai-je. Pour être sûre qu'il ne reviendra pas.

- Fais attention, me conseilla-t-il.

***

- Pourquoi maman fait des cauchemars ? demandait ma fille.

J'étais cachée derrière un mur, épiant discrètement la conversation. Luke passa la main dans ses cheveux.

- Elle n'a pas vécu que des choses faciles. Plus tard, tu comprendras.

- J'en ferai aussi ? demanda-t-elle.

- Sûrement, regretta Luke. Je ne sais pas. J'espère pas.

- Qu'est-ce que je peux faire pour l'aider ?

- Sois gentille, conseilla-t-il. Maman n'a pas besoin de ça en plus. 

***

- Ça fait quoi ? demandait Percy.

- D'être une déesse, ou de voir les gens vieillir, alors que je reste jeune ?

- Les deux.

- C'est bizarre, répondis-je. Ça fait quoi de mourir ?

- Bizarre, répéta-t-il.

Tout avait commencé avec lui, et étrangement, comme un trait d'humour des Parques, tout prit fin avec lui. L'histoire.

J'avais alors perdu un pari contre Thanatos, et encore un trait d'humour, j'avais collecté les âmes de la plupart de mes amis. Le dernier restant était Percy.

C'est alors que je l'entendis. Ou plutôt, que j'arrêtai de l'entendre. Mon vieil ami avait cessé de respirer.

Il n'y eut pas de larmes de mon côté. Je pris seulement la main de son âme, et l'entraînai à ma suite.

J'avais cessé d'être la Fille du Temps. J'étais le Temps.

[TOME 4]L'Amour du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant