Chapitre 9: Embellie éphémère

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Mathilde

Mathilde préparait du thé. En même temps, elle faisait griller du pain. Elle allait faire un sandwich à la petite Ambre, quelque chose de bon et qui lui remplirait l'estomac.

La rouquine restait sujette à de nombreux doutes. Elle avait été recueillie à ses 13 ans par l'Institut. Elle y avait partagé une chambre avec Judith et elles avaient apprit à se haïr mutuellement. Elle y avait aussi rencontré Augustin, complètement perdu, amorphe et asocial, qui était à deux doigts de se faire exclure. L'Institut était un endroit particulier. On y gardait que la crème de la crème intellectuelle chez les ados et pré-ados. Dès que quelqu'un ne rentrait plus dans les critères, il se faisait éjecter. Willaim Dunbar, le fondateur de l'Institut venait souvent leur rendre visite. Elle n'avait jamais comprit qui il était réellement, mais il semblait qu'il était important. Chaque fois, il leur faisait un discours pour leur rappeler les raisons de leur présence ici.

« N'oubliez pas que nous vous avons arraché à des familles d'accueil, des foyers. Certains étaient à la rue quand on les a trouvé... Nous vous offrons une nouvelle chance ! La chance de briller ! De travailler aux côtés de l'homme le plus puissant du monde et peut-être même de prendre sa place ! »

La plupart des membres de l'Institut étaient effectivement orphelins ou venaient de familles... compliquées. Mathilde était orpheline, ses parents étaient morts dans un incendie à ses six ans. Elle avait failli y passer aussi. Depuis, elle avait une étrange fascination presque malsaine pour les flammes. Elle essayait de s'éloigner des briquets et autres allumettes depuis qu'elle avait été trop loin.

Mathilde était arrivée à l'Institut en étant au bout du rouleau. En rencontrant Augustin qui était encore plus désespéré qu'elle, elle avait trouvé une raison de continuer. Puisqu'elle ne s'appréciait pas assez pour se battre pour elle, elle se battrait pour les autres, pour ceux qui n'en avait plus la force. Elle aida Augustin comme elle le put, en lui prêtant des attentions particulière, en l'aidant à réviser pour les examens. Au début, il avait été assez surpris qu'elle s'intéresse à lui et l'avait complètement ignoré. Mais peu à peu, il s'était accoutumé à sa présence et ils avaient fini par être amis. Même si Augustin restait très particuliers.

Et puis au fur et à mesure du temps, à force de s'entre-aider, arriva ce jour fatidique où ils furent convoqué dans le bureau de monsieur Dunbar avec deux autres membres de l'Institut. Ce n'était pourtant pas William qui les reçu, juste un étrange professeur avec des lunettes rayés qui se présenta sous le nom de monsieur Guidon. Il leur présenta un écran d'ordinateur et se mit en retrait.

Il y avait donc Augustin, Mathilde, mais aussi Judith et cette fameuse Zoé à qui personne n'avait jamais parlé. Un message apparut sur l'écran.

H : Bonjour mes jeunes amis. Je m'appelle Hannibal. Nous arrivons au terme de l'expérience de l'Institut. Le but était de me trouver un digne successeur parmi vous, mais la situation a changé.

Il leur expliqua que normalement, ils auraient dû être les quatre finalistes mais qu'une cinquième personne imprévue s'était rajouté à la liste, avec beaucoup d'avance sur eux.

H : Je suis navré, c'est arrivé par hasard et c'est un peu injuste pour vous. C'est pourquoi je vous donne une chance de me montrer votre valeur. De me prouver que vous valez mieux que lui.

Et c'est ainsi qu'avait commencé leur étrange alliance. Tout ce serait bien passé si Zoé et Judith n'en faisaient pas qu'à leur tête... Mais de toute façon, Mathilde ne savait même pas pourquoi elle voulait être le successeur d'Hannibal. Elle ne voulait qu'aider les autres. Est-ce que cette place lui donnerait plus d'opportunité de faire du bien dans le monde ? Elle voulait tellement se faire pardonner...

[Code Lyoko] Code Alpha 2.0 - Rainy DaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant