Les Élus De Rahtep Tome 1 : Léonidas le Spartiate

Chapitre 1 (Suite 3)

Le bruit des combats s'intensifiait : la rue principale était proche. Léonidas avertit ses combattants et ils ralentirent. Face à eux se trouvaient une autre vingtaine de romains. Ceux ci étaient différents : leur crête bleue et leur armure lourde ne laissait place à aucun doute : c'étaient des gardes prétoriens, les meilleurs soldats romains capables de rivaliser même avec les spartiates. Malgré le danger, l'orgueil de Léonidas choisit de les affronter. Les spartiates lancèrent une charge qui fut un échec. Ils s'étaient épuisés pour rien. Léonidas fit quelques enchaînements rapides, mais son adversaire les bloqua tous et lui renvoya un coup de pied dans l'intérieur de la cuisse faisant chuter le héros. Alors qu'il s'apprêtait à le décapiter, Léonidas se releva d'un coup et lui transperça la gorge de son glaive.

Tandis qu'il se jetait sur un autre ennemis pour aider ses camarades, un grondement se fit entendre. Un groupe de cataphractes, des cavaliers lourdement armés, se mit à charger dans leur dos. Les guerriers non préparés pour cette charge soudaine furent empalés.

Voyant que ses camarades avaient besoin d'aide à l'arrière, Markus fracassa d'un coup de coude la mâchoire d'un prétorien, qui fut étourdi. Il l'acheva en lui coupant la haut du crâne, au niveau de la partie fraîchement brisée. Il se jeta ensuite sur l'un des cavaliers et le désarma. Il tenta de le désarçonner, mais l'ennemi lui enfonça une dague en plein cœur. Stoppé net, Markus s'agrippa à la dague avant de chuter, mort.

La vue d'un de ses amis au sol enragea Léonidas qui se précipita sur les cavaliers. Ceux ci avaient battu en retraite pour lancer un nouvel assaut meurtrier. À la simple vue du spartiate furieux, ils le chargèrent. Le héros glissa entre les pattes d'un cheval tout en lui en tranchant une. La bête chuta et écrasa son cavalier sous son poids et celui de son armure. Les autres chevaux commencèrent à s'affoler malgré les tentatives de leurs maîtres pour les calmer. Le défenseur de Sparte en profita pour faucher deux autres chevaux et éventrer un cavalier. Pour affronter ce guerrier devenu fou, les cataphractes descendirent de leur monture et dégainèrent leur sabre. Ils encerclèrent le spartiate et se rapprochèrent de lui. Ils brandissaient tous leur lame en l'air quand l'un d'entre eux s'arrêta, une lame dans le ventre. Il s'effondra et dévoila Cléomène, son épée dans le corps de l'ennemi. Ses confrères tentèrent de bouger mais tous furent égorgés simultanément par les gardes du roi. Avec leur aide, les prétoriens ne purent faire plus de victimes dans les rangs du héros, dont le nombre est descendu à dix.

Léonidas se rapprocha du corps inanimé de Markus.

"C'était un grand homme, dit Cléomène. C'était peut-être pas le meilleur guerrier, mais il était toujours prêt à se battre pour ses camarades.

- Il n'a jamais été blessé avant, pendant une bataille, répondit le héros, effondré. Sa première blessure est aussi sa dernière.

- Allez, relèves-toi petit. On a pas le temps de pleurer nos morts : on a une bataille à gagner."