Salut les lecteurs, voici le chapitre 4, un chapitre avec peu de combats. La, il y a beaucoup de description. Bonne lecture !
Le reste du long voyage se déroula sans encombres. Léonidas fut mieux traîté que la plupart des romains, même s'il préférait rester dans sa cage. Après une dizaine de jours, le Colisée apparut à l'horizon. Les odeurs du marché arrivaient déjà jusqu'à la troupe donc l'appétit se faisait plus grand.
Une fois aux abords de la cité, l'ancien spartiate resta bouche bée face à l'incroyable spectacle qui se déroulait face à lui : il se trouvait dans un faubourg pauvre mais le niveau de pauvreté ici était complètement différent de ce qu'il connaissait. Les habitants étaient bien nourris, correctement habillés et ce en dépit de leur faible salaire. Leur lieu de vie et de travail témoignait de la puissance architecturale de ce peuple étonnamment brillant.
En avançant dans les rues, l'élu découvrit des fabriques magnifiquement construites en briques habituellement utilisées pour les logements. Il entrevit les différents produits manufacturés en cette ville, d'ustensiles du quotidien à des armes d'une perfection inimaginable, en passant par des meubles aux détails incommensurablement beaux ou des vêtements simples mais nécessaires. Ce qui étonna le plus Léonidas était les thermes, ces grands bains, reliant les quartiers populaires des plébéiens aux quartiers un peu plus riches. Ce bâtiment ci était très imposant ; le marbre blanc rajoutait un niveau de prestige supplémentaires à ce chef d'œuvre architectural. La mixité sociale fut ce qui choqua le plus le spartiate.
L'armée était complètement dans le quartier de la classe dite moyenne qui s'étendait jusqu'au centre de la ville. Dans ce quartier plus riche, les gens ne travaillaient pas dans de simples usines mais dans des lieux plus prestigieux, comme juges ou magistrats par exemple. Ainsi, leur mode de vie était meilleur même s'ils n'étaient pas les plus riches. Parfois, les soldats passaient devant un temple. Ils baissaient alors la tête en signe de respect. Le spartiate pensa que leurs dieux n'étaient que de pâles copies des leurs ; bien qu'il n'était plus croyant suite aux récents évènements, il baissa aussi la tête.
Le cortège approchait maintenant de la source de leur faim collective : le marché. Situé au cœur de la cité avec les lieux importants, cette place en était le centre névralgique. Les rues fourmillaient de vie, les commerçants essayaient de vendre leurs produits en criant le plus fort possible. L'élu était épaté par la diversité des produits présentés, que ce soit des épices, des produits de beauté, ou encore des légumes avec de simples bibelots.
Léonidas ne put observer plus longtemps les commerçants puisque les prisonniers étaient déjà escortés dans le tribunal de guerre. Les autres spartiates furent réduits au stade de simples esclaves, mais le cas de Léonidas fut différent : certains romains voulaient le voir enfermé, tant sa force était effrayante. D'autres, cependant, voyaient en lui un bon allié.
Le procès commença par la lecture du rapport. La partie sur le combat de Rakha et des élus fut accueilli par des rires de tous ceux qui n'étaient pas présents. Les magistrats déclarèrent que les soldats n'auraient plus droit à l'alcool. Ils rajoutèrent que, puisque les légionnaires tenaient tant à voir Léonidas faire ses preuves, il serait envoyé en Égypte avec eux pour s'occuper des Parthes qui semaient le trouble.
En effet, au pays des pharaons, une révolte locale tenait en respect les guerriers rouges. Soutenus par les Parthes, un peuple de cavaliers d'Asie, ils avaient réussis à récupérer la moitié de leurs villes. Les survivants romains racontaient que c'était l'enfer sur le champ de bataille, que les chevaux sortaient de nulle part avant de tirer sur les soldats insouciants. Aucune armée de renfort n'a réussie à atteindre la province bientôt perdue.
Les soldats étaient pétrifiés par cette nouvelle annonçant leur mort plus que certaine. Ils furent achevés quand un des hauts placés ajouta qu'ils y iraient par la mer et qu'avec un peu de chance, ils ne tomberaient pas sur les brigands qui terrorisaient la mer Méditerranée sans qu'aucune flotte ne réussisse à les arrêter.
Quand la nouvelle lui fut annoncée, Léonidas fut content de partir en mer, étant donné qu'il n'a jamais eu l'occasion. Quand aux pirates, il n'avait pas d'inquiétude. Il estimait être assez fort pour s'occuper de deux ou trois hors-la-loi, qu'ils soient sur terre ou en mer. Visiblement, il en fallait plus que ça pour briser la confiance d'un spartiate.
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Les Élus De Rahtep Tome 1 : Léonidas le Spartiate
AksiyonEn 200 avant JC, Sparte est dos au mur : Rome et ses armées essaient de conquérir cette cité-état. Léonidas est un spartiate. Il doit défendre sa ville mais tout ne va pas se passer comme il l'avait prévu.