Les Élus De Rahtep Tome 1 : Léonidas le Spartiate

Chapitre 4 (Suite 3)

   La nuit tomba. Un vent frais se leva sur Rome. Comme convenu, Léonidas se rendit derrière le lieu de repas. Il était attendu par "M.Moule" et sa bande. Ceux-ci étaient en armure de combat tandis que le héros était en tenue civile.

"T'as envie de mourir Spartiate? Tu es sans protection, tu nous facilite la tâche

- Même en civil, vous ne me battrez pas ! rétorqua le spartiate toujours aussi confiant. Venez ou c'est moi qui vais venir !"

   Énervé, le romain sauta sur le spartiate qui esquiva et bloqua l'adversaire en lui enfonçant son genou dans le ventre. Pour les rendre plus furieux, il ajouta qu'il avait demandé un combat face à cinq individus et non un seul. Quand il se retourna, il vit les autres romains foncer tel un troupeau d'éléphants. Il évita aisément leurs coups lents ; il se saisit du bras d'un des agresseurs, lui appuya sur l'omoplate pour la lui briser avant de le lancer sur ses amis.

   Léonidas se moquait d'eux en les comparant à des paysans, ce qui eut pour effet de les enrager encore plus. Celui au bras cassé pleurait au sol. Le spartiate jubilait de pouvoir leur fermer le clapet. Les quatre adversaires se relevèrent en tirant un couteau de sous leurs armures, leur chef susurrant que Léonidas aurait du abandonner avant. Celui-ci se remit en garde tandis que les autres chargèrent. Une fois encore aucune attaque n'atteignit le spartiate qui réussi même à les désarmer. Furieux, Brutus arrêta ses guerriers.

"Tout le monde, vous avez vu? c'est un espion, il est avec eux! Il faut le tuer!

-Qu'est ce que tu racontes? s'interrogea Léonidas ; la moitié du camp sorti de diverses cachettes.

-Tout le camp t'observait spartiate ! On a maintenant la preuve que tu n'es pas l'un des nôtres. J'offrirai une belle somme à celui qui tueras ce traître! "

   Les romains, appâtés par le gain, brandirent leur épées et se ruèrent sur le spartiate. Menacé, celui-ci leva sa main gauche et fit apparaître sa lance. A cet instant, les vautours stoppèrent leur assaut. Au même moment la lumière de l'arme rivalisa avec la lune et sa chaleur réchauffa le spartiate. A cet instant précis, il était écœuré par ces romains qui ne veulent que de l'or ; il était prêt à décimer tous ceux qui lui tiendraient tête.

   Les légionnaires, bien que terrifiés, se lancèrent une fois encore à l'attaque. Cette fois-ci, ce n'est pas Léonidas mais un autre romain qui les arrêta. Le nouveau venu était un soldat ordinaire, mais il était beaucoup plus âgé que les autres. Étonnamment, le simple son de sa voix suffit à arrêter ses comparses. Il leur ordonna de retourner se coucher et ajouta qu'il s'occuperai lui même du problème. L'homme continua sa route vers le héros ; personne n'osait lui barrer la route.

Ce romain étrange réitéra ses ordres quand il vit que personne n'avait bougé : tous paniquèrent et coururent se coucher. Léonidas en était sûr, quelque chose de louche se passait avec ce type. Quand ils furent au même niveau, Cornélius donna son nom au spartiate en lui serrant la main. Il ajouta que demain, ils auront l'occasion de se battre et qu'il devrait lui aussi aller dormir.