Les Élus De Rahtep Tome 1 : Léonidas le Spartiate

Chapitre 1 (Suite 6)

   Les spartiates et leur roi arrivèrent aux limites de la cité. Ils regardaient s'étendre les soldats sur la colline. Soudain, un cor retentit, mais aucun romain ne réagit. Cléomène se retourna et eut à peine le temps de lever son bouclier qu'une épée s'abattit dessus. Agis était la personne qui maniait cette arme. Le roi le repoussa de son bouclier en prenant garde de ne pas le blesser.

"Quelle mouche te pique, Agis ? demanda un roi surpris

-La survie Cléomène, voilà ce qui me pique ! rétorqua son adversaire. J'ai conclu un marché avec les romains : si tu meurs, toi et les autres, on sera libre et aucun mal ne nous sera fait. Regardes autour de toi, la bataille est déjà perdue !"

Cléomène regarda autour de lui : ses gardes avaient formé un cercle autour de lui pour le protéger. Autour d'eux, les spartiates s'entretuaient car personne ne savait dans quel camp chacun était.

Le subalterne du roi en profita pour foncer sur son supérieur et le frapper au niveau des yeux avec la poignée de son épée. Le roi, aveuglé, chargea avec son bouclier et impala son ancien ami avec. Celui-ci réussit à se libérer et en profita pour lancer une série de coups rapides en visant les jambes du vieux roi qui réussit à tout bloquer. Il le repoussa même d'un coup de pied pour reprendre son souffle. Le jeune prétendant n'avait, malgré sa blessure fraîche, pas dit son dernier mot : il revint à la charge sur son opposant et tenta, après un saut, de lui trancher la gorge. Son adversaire recula la tête et lui explosa le genou ; Agis était maintenant à terre. Il tenta de se relever mais Cléomène lui envoya son pied dans la figure, l'envoyant voler un peu plus loin. Le roi s'approcha de son ancien compagnon et le maintint au sol avec sa sandale. Agis bégaya quelques mots mais le vrai roi le décapita avant qu'il n'ait pu formuler une phrase.

"Arrêtez-vous ! hurla-t-il pour se faire entendre de tous ; il leva la tête de sa dernière victime. Regardez, j'ai tué le serpent qui vous a mordu de ses paroles défaitistes ! Arrêtez de vous entretuer, vous êtes des spartiates, vous ne devez pas faire couler le sang de vos frères ! Aux portes de notre cité se trouvent des ennemis ; ce sont eux que vous devez arrêter, rajouta-t-il avec détermination"

Les spartiates arrêtèrent de se battre entre eux. Une fois encore, le charisme du roi l'emportait sur l'esprit rebel des spartiates.