Marie, pardonne moi (TERMINÉE)

Chapitre 1

Le monde c'était écroulé. Mon monde. Je ne voulais pas savoir où était ma mère, ce qu'elle faisait, je n'entendais plus rien. Je lisais juste la dernière lettre de mon frère : « je suis encore à la frontière de l'Allemagne, j'ai grande hâte de rentrer pour te serrer dans mes bras. Je devrais avoir une autorisation pour venir le jour de ton anniversaire. ». Cette lettre datais de deux ans et pourtant j'avais l'impression qu'elle était venus il y a une semaine.
« Non, c'est... C'est impossible » mes larmes coulèrent sur la lettre que je serrais si forte contre ma poitrine que j'avais du mal à respirer pleinement. Je sentais qu'il était encore vivant, je ne sais pourquoi, « l'espoir fait vivre » dit-on, je n'y croyais pas un foutu mots.
« Je vais partir le chercher, ce soir », cette phrase je me l'étais répétée toute la journée, et, le soir venu, quand le soleil c'était couché dans les plaines bordant notre village, je n'osais plus.
Des millions de questions traversaient mon esprit, elles s'entrechoquèrent, fusionnées entre elles. Il devait être vingt heures ou plus tard, je ne sais pas, et je n'avais pas quitté ma chambre, j'avais finis par laisser la lettre au sol où mes larmes avaient colorés la bordure. La maison était silencieuse. Maman n'était pas à la maison. Les rats dans les murs étaient aussi en deuils. Aucun sons. Aucune brise. Rien. Seule ma respiration déchirait ce silence.
Je vais partir. Je dois partir.
Silence.
Je me releva tant bien que mal, sur mes jambes frêles et prit mon sac avec quelques affaires, ouvra la porte de ma chambre. Le soir tomba lentement, et plongea la maison dans un noir macabre. Je frôlais de mes doigts les plissures de la peinture craquelées sur les murs du couloir, m'agrippa à la vieille rembarre de l'escalier, ouvrit la porte et tourna la tête dans ce salon où j'avais laissé une enfance heureuse, et la referma sur mon passé.
Au revoir village de mon enfance. Au revoir maman. Au revoir la zone libre.