Fin chapitre 7

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Je hurlais son prénom, j'enfonça ma main dans la terre pour me relever. Je me rua sur lui et l'aida à se redresser mais sa jambe lui faisait horriblement mal, en mettant son bras sur mon épaule je regarda autour de moi à la recherche de je ne sais quel endroit pour nous cacher. Non loin des sapins, je vis une vieille caserne défraîchi, ce n'étais probablement pas la meilleure place pour les éviter mais à chaque pas fait par mon ami, lui était d'une torture horrible.
" Allez s'il te plait, n'abandonne pas, encore un petit effort et nous y serons presque. » Je disais ces mots tout en essayant de retenir mes larmes devant les cris de douleurs de Isaac.
La nuit s'était complètement abattue sur nous, mais il y avait assez de lumière qui illuminait la vieille caserne, la même lumière qui m'avais guidé jusqu'à ma cabane la première nuit de ma fuite, je savais que je devais suivre sa lueur, alors, je porta douloureusement Isaac et l'entraina à l'intérieur.
Une fois arrivée, il y avait plusieurs endroits où se cacher, des caisses, des vieux métaux, des barils rouillées entassés les uns sur les autres.
Isaac ouvrit la bouche, enleva son bras de mes épaules et me dit " Ça... Ça va aller, restons derrière ces barils".
Il arriva à marcher, lentement, mais ne montrait plus de signes de douleurs, au contraire, il posa sa main sur la mienne et me rassura.
" J'ai peur Isaac " haletais-je
" Moi aussi j'ai peur... Mais on est ensemble, ne t'inquiète pas" me répondis Isaac, avec sa voix calme mais pleine de chagrin et de douleur.
" Il faut partir, ils vont nous voir" lui dis-je une nouvelle fois.
Il continua toujours avec sa voix calme " Marie, ils ne te verront pas"
En disant cela, les bicycles à moteurs entrèrent dans le hangar et l'éclairèrent. Des chiens aboyèrent, et faisaient vibrer le vieux bâtiment, sur le point de s'écrouler. Nos coeurs et notre respirations s'entrechoquèrent de panique. La voix grasse d'un homme nous firent frissonner de plus bel : " Montre toi sale juif. On sait que tu es là. "
Isaac plongea sa tête en arrière, prit une grande respiration et me regarda comme avant. Des larmes coulèrent sur mes joues mais je le fixais ainsi, je reconnu ce regard, c'était la première chose que j'avais vu, le jour de notre rencontre. Et il arborait le même sourire taquin malgré les larmes qui frémissaient sur ses paupières inférieures.
Les hommes continuèrent de hurler, de détruire des caisses où on n'aurait pût se cacher mais cela ne m'importait peu. Il quitta mon regard et m'embrassa sur le front et me dit :
" Trouve ton frère"
Je pleurais en le suppliant, je lui tenais si forts les mains pour l'implorer de rester. Il continua de me regarder ainsi, se détachant délicatement de ma prise et se releva avec peine et me dit :
" Marie, pardonne moi"
Et il se posta devant les fards et j'observa impuissante et terrifiée son ombre depuis le sol, qui le projetait , lui, et les hommes qui le frappait avec des matraques pour le mettre à genoux. Je n'entendais plus aucuns sons, j'observais en silence son ombre qui se fanait et disparut avec les lumières, me laissant seule dans le noir et dans un océan de larmes.

Marie, pardonne moi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant