Chapitre 4 : Le beau temps avant la tempête

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Isaac me secoua doucement pour me réveiller. Quand j'ouvris les yeux, je le vis en train de ranger mes affaires dans mon sac, il se tourna de nouveau vers moi et en me voyant enfin debout me sourit gentiment et me dit avec une voix calme " Bien dormit ? Il est l'heure de partir avant que le fermier nous voit dans ses sacs de laines". J'inclina la tête en guise de compréhension, enleva quelques morceaux de la laine, tombées dans mes cheveux et le suivit en descendant l'échelle de bois. Isaac ouvrit la porte de la grange, regarda aux alentours et me fit signe de venir. On pouvait entendre les moutons du fermier revenant de leur nuit à la belle étoile.
On ne pouvait pas rester dans le village, c'était trop dangereux pour Isaac, alors je l'incita a passer par les bois et reprendre la route quand nous serons assez loin d'ici. Une fois caches dans la plaine, je ressentais les mêmes sensations que lors de mon premier matin dans cette même plaine, la douce chaleur du soleil, le chant des oiseaux, l'odeur de la mousse et du bois mouille par la brise matinale. Nous étions la, debout devant toute ces sensations, sans un mot. Il sentait la même chose que moi, voyait les même choses et ne pouvait lui non plus expliquer par des mots la description de ce que ses sens percevaient. Il brisa le chant de la nature par un profond soupir, un soupir heureux et mélancolique à la fois. J'essayais de comprendre cette tristesse qu'il avait au fond de lui, il me regarda soupira et me tapa le front en disant " Dummkopf" puis partit en courant en riant à haute voix. " AIE ! C'EST TOI L'IMBECILE " je me mit à rire de mon tour et nous nous poursuivions a travers les arbres tels des enfants, comme des amis d'enfance.
Je n'avais pas vu la journée passer, avec quelqu'un avec qui parler, le temps était passe beaucoup plus vite que seule; cependant, l'orage pointa son nez de nouveau. Isaac connaissait les alentours et il nous emmena nous abriter dans une écurie. Nous venions tout juste de nous faufiler dans le bâtiment ou les chevaux y avaient été places pour les protéger de la pluie, celle ci se mit a tomber en grande corde.
Les chevaux étaient inquiets, notre présence les effrayes mais Isaac calma les plus agites et me fit signe d'avancer vers lui. C'était de magnifique créatures, des robes blanches, tachetées, uni, du brun brule, du noir, des nuances de gris, ils n'avaient pas peur de nous mais probablement de l'orage.
Lorsque je rejoignis Isaac, il me montra un grand tas de pailles et me dit avec une voix rauque " Votre chambre, Madame", je lui sourit et fit une révérence chose à laquelle il fit de même.
La nuit était déjà tombée, Isaac avait trouve une vieille lampe à pétrole et l'avait accroché sur une pointe de metal. Nous mangions la dernière part du gâteau et les paupières de Isaac tombèrent aux légers roulement de la flamme. Je n'arrivais pas à dormir, les claquements de sabots, les hennissent des chevaux, la pluie s'écrasant sur la tôle du bâtiment. Un terrible éclair déchira mes pensées et fit sursauter Isaac, il dormait encore mais sa respiration s'accéléra, il marmonna des choses, il était prit de sueur. Encore un éclair. Il sursauta de nouveau, il tremblait comme une feuille, il avait peur de l'orage. Je lui mit alors une couverture d'un des chevaux et lui caressa les cheveux, et je chuchotais " Allons je suis la, n'ai plus peur". Petit à petit, il se calma et reprit un souffle léger et apaise.
Je sourit timidement devant son visage endormi, pris mon carnet et écrivit :

Marie, pardonne moi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant