Chapitre 2 : La cabane

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Le froid. C'est seulement ça que je percevais, pas cette fichue cabane! Bon sang où était-elle ? C'était peut être l'autre sentier ? J'aurai dû tourner à droite au lieu de continuer tout droit? Je sautais de frayeur à chaque bruissements, la lune avait disparu, j'étais définitivement seule. Comme je regrette d'être partis maintenant, maman doit se faire un sang d'encre ! Quelle idiote ! Dix-huit ans et toujours pas fichue d'être ne serait-ce que mature et un brin intelligente !
La cabane a dû s'écrouler avec le temps, la dernière fois que j'y suis allée; j'avais seize ans, je m'y étais réfugiée pour me cacher le jour de l'anniversaire de Claude, le fils du boucher, j'étais conviée à son anniversaire avec quatre autres personnes de mon âge que je ne connaissais pas, il y avait, je m'en souviens, Monique la goinfre, Colette la prétentieuse, Michel l'intellectuel et cousin de Claude et Pierre. Tout simplement Pierre.
Claude, était très fier, sûr de lui, bien qu'il ressemblait aux cochons dont son père gardait les têtes en trophées. Il passait son temps à se vanter de toutes ses rencontres amoureuses et les coeurs qu'il avait brisés. Pierre l'accompagnait dans son éloge tout en faisant des regards vicieux à Colette qui tortillait ses cheveux blonds sur son index tout en se mordant la lèvre. Ignoble.
Monique c'était déjà affairé à manger les madeleines de sa soeur, bonne soeur de la petite église du village. Quant à moi, j'étais restée à l'écart avec Michel qui me racontait l'histoire de la guerre, comme si c'était lui le Marechal Pétain. Bref, cet anniversaire était ennuyant à mourir et je ne savais toujours pas ce que je faisais là. Après, une heure à danser sous les diverses mélodies de la radio de sa mère , je m'étais mise à l écart pour vite rejoindre la porte d'entrée et sortie, Claude s'était rapproché de moi ,très très prêt de moi, à tel point que son haleine était pire que son faciès et ses cheveux gras.
«  Tu sais, je n'invite pas n'importe qui dans ma demeure, tu fais partis des élus » me dit-il en plissant les yeux et en levant le menton.
« Sans blague » ripostais-je en tentant de reprendre mon souffle. Voyant que je voulais partir, il m'avait bloqué avec ses bras contre le mur sous les regards amusés de Colette et de sa conquête du mois,Pierre, celui de La Goinfre et le regard désespéré de son cousin, Michel. « Allait fait pas ta timide, je sais que tu en a envie comme moi... » En disant ces répugnantes paroles il rapprochait sa bouche en forme de derriere de poule jusqu'à la mienne, « Bon dieu ! Je peux plus respirer » par mes mots, je le repoussa violemment et partis en grande enjambées vers la sortie, malgré le fait que je courais si vite en direction de la cabane, que je pouvais encore les entendre rires et entendre la voix de claude au loin me dire « Même dans l'évap', j'aurai pût te faire du bouche à bouche ma belle! Allez reviens... » Une fois cachée dans ma cabane, j'étais essoufflée et à la fois soulagée que je remerciai le bon dieu à chacune de mes respirations. Le pire souvenir de mes seize ans.
En y repensant je me m'y à rire mais un autre bruissement me fit faire un bond en arrière que je trébucha et me cogna la tête contre la terre. « Aie... Satanée... PIERRE ! " La cabane était là ! Elle n'avait pas bougé d'un poil, comme ces caillasses qui venait de m'érafler la cheville. Je couru à l'intérieur et m'allongea, sur mon matelas de fleurs, essoufflée et heureuse. Je n'avais pas le temps de faire un feu, puis je n'en avais pas besoin, par je ne sais quel miracle le ciel et le sol s'étaient réchauffés assez pour que je ne meurt pas de froid. Alors, j'ouvris mon sac et pris la couverture que grand mère m'avait tricoté avant sa mort, et je m'endormis sous la bienveillance de la lune réapparut depuis.

Marie, pardonne moi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant