Chapitre 2

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En cette journée ensoleillée, ce qui est plutôt rare en Angleterre, Cindy et moi sommes allées faire les boutiques afin de dénicher LA tenue parfaite. J’ai choisis une jolie robe bustier mauve et moulante, évidement accompagnée d’escarpins de la même couleur, alors que Cindy a opté pour une robe à paillettes dorée. Une fois satisfaite de nos tenues de soirées, nous nous sommes posées dans un Starbuck afin de relaxer avant cette nuit superbe qui nous attendait.  Nous bavardions de tout et de rien lorsque mon portable sonna. C’était un numéro inconnu, mais je me risquai tout de même à répondre.

- Allô?

- Hey cocotte, c’est moi.

- Joshie chéri!

- Fais moi plaisir, ne m’appelle plus jamais comme ça.

- C’est mignon je trouve…

- C’est moche.

- Pfft, toi, t’es moche… Quoi de neuf?

- J’ai du nouveau pour ce soir.

- Raconte!

- On se rejoint au hall de votre hôtel à 18heures, et puis.... Voilà quoi.

- C’est tout?

- Tu voulais que je t’annonce quoi, la fée des dents en concert privé et l’arrivée du Père Noël sur son traineau?

- Ha, très drôle. Surtout qu’aucun des deux n’existe…

- À ce soir, bisou!

Je racontai tout à Cindy en souriant. J’avais hâte. J’étais impatiente de les voir tous. J’allais les rencontrer en personne ce soir, eux, les One Direction! Espérons que le temps passe vite…

*

Hall de l’hôtel, 17h55. Cindy et moi attendions que les gars n’arrivent, bien habillées, coiffées et maquillées. Je commençais à être fébrile, tentant aussi bien que mal de conserver mon calme. Mes doigts piochaient contre l’accoudoir de mon fauteuil, ce qui semblait énerver Cindy.

- Pourrais-tu cesser de jouer de la batterie et relaxer un peu? T’es stressée et stressante là.

- Désolé…

- Tout va bien se passer, ok? C’n’est pas comme si on allait rencontrer la reine d’Angleterre non plus.

- T’as raison, c’est juste LE groupe le plus connu depuis les 3 dernières années hein…

- Sois toi-même et ne t’en fais pas, d’accord? En fait, oublie ça. Ne sois pas toi-même, Maéva. Sois juste… Normale. Ils arrivent alors, par pitié, ne crie pas.

- Qui, moi? Pas mon genre.

Je n’avais pas la force de crier. Je n’avais même pas l’énergie pour dire quoi que ce soit, puisque j’étais sous le choc. J’avais devant moi ceux qui font de ma vie un bonheur depuis des mois. J’avais devant mes yeux ceux qui me redonnent le sourire. J’avais face à moi ceux qui m’ont aidée à passer par-dessus mon histoire avec Trevor. Ils étaient simplement là, bavardant avec Cindy alors que je déconnectais totalement de la réalité. Tout ça me semblait si irréel, comme un rêve. Si c’en est un, je ne veux pas être réveillé.

Lorsque Cindy me tapota le bras afin que je sorte de ma torpeur, je sus que ce n’était pas mon imagination. C’était la vraie vie, et je comptais en savourer chaque instant.

*

Après avoir débattu à propos de l’horaire de la soirée pendant trop longtemps, nous sommes parvenus à la décision de nous séparer. J’avais envie d’aller me balader, tout comme Harry. Je partis donc avec lui dans sa Range Over noire alors qu’il me guidait vers l’un des plus beaux parcs de la ville. Lequel? Je n’en sais rien, car il a tenu à garder le lieu secret. «C’est une surprise», qu’il a dit en souriant avec malice.

Lorsque nous fûmes arrivés, je fus émerveillée par la beauté du Green Park. Gentleman comme il est, il m’aida à m’extirper de son véhicule. Nous partîmes bras dessus et bras dessous comme si l’on se connaissait depuis toujours. Il me racontait des blagues tellement nulles qu’elles en étaient drôles. C’est fou ce qu’il est mauvais pour trouver des gags! On riait et on s’amusait à travers les sentiers comme de vrais enfants. 

- D’après ce que Josh a dit, tu es en vacances ici pour tout l’été?

- Ouais.

- Tu as un petit-ami?

- Non, pourquoi tu me poses cette question?, riais-je.

- Pour rien, pour rien…

- Si tu veux Harry, si tu veux…, dis-je en rigolant.

- Tu es magnifique dans cette robe, dit-il d’une voix sexy en se mordant les lèvres.

- Et toi, tu l’es toujours, mais je dois dire que lorsque tu portes un nœud papillon…Wow!

- J’aimerais bien t’avoir dans mon lit…, chuchota-t-il.

- J’ai bien entendu ce que tu as dis?

- Pas du tout ! J’ai dis que tu ressemblais à Nathalie…une amie à moi.

- Ce n’est pas parce que ça rime que c’est crédible! , rigolais-je en ébouriffant ses jolies bouclettes.

- Te fous pas de ma gueule!, dit-il en riant.

Il se mit à me chatouiller, comme ça, en pleine parc royal de la capitale. Il transpire la normalité, ce gosse! Mais c’est pour cette raison qu’il est mon préféré. Ça et aussi ses cheveux bouclés, ses yeux verts hypnotisant, son sourire aux dents blanches comme dans les pubs dentifrices, sa voix indescriptible, son rire magique et tout ce qui fait d'Harry le mec adorable qu’il est. Que je suis poétique ce soir!  Enfin bref, on s’en fiche. 

Il me conduisit vers un banc et s’y assoya, m’invitant à faire de même. Vue la hauteur de mes talons et la douleur qui commençait à me torturer les pieds, je ne me fis pas prier! Harry prit ma main dans la sienne, ne cessant pas de me fixer. Nous restâmes assis à nous regarder sans émettre le moindre mouvement pendant quelques temps, ignorant tout du temps et des passants qui venaient et repartaient. Tout ce qui m’importait présentement, c’était le bouclé, c’était moi, c’était nous. Il me regardait de ses yeux verts comme si j’étais la plus belle chose au monde. Mes petits yeux noisette étaient plongés dans les siens, hypnotisés par tant de beauté. Sa main effleura ma joue afin d’y dégager une mèche de cheveux qui cachait mon visage. Il se mit à l’enrouler autours de ses doigts en souriant gaiement. Je lui rendis son sourire, ne pouvant faire autrement que sourire face à cette jolie bouille. Il approcha son visage du miens en me regardant droit dans les yeux. Ses lèvres étaient si près des miennes que je pouvais sentir son haleine de menthe fraîche effleurer mon visage à chacune de ses respirations. J’avais tellement envie de l’embrasser, ici, maintenant! Il me précéda et posa sa bouche sur la mienne avant que je n’ai le temps de faire quoi que ce soit. Ce fût un baiser magique. Sa langue demanda accès à la mienne, ce que je lui accordai sans problème. Ses mains vinrent se poser sur ma taille, me rapprochant de son corps. Nos corps étaient maintenant collés, presque emboîtés. J’enroulai mes bras autours de son cou et plongeai mes doigts dans ses fines bouclettes. Ce baiser dura quelques minutes, ou quelques heures, je n’en sais rien. J’étais trop heureuse pour me préoccuper de quoi que ce soit. Évidemment, ce moment ne pouvait pas durer éternellement.  C’est justement pour cette raison qu’il décida de venir tout gâcher…

My Dreams Are Broken. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant