My Dreams Are Broken. (Tome 1)

Chapitre 5

J’ignore ce qui s’est passé, mais  j’ai un de ces maux de crâne! Je ne me souviens de rien. Je n’ai aucune idée de comment j’ai pu aboutir ici et j’ignore où je suis. Je me trouvais dans une pièce grisâtre et moche, allongée sur un lit. Ma valise se trouvait à mes pieds, bien remplie.  Je l’empoignai et me dirigea vers la porte avec l’idée de sortir d’ici. Je tournai la poignée, mais rien ne se produisit. C’est verrouillé! Je tirai dessus avec l’espoir qu’elle ne s’ouvre toute seule, comme par magie. J’ai le droit de rêver, non? Je me mis à hurler afin d’attirer l’attention de quelqu’un.

- Je veux sortir d’ici!

            Silence total.

- Sortez-moi de là!

        Toujours aucun bruit.

- Aidez-moi!

            Aucune manifestation ne se fit entendre, encore une fois. Je restai plongée dans ce silence.

- Au secours!

Personne ne me répondit. Le seul bruit que j’entendais étais celui de pas qui foulaient le plancher de l’autre côté de cette porte. Des pas qui se rapprochèrent, suivi d’une clé qui se fit insérer dans la serrure avant d’émettre un clic. La porte s’ouvrit sur un Trevor exaspéré, les bras croisés sur son torse.

- T’as bientôt fini de crier?

- Laisse-moi partir.

- T’es mignonne quand tu me donnes des ordres avec l’espoir que j’obéisse, dit-il en souriant.

- Tu vas me laisser franchir cette porte oui ou non?

- Pas pour le moment, non.

- Quand alors?

- Tu pourras vivre dans cette maison, libre et à ta guise, quand…

- Je ne veux PAS vivre ici!

- Tu y vivras! Tu pourras t’y déplacer selon tes volontés lorsque je serrai certain de t’avoir remise dans le droit chemin, le nôtre. Tu ne te défileras plus à mon amour, Maéva. 

- Ce n’est pas ton amour que je fuis, mais ton être en entier…marmonnais-je.

- Ce n’est pas ce que tu me disais l’été passé.

- Normal, tu n’étais pas si dérangé à ce moment, dis-je froidement.

- Je ne suis pas dérangé!, s’offusqua-t-il.

- Mais non, c’est tout à fait commun de se rendre à la chambre d’hôtel de son ex, la droguer, puis partir nonchalamment avec elle avant de la séquestrer contre son gré!, vociférais-je.

- Je suis différent, certes, mais c’est pourtant ce qui te plaisait tant.

Un sourire s’étira sur ses lèvres. J’adorais autrefois le voir sourire; c’était l’une des plus belles merveilles du monde. Lorsqu’il souriait, ses jolis yeux gris-vert s’illuminaient et ses fossettes ressortaient, lui donnant une bouille d’enfant à croquer. Bref, c’était simplement magnifique. C’aurait pu l’être si ce n’avait été du concept dans lequel nous nous trouvions et qui, malheureusement, gâchait tout.