My Dreams Are Broken. (Tome 1)

Chapitre 15

J’étais assise à ses côtés, roulant en direction de chez Juliette. Holland Park est à moins d’une demi-heure de la maison et nous étions presque arrivés. Ma tête était appuyée contre la vitre, mes genoux étaient collés sur ma poitrine et mes yeux divaguaient dans le paysage londonien. J’avais hâte de revoir Juliette. Lorsqu’on allait la visiter, il y avait toujours le fumet des biscuits sortis du four qu’elle avait préparés avec soin qui flottait dans l’air. Nous avons sympathisées dès la première fois. Elle m’appréciait et c’était réciproque. Peut-être qu’elle m’aidera…

- Mavy, on arrivera d’ici moins de 2 minutes alors je veux que tu m’écoute bien attentivement.

- Qu’est-ce qu’il y a encore?, soupirais-je.

- Je ne fais que te rappeler pour la dernière fois que tu dois être sage et amoureuse de moi jusqu’à ce que l’on reparte.

-C’est assez pénible pour moi de me faire à l’idée que je vais devoir «être amoureuse de toi» durant quelques heures alors n’en rajoute pas, s’il te plait, marmonnais-je.

- Prépare-toi à sourire!, annonça-t-il alors qu’il tourna dans la cour de Juliette.

Une fois garé, il klaxonna afin de la prévenir de notre présence. Celle-ci jeta un coup d’œil par la fenêtre afin de voir qui avait fait ce bruit. Son visage s’illumina en voyant son petit-fils sortir de la voiture. Quant à moi, je prenais mon temps afin de bien le faire chier comme je le fais si bien. Je détachai ma ceinture et ouvris ma portière, et ce, très lentement. Juliette sortit dehors et alla à la rencontre de Trevor. Un sourire éclaira son visage lorsqu’elle me vit. Nous rentrâmes dans cette petite maison pittoresque, Trevor ouvrant la marche. J’allais m’installer sur le sofa, suivie de près par mon presque petit-ami.  Juliette alla chercher quelque chose à grignoter ainsi que du café. Elle revint ensuite s’asseoir sur le fauteuil positionné à côté de moi.

- Vous êtes revenus ensemble alors?, questionna-t-elle en souriant

- Notre rupture ne pouvait pas durer, Mavy tient trop à moi, répondit-il en posant sa main autour de ma taille.

- Regardez-moi ce visage, il est à croquer!, dis-je en tirant ses joues comme les veilles tantes le font si bien lors de fêtes de familles.

- Tu es mignonne, chérie, me dit-il en enlevant mes mains de son visage pour les poser sur ses cuisses.

- Comment en êtes-vous venus à vous réconcilier? Je suis assez surprise en fait, puisque Maéva ne voulait plus te voir…

Je ne voulais plus le voir? Ah! Quel euphémisme, c’est fou! J’aurais plutôt dis que je ne souhaitais qu’il déménage en Chine, ou disparaisse sur une île déserte, ou bien qu’il soit déchiqueté et dévoré vivant par un ours, ou encore…

- Elle a réalisé qu’elle avait peut-être trop exagérée et qu’il était temps pour elle de passer à la prochaine étape avec moi, expliqua-t-il, le sourire aux lèvres.

- Je n’ai pas pu résister à ce joli minois, encore moins à ce corps sexy et musclé!, riais-je en levant son t-shirt.

- Bébé, ne me déshabille pas devant ma grand-mère!, ria-t-il avec malaise.

- Allons, mon petit, c’est moi qui te donnais  ton bain lorsque tu étais petit! Quand ta mère était trop saoule pour le faire elle-même…, murmura-t-elle.

- Mamie, je n’ai pas envie de parler de ça maintenant.

- Tu ne m’as jamais parlé de tes parents…