Chapitre 7

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- Comment as-tu pu?, questionna Harry avec colère.

- De quoi me parles-tu ?

- Je n’arrive pas à croire que tu aies pu coucher avec Trevor!

- Mais voyons, Hazza, je n’ai jamais eu de relation avec lui!, m’empressais-je de dire pour me défendre.

- Je comprends maintenant pourquoi tu n’as jamais répondu aux messages textes que l’on t’a envoyés…

- Ce n’est pas ma faute, il avait mon téléphone!

- Oui, ou bien parce que tu étais trop occupée à me tromper avec lui!, vociféra-t-il.

- Franchement, Harry, tu sais bien que je ne te ferrais jamais une telle chose!, reniflais-je. Je…Je t’aime, Hazza…

- Tu m’aimes pour mon argent, oui! Tu n’es qu’une garce, une traînée et une hypocrite, comme toutes les autres!, cracha-t-il.

- Harold, stop!, criais-j, totalement en larme.

- Hypocrite! Garce! Traînée! Hypocrite! Garce! Traînée!, répéta-t-il avec colère.

Je me réveillais en sursaut, tremblotante. Ce n’était qu’un très mauvais rêve, tout va bien. L’un des pires rêves de mon existence, mais tout de même rien de plus qu’un rêve. Au moins, ce n’était pas la réalité. Je ne me suis pas chicanée avec lui et il ne m’en veut pas pour quelque chose qui n’est jamais arrivé. J’ai eu si peur que ce soit vrai…

Je me mis à hurler. Hurler pour libérer ma colère. Hurler afin d’effacer les traces de cette vision dans mon esprit.  Hurler pour exprimer ma haine envers Trevor. Hurler afin d’extérioriser mon sentiment de claustrophobie. Hurler à quel point je le déteste. Hurler afin de le réveiller et lui dire à quel point il me fait souffrir, ce qui a bien fonctionné. Il se dirigea vers la chambre en marmonnant des paroles incompréhensibles. Une fois devant la porte, il déverrouilla et entra tel un zombie, impatient et fatigué.

- Mais pourquoi tu gueules comme ça?

- Parce que je n’ai rien de mieux à faire, répondis-je bêtement.

- Alors tu pourrais, disons, je ne sais pas…DORMIR?! Il est 4h37 du matin merde!, s’exaspéra-t-il.

- Tu te calmes!

- C’est toi qui devrais te calmer! Et puis, pourquoi tu ne dors pas?, questionna-t-il avec méfiance.

- J’ai fais un cauchemar.

-Pauvre petite, tu veux que tonton Trevou vienne te consoler?, proposa-t-il avec espoir.

- Non!

- Pourquoi m’avoir réveillé dans ce cas?

- Parce que je veux partir.

C’est simple à comprendre, non? J’en ai déjà mare d’être enfermée avec lui. J’en ai déjà mare de devoir rester dans cette petite pièce dont je ne peux sortir. J’en ai déjà mare de devoir supporter sa présence à chaque instant. C’n’est pas compliqué! Mais peut-être trop pour lui, faut croire…

- C’est pour cette raison que tu fais autant de bruit?, s’étonna-t-il.

- C’est évident que oui! Ça, et aussi pour me libérer de toute cette haine que je ressens à ton égard.

- Mais c'est pourtant tout aussi évident que je ne compte pas céder à tes crises! Tu crois que je vais simplement te laisser partir sans histoire? C'est assuré que je me ferrai emprisonner, voir même enfermer!, s'emporta-t-il. Moi, je ne me ferrai pas libérer.

- Et alors? T’as BESOIN d'être enfermé, t’as des problèmes de santé mentale graves!, dis-je en haussant le ton.

- C’n'est pas ma faute, j'ai dû subir un deuil lorsque tu m'as quitté! Une peine d'amour laisse des séquelles, tu sais..., susurra-t-il pour que je le prenne en pitié.

- Tu es donc en train de dire que c'est MA faute si tu es devenu psychopathe?, m'ébahis-je.

- Oui! Je t'aimais et toi, toi, tu es partie après m'avoir foutu une claque en pleine face! Je n'ai pas eu de nouvelles en un an, UN AN! Tu te rends comptes de la douleur que tu m'as causée?

- Alors pourquoi ne pas me laisser tranquille si je te cause tant de douleur? T’es masochiste ou bien comment ça se passe?

- Je veux te faire souffrir, que tu aies mal comme j'ai eu mal!

- En plus d’être maso, il est sado. C’est génial…, riais-je ironiquement.

- Cesse de rire, c’n’est pas drôle!

- J’essaie de me détendre afin d’oublier cette situation de merde, je fais comme je peux!

- Quelle situation de merde?

Il me demande ça sérieusement? Ha! Il est encore plus atteint que je ne le pensais. Comment peut-il ne pas voir ce merdier dans lequel il m’a plongé? Est-ce si banal pour lui? Est-ce pour lui une situation à ce point commune? C’est donc une activité quotidienne pour lui? Hé bien, il semble que je n’aurai d’autres choix que de l’instruire sur ce qui se fait et ne se fait pas.

- Je n’en sais rien… Peut-être le fait que mon ex fou à lié m’a kidnappée et enfermée dans un endroit que je ne connais pas, et ce, contre  ma volonté?!, explosais-je. Ce n’est ni légal, ni logique, ni justifié.

- Tu réagis mal pour le moment, mais tu cesseras bien de te révolter un…, commença-t-il.

- NON! Non, je ne cesserai JAMAIS de me révolter!, l’interrompis-je. Je me battrai jusqu’à ce que je sois sortie de cet enfer, peu importe le temps que ça prendra!

- Tu ne sortiras jamais d’ici! Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre, putain mais t’es conne!, s’énerva-t-il.

- J’en ai mare de toi! Sors de ma vie, connard!, hurlais-je en versant une larme.

- Ne pleure pas, chérie, dit-il en tendant ses bras vers moi.

- Ne me touche pas! Dégages, laisse-moi pleurer ma vie devenue merdique par ta faute!, criais-je en pleurant. 

J’ignore comment j’ai réussi, mais je l’ai poussé en dehors de ma cellule. Je m’effondrai en larmes sur le sol. Trevor, après avoir claqué la porte pour une énième fois,  reparti vers sa chambre -parce qu’il peut le faire, lui- en traînant les pieds. J’aimerais tellement qu'Harry soit à mes côtés… Qu’il me prenne dans ses bras en me disant que tout ira bien…  Mentionne des perversités  pour ensuite essaye ensuite de les dissimuler avec des phrases incohérentes, mais qui rîmes…  Je ne suis pas bien ici. J’ai peur. Qui sait ce que Trevor pourrait me faire? Qui sait les gestes qu’il pourrait poser? Ce mec est un fou, un psychopathe, un évadé de l’aile psychiatrique! Et en plus, il ne prend pas de médicaments pour se soigner. Je suis certaine qu’il devrait en avaler plusieurs pour sa bipolarité et ses folies passagères. Si, et je dis bien SI, je dois rester ici encore un moment, autant être avec quelqu’un de censé, non? Quoi que, quelqu’un de censé n’enlève pas les gens…

Je me levai en agrippant la poignée de porte. Je manquai de trébucher en réalisant que la poignée venait de tourner entre mes doigts,  Trevor ayant oublié de verrouiller. LIBERTÉ, J’ARRIVE! Du moins, si j’arrive à être subtile… Car la subtilité et moi n’allons pas bien ensemble. En fait, j’ai beaucoup de difficulté avec ce concept… Bon d’accord, je n’y arrive carrément pas! Mais je vais faire mon possible afin de pouvoir sortir en toute discrétion, et ce, lorsque l’autre débile sera endormi. Pour l’instant, je dois patienter. Si tout va bien, je serrai sortie d’ici sous peu. SI tout va bien…

My Dreams Are Broken. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant