Chapitre 8

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J’attends… J’attends encore… J’attends toujours… Mais ce qu’il met du temps à s’endormir! Même un enfant qui vient de dévaliser une bonbonnerie y arriverait mieux que ce crétin! Vais-je devoir aller l’assommer avec une poêle pour accélérer le processus? Ceci dit, se serrait une bonne idée. Je pourrais filer en étant certaine qu’il ne se réveillerait pas avant un moment. Et puis, je suis certaine que ça défoulerait bien. Hé merde! Je ne peux pas partir sans mon portable, sauf que c’est lui qui l’a! Finalement, je devrais garder l’idée de la poêle en considération… Courage, Maéva, tu peux le faire! Ou pas. De toute façon, je ne le saurai pas si je reste dans la chambre à contempler ces horribles murs. Non mais sérieusement, qui est l’aveugle qui a fait la déco de cette pièce? 

J’ouvris discrètement la porte qui, elle, grinça comme c’n’est pas permis. Et ma subtilité alors?!

Je me déplaçai dans les couloirs à la recherche de la chambre du maître. Je me dirigeai dans la maison au son des respirations qui émanaient d’une chambre, marchant sur la pointe des pieds. Bingo, mon portable est sur la petite table!  Juste à côté du maniaque…  Allez, dépêchons-nous avant qu’il ne se réveille.

Je m’avançais tranquillement afin d’éviter de faire trop de bruits, ce qui fonctionna bien. J’empoignai mon téléphone et le mis dans la poche de ma veste. Ceci fait, direction la porte. AU PLUS VITE!  Évidemment, je n’ai pas beaucoup d’habiletés dans le domaine de rester debout en descendant des marches. Je me suis plantée comme une grosse merde et c’a fait un vacarme énorme. Trevor se réveilla en hurlant de baisser d’un ton. Quel bouffon! Il ne réalise probablement pas encore ce qui se passe. Mais lorsqu’il comprendra, je serrai loin. En tout cas, c’est ce que je souhaite…  Mais qui n’arrivera pas. Je l’entendis blasphémer en courant dans les couloirs, se cognant contre les murs.

- Maéva, reviens!

- Jamais!

- Je te retrouverai et tu paieras!

- Tu peux rêver!

S’en suivi d’une partie de cache-cache, que j’ai rebaptisée «cache-toi ou crève», dans la maison. Il hurlait qu’il allait me tuer, m’étrangler, me faire bouillir vivante… Cool! Raison de plus pour m’enfuir le plus loin possible.

J’étais tapie entre un mur et un meuble lorsqu’il marcha devant moi et s’arrêta. Je retenais ma respiration avec tant de force! J’aurais pu devenir un schtroumpf s’il était resté devant moi à s’énerver. Il soupira avec rage, poursuivant la fouille de toutes les pièces afin de me trouver. J’attendis quelques secondes avant de sortir de ma cachette et me précipitai vers la porte. Lorsque je l’ouvris, un coup de vent retentit et la fit claquer sur le mur. Merde! Je ne pris même pas le temps de regarder si Trevor me suivait, je m’engouffrai automatiquement dehors. Je regardais les environs afin de déterminer l’endroit où je pouvais me trouver. J’avais beau regarder partout, cet endroit ne me disait rien du tout! La voix de Trevor surgit de la maison, ce qui me ramena à la réalité. Je dois courir, peu importe dans quelle direction. Mes jambes se mirent en marche alors que j’hurlais à l’aide. Les voisins semblaient tous dormir paisiblement, et ce, malgré l’espèce de folle qui criait dans les rues comme si sa vie en dépendait. Quoique, en fait… c’est bel et bien le cas.

 Je me retournai afin de voir si j’avais réussi à semer mon kidnappeur, mais c’était erreur. Il était tout près de moi et, puisque je ne regardais pas où j’allais, je me pris un poteau en pleine gueule. Super, SU-PER! Il en profita pour me relever avec vigueur, me jeta sur son épaule avec violence et retourna chez lui. Sa démarche était rapide, signe qu’il était très énervé. C’est GÉ-NI-AL! Je suis dans la merde comme pas possible!

Il entra dans la maison, claqua la porte  et la verrouilla. Il me redéposa par terre, et ce, sans douceur. Mes jambes fléchirent sous l’impact du contact avec le sol. Je m’effondrai sur mes genoux en sanglotant.

- Qu’est-ce qui t’as pris de partir d’ici en hurlant? Tu vas réveiller les voisins!, cria-t-il.

- …

- Merde! Ça t’arrive de réfléchir?!, s’énerva-t-il.

- Arrête de me hurler dessus!, sanglotais-je. 

Il était enragé, j’étais effrayée. Il était énervé, j’étais terrifiée. 

My Dreams Are Broken. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant