Chapitre 17

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PDV ANTOINE

Je fulmine de l'intérieur. Je n'ai jamais connu un homme aussi con pour pousser une personne au surmenage, ne lui laissant pas une seule journée de repos.

Hugo et Tara sont vite repartis rejoindre leur famille, ce que je comprends. Je regarde Alice et m'assois près d'elle. Elle me regarde d'un air « je sais ce que tu compte faire ».

- Quoi ?

- Je te connais Antoine...

- Et quoi ? C'est normal non ? Il t'a poussé au surmenage Alice, tu t'en rends compte ou pas ?

- Ouais...

- Je vais te trouver un autre producteur...et ne dis rien !

- Si tu veux...et Nawell ?

- Ma mère est venue à la maison la garder.

- T'aurais pas dû la déranger,j'ai rien de grave...

Je la regarde d'un air sévère et elle ne finit pas sa phrase. Le médecin entre dans la chambre avec les papiers de sortie pour Alice. Je les remplis pendant qu'elle se prépare rapidement. Une fois toutes les formalités complètes, nous pouvons partir de cet hôpital avec beaucoup de repos obligatoire pour Alice.

Une fois dans la voiture, je décide de la laisser tranquille. La laisser se poser, fermer ses yeux.

- Je crois que je vais arrêter le chant...

Surpris de cette révélation, je me tourne vers elle mais elle s'est assoupie. J'ai du mal à y croire...elle veut arrêter le chant, après tous les efforts fournis ?! Elle a dit ça sur le coup...j'espère...

PDV ALICE

Lorsque j'ouvre les yeux, les rayons du soleil balaient mon visage. Je découvre que je suis dans la chambre. Antoine a dû me monter hier soir. Tous les souvenirs me reviennent en tête. Je me tourne sur le côté et y repense.

Le chant...si j'arrête, je serais plus libre pour ma famille et moins fatiguée, mais si j'arrête, j'aurais fait tout ces efforts pour rien...Rien du tout... Je suis complètement perdue...

    Après une dizaine de minutes, je sors de mon lit et descends dans la cuisine, attirée par une bonne odeur. J'y trouve Antoine en train de cuisiner, Nawell à ses côtés dans son transat en train de regarder son père en train de cuisiner et se chantonner un air espagnol. Le sourire aux lèvres j'avance jusqu'à eux.

    Je m'approche d'Antoine, dos à moi, et passe mes bras autour de lui. Je pose ma tête contre son dos et ferme les yeux un moment. Il se retourne doucement et m'embrasse le crâne.

- Ça va toi ?

- Ouais...

- Fatiguée ?

- Encore un peu mais moins qu'avant...

Je lève les yeux vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres et me dirige ensuite vers ma fille. Elle agite les bras vers moi.

- Eh mon bébé...

Je la prend dans mes bras et commence à jouer avec en attendant qu'Antoine finisse la préparation du petit déjeuner qui s'annonce délicieux. Je m'assois à la table, Nawell dans mes bras, pendant qu'Antoine sert les assiettes.

- Au fait, t'as repensé à ce que t'as dit hier soir ?

- De quoi ?

Je joue la carte de l'innocence mais je sais très bien de quoi il parle.

- T'as dit que tu pensais à arrêter le chant.

Je me concentre sur mon assiette garnie d'une tasse de chocolat chaud, un verre de jus de fruit, une pomme et deux tartines de confiture.

En fait je ne sais pas moi même ce que je dois faire. Ma famille passera toujours avant tout, quoiqu'il arrive.

- Oh...ça...j'en sais rien.

- Après tout tes efforts ?

- Antoine...entre toi qui a la coupe du monde en Russie et le chant qui me demande tellement de temps, je ne peux même pas m'occuper de mon crew, de Rêve, de nos chiens et surtout de vous deux. Et pour moi, la famille passera avant tout. Je n'ai même pas vu Julian depuis la naissance de Nawell...j'ai l'impression que je vais craquer. J'y arriverai pas...

- Alice, c'est à toi de décider. Tu choisis le mieux pour toi. Mais sache que quoi que tu choisisses, je serais toujours derrière toi, ok ?

- Okay...

Il prend ma main dans la sienne et de l'autre je tiens ma tête, les larmes aux yeux. Je vais y arriver...

- Je vais aller me reposer...

- D'accord. Je m'occupe de tout aujourd'hui et ce soir on dîne chez Paul et Tara.

- Ok...

    Je remonte dans la chambre telle une morte vivante et me laisse tomber sur mon lit. Je suis rejointe par Fidji. Je m'empresse de plonger ma tête dans ses longs poils blonds pour y lâcher toutes les larmes que je retiens.

    Je ne suis pas assez forte pour ça, j'aurais dû m'en douter ! Ça fait deux an que je connais Antoine et que j'ai arrêté de me couper les veines mais les souvenirs sont encore présents.

    Quand je fixe mes avant-bras maintenant tout neufs, j'arrive à revoir les cicatrices et tout le sang qui coulait... La seule raison qui pourrait me faire replonger là-dedans, ce serait de perdre définitivement Antoine. Ce serait retirer tout ce dont j'ai besoin pour vivre...c'est impossible.

    Je suis trop faible...encore. Je pensais être devenue plus forte mais j'ai pas changé ou du moins je n'en ai pas l'impression...

    Submergée par la fatigue et la peine qui pèsent lourdement sur mes épaules, je m'endors contre mon chien qui n'a pas bougé d'un poil.


    Hello les amis ! Désolée de cette longue absence mais mon emploi du temps au lycée est hyper chargé (cours mercredi matin et samedi matin et finir parfois 18h ça fait mal). Mais bientôt les vacances je vais en profiter un maximum ! Bon aussi j'ai eu quelques problèmes sentimentaux difficiles à surmonter sans mes amis alors veuillez m'excuser !

Merci d'être de plus en plus nombreux à suivre cette fiction !

Je vous embrasse fort !

Alice Lloris Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant