Chapitre 5: L'Art d'Aimer et de Haïr

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Mes personnages sont de plus en plus tordus et de plus en plus torturés, mais c'est comme cela que je les aime.
Pour l'ambiance, Heu... disons que j'ai tout écrit en écoutant: All Good things come to an end de Nelly Furtado et je l'ai relu en écoutant la Bo d'Angélique Marquise des Anges, de Michel Magne.
Pour les parties dramatiques, vous pouvez écouter aussi la BO de Harry Potter et le Prince de sang mêlé - Slughorn Confession.


Première nuit, premier jour, premiers ennuis.

Albus rangeait ses affaires dans la malle au pied de son nouveau lit, contre le mur sous la fenêtre. Le précédent lit d'Albus était plus éloigné mais il avait demandé à l'un de ses amis de lui céder le sien afin qu'il soit plus proche de Malfoy.

«Pour qu'il ne soit pas seul. C'est dur d'arriver en cours d'année. »

Carlson avait hochait la tête avec un sourire entendue devant cette pâle excuse mais il avait accepté.

Du coin de l'œil, il observait le jeune blond, assis sur son nouveau lit, qui feuilletait distraitement le magazine qu'il lui avait prêté. Il n'avait déballé aucune de ses affaires et sa malle de voyage était logée contre le mur à l'abandon.

Durant le repas, Albus l'avait présenté à ses amis qui s'étaient montrés chaleureux mais la conversation était restée superficielle; et après quelques politesses, Scorpius s'est ensuite enfermé dans le mutisme, ne touchant pas à son assiette et lançant de temps en temps des regards vers Dorian qui lui répondait par des sourires. Albus avait détesté cette pointe de douleur qui s'était formée dans le creux de son estomac lorsqu'il regardait les échanges entre les deux garçons. Mais ce qui le troublait d'autant plus, c'était le regard froid qu'échangeait Scorpius avec son frère quand leurs yeux se croisaient.

« Dis-moi, dit-il en fermant sa malle à clé et en jetant un coup d'œil vers les trois autres occupants de la chambre qui étaient déjà endormis, toi et mon frère, vous vous connaissez ?

-Pas vraiment », dit Scorpius, détaché. Pourtant il avait cessé de tourner les pages et il semblait déconcerté. « On s'est rencontré une fois, continua-t'il. Ça ne s'est pas très bien passé.

- Il s'est mal comporté ? Tu sais, James peut parfois se montrer brutal et lourd mais il n'est pas méchant.

Scorpius réfléchit quelques instants mais ne détacha pas ses yeux du magazine.
-Non... dit-il enfin, perdu dans ses souvenirs. En fait, il s'est montré charmant..., du moins au début.

Il ferma la revue et la jeta sur le lit d'Albus en ajoutant :
« Ton frère n'a pas l'habitude qu'on lui refuse ce qu'il veut, comme tous les enfants gâtés, alors quand ça arrive, il se met en colère. »

Il se leva, ouvrit son pantalon et le fit glisser le long de ses longues jambes blanches. Albus rougit et détourna les yeux, le temps que Scorpius rentre dans les draps, ne portant que sa chemise. Albus s'éclaircit la gorge et attrapa son pyjama et l'enfila rapidement, ne souhaitant pas que quelqu'un aperçoive la bosse qui commençait à se former dans son sous-vêtement. Il se glissa dans les couvertures et éteignit la lumière à l'aide de sa baguette. Il essayait de faire défiler dans sa tête des images assez grossières qui pourrait faire redescendre son désir ; le chat de Lily, un épisode de l'émission culinaire de sa grand-mère, « pour que le homard soit plus tendre, il faut lui arracher la queue pendant qu'il est vivant... »

« Potter ? entendit-il murmurer dans le noir. Il sursauta, oubliant le homard. C'était la voix de Scorpius bien sûr.

- C'est Al, répondit-il, mais sa voix était douce.

Les Indéfendables [Scorbus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant