Chapitre 26 : À Malin, Malin et Demi (part 1)

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Bonjour à tous,

Avant-dernier chapitre de Désir et Jalousie. Oui je pense réellement que ce sera l'avant-dernier chapitre si tout se passe comme prévu :)
Ce chapitre est long, comme d'habitude au final.
Le dernier chapitre arrivera rapidement je l'ai presque écrit entièrement, du moins la trame... et un peu de texte... si si je le jure...
ça me fait quand même bizarre de finir cette histoire, bon il reste un chapitre mais il va vraiment arriver vite...
ça me rend un peu triste...

Bonne lecture à tous, n'hésitez pas à commenter!

Musiques:
Oops... I did it again (version Grey's Anatomy).
Injection (Hans Zimmer).

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Chapitre 26 : À Malin, Malin et Demi.

Au bout d'un quart d'heure, Albus ouvrit les yeux. Il eut l'impression d'avoir dormi des heures. Une douce somnolence engourdissait ses membres. Les draps avaient été tirés sur leurs corps et il se tourna. Deux perles grises le regardaient. Scorpius le fixait, le visage serein mais absent.
- Hé, souffla Albus, encore endormi, ça va?
- Hum.
Scorpius lui sourit puis porta son regard sur le plafond. Il faisait glisser les ongles de sa main gauche sur sa poitrine, pensif, la respiration profonde. Inquiet, Albus s'approcha et posa les lèvres sur son épaule. Sa peau était brûlante.

- Tu es sûr?
Il craignait que Scorpius ne regrette le sexe, mais celui-ci acquiesça sans le regarder, tapotant son torse de son index.

« J'ai l'esprit clair en fait. Je réfléchissais. » Sa voix était roque et Albus savait que les cris et gémissements en étaient la cause. Cela l'excita à nouveau.
« Je crois qu'il a réalisé mon pire cauchemar. Et je n'en suis jamais sorti. »
Albus fronça les sourcils, perdu.
- De qui parles-tu?
- William.
Albus sentit la colère montait en lui avant même qu'il n'en connaisse la cause. La fureur l'envahissait par goulets brulantes, inconnue et puissante. La mémoire lui revint. Ce nom, c'était celui qu'il avait entendu dans la pensine. Le prénom du professeur.
- William comment? demanda-t-il avec toute la légèreté qu'il pensait capable de feindre à l'instant.
Scorpius sourit doucement et se tourna vers lui.
- Tu me prends pour un imbécile?
Il se redressa doucement, laissant le drap glisser jusqu'à ses hanches. Albus resta allongé et fit glisser ses doigts le long de son dos et la colonne d'os bien trop apparente. Malfoy releva ses genoux vers son torse et les entoura de ses bras.

« Il est trop joli pour son bien ». Sa voix douce se perdait. Il semblait parler au vide. « C'est ce que disait mon grand-père quand j'étais enfant. « Trop joli pour son bien, il attire trop de regards et n'a pas les muscles pour se défendre. » Ma mère disait que je n'étais pas défini: trop fragile, je demandais trop d'attention, un garçon trop frêle ». Albus se redressa à son tour et approcha pour passer ses bras autour de lui. Et Scorpius poursuivit. « Je l'ai entendu dire à ma tante qu'on abandonnait les enfants chétifs comme moi dans d'autres temps. Je croyais que c'était une légende. Et puis j'ai appris que non. Ceux qui ne pourraient surement pas survivre, les Sang-purs les laissaient en forêt, livrés à la faim et aux bêtes. C'était courant de se débarrasser de ses enfants quand ils étaient déshonorants: les cracmols, les attardés, les fragiles... et dans un système où la consanguinité était chose commune, ils étaient nombreux ces enfants... Et c'est ce qu'elle aurait voulu pour moi. Mais comme l'accouchement s'était mal passé, elle ne pouvait avoir que moi. Elle devait s'en contenter. » Ses yeux ne cillaient pas. Il ne pleurait pas. Comme si ces propres paroles ne l'affectaient pas alors qu'elles provoquaient des ondées électriques dans la poitrine d'Albus. « Elle l'a dit il y a longtemps, elle était amère. Je ne sais même pas si elle le pensait réellement. Mais je l'ai entendu. » Il eut un demi-sourire, désabusé et triste. « C'est ainsi que l'on m'a décrit depuis mon enfance: joli, indéfini, fragile. Mon corps m'affichait comme faible et c'est ainsi que le monde me percevait. Même Dorian me serrait et m'embrassait trop quand on était petit. J'y étais habitué et pourtant j'ai été soulagé quand il a arrêté. Il me serrait comme une petite chose fragile. C'est moi qui l'ai trouvé dans cette ruelle. Je l'avais sauvé, et pourtant je restais le faible. »

Les Indéfendables [Scorbus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant