Chapitre 28 : Par Amour et Par Culpabilité

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Bonjour à tous,

Bon ok, à nouveau ce n'est pas le dernier chapitre de Désir et Jalousie. Ce n'est pas de ma faute si j'ai trop de choses à dire, cela n'en finit pas et pourtant il faut que cette histoire se termine!
Il y aura encore un chapitre après celui-ci.... et un épilogue... et après j'arrête... si si il faut que j'arrête, même si mon coeur menace d'éclater, il faut que j'arrête!

Musique d'écriture:
The Beginning is the End (Watchmen OST)

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Chapitre 28: Par Amour et Par Culpabilité

Ils marchaient côte à côte, en silence, à travers les couloirs et les escaliers, n'accordant aucune attention aux personnes qu'ils croisaient, ombres parmi les ombres, sans consistance. A plusieurs reprises, Albus eut envie de demander à James pourquoi il l'accompagnait mais il se ravisait. La présence de son frère le soulageait, il avait besoin de lui à ses côtés, même s'il se refusait à lui avouer.

Au fur et à mesure de leur avancée, les rencontres se firent plus rares, les corridors se vidaient et le silence envahissait les lieux.

Ils avaient monté deux étages et traversaient un couloir pour atteindre une lourde porte noire qui donnait sur un long escalier au bas duquel on ne distinguait pas le sol. Albus entendit James prendre une profonde inspiration alors qu'ils commençaient leur descente, et il comprit que son frère aurait préféré être ailleurs. Ils descendirent une multitude de marches, s'enfonçant en dessous des fondations de l'hôpital, toujours plus profondément. L'air était froid, et la lumière se raréfiait.

C'est pour cela qu'on les appelles les Limbes », expliqua James qui ne supportait plus le silence. Sa voix était tendue, son regard s'agitait dans la pénombre. « Un monde entre celui des vivants et celui des morts. On raconte beaucoup de choses sur cet endroit et personne n'aime y descendre... Certains guérisseurs passent leur carrière en évitant soigneusement d'y mettre les pieds. »

Sa voix se répercutait contre les murs, dans le vide et dans le noir et Albus sentit son coeur accélérer, le sang quittait ses membres supérieurs et tombait dans ses jambes, réflexe quand le corps se préparer à prendre la fuite. Il se retint d'agripper la main de son frère.

Au bas de l'escalier, un autre couloir et au bout une lumière douce leur parvenait. Ils avancèrent, puis finirent par arriver dans une grande pièce au plafond bas et Albus eut un hoquet de stupeur.

Il s'attendait à découvrir une sorte de chambre de veille comme les autres salles de l'hôpital, mais ils pénétrèrent dans un musée de corps. Une immense salle s'étendait devant eux, grande comme un terrain de Quidditch. Des plaques sans draps étaient alignées en quatre rangées, sur lesquelles reposaient les corps. Une lumière tamisée était projetée au-dessus de chaque lit et douchait les patients immobiles, semblables à des cadavres.

Ils s'arrêtèrent sur le seuil de la porte, pétrifiés. Une odeur suave leur parvenait, un mélange de médicament et de sueur.

- On y est. » James frissonna mais ce n'était pas à cause du froid. « Putain... De tous les endroits de l'hôpital, il a fallu que ce soit celui-là. »
Albus sentit ses jambes défaillir, et il inspira profondément, le noeud dans son estomac se serrait d'avantage.
- Tu penses que c'est de la folie? demanda-t-il à son frère.
James ne le regardait pas, ses yeux parcouraient les plaques et leurs occupants.

Je pense que toute cette histoire est de la folie, finit-il par dire, les lèvres pâles.
Albus acquiesça.

On avance, murmura-t-il et il pénétra dans la salle, James hésitant une fraction de seconde avant de prendre sa suite.

Les Indéfendables [Scorbus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant