Chapitre 17 : Un acte de foi

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Oui j'ai fini le prochain chapitre ! Oui je m'étonne moi-même mais j'étais vraiment lancée.
Finalement c'est le prochain chapitre que je ne couperai pas.
Nous allons vite arriver à Noel et aux vacances d'Albus et Scorpius... chez les Potter !
J'espère que ce chapitre vous plaira !
Je vous remercie pour les commentaires que vous m'avez envoyés alors même que le dernier chapitre est sorti cette nuit, c'était une belle surprise tout au long de ce dimanche qui n'est pas terminé !

Merci de suivre cette histoire !
A nouveau j'ai regardé en boucle et en boucle la fin du film « L'Amant », de Jean-Jacques Annaud, adaptation du livre de Marguerite Duras. Cette fin m'inspire vraiment.

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Chapitre 17 : Un acte de foi.
Le dortoir était empli de ronflements, et de respirations. Albus fixait les rideaux verts du baldaquin, retenu ouvert d'un côté. De là il pouvait apercevoir le lit de Scorpius. Il était encore vide. Il était revenu depuis plus d'une heure déjà, alors que la fête des serpentard avait pris fin et que quelques élèves soûls avaient sombrés dans l'inconscience, dans la salle commune ou même dans les escaliers, incapables de rejoindre leur lit. Il en avait compté quatre. Albus les avait enjambés pour rejoindre le dortoir, après être passé chez les Serdaigles.
Quand il avait quitté James, l'abandonnant dans le dortoir après l'avoir frappé à la nuque, Albus avait croisé Finnigan dans la salle commune. Celui-ci ne l'avait pas regardé, mal à l'aise et il était directement monté voir son frère. Albus en fut soulagé, car il n'était pas sûr que son frère se soit déjà remis du coup mais il ne voulait pas le voir. Il ne voulait pas l'aider. Pour autant, il ne voulait pas qu'il soit seul. Il restait son frère. A la sortie de la tour, il ne put se résigner à retourner directement au cachot des serpentards. La tour des Serdaigles était plus près. Il avait une chose à régler avant de retourner dans sa maison.
Il escalada les étages et arriva devant la porte où l'aigle bleue lui posa une question à propos de la guerre des gobelins à laquelle il ne savait pas répondre. Il attendit qu'un élève de la maison bleue arrive pour rentrer dans la tour et lui demanda s'il pouvait trouver Kate Davies pour qu'elle vienne le rejoindre à l'entrée. Le garçon s'exécuta.
Albus se sentait étrangement calme. Son estomac lui faisait mal, et son esprit était flou. Il avait trop appris, trop compris en peu de temps. Mais bizarrement maintenant, tout lui paraissait clair, comme si un brouillard épais s'était levé et qu'il pouvait enfin apercevoir le chemin qu'il avait vainement essayer de garder sous ses pas sans y parvenir.
L'arrivée de Katie le sortit de ses pensées et il lui sourit. Elle fut surprise et leva un sourcil. Les mains sur les hanches et demanda :
« Tiens ? Surprise. Tu viens t'excuser de m'avoir dit de m'occuper de mes affaires quand il s'agit de ton équipe quidditch et de m'avoir fait une scène devant toute la salle commune des serpentards ? »
Albus secoua la tête, souriant de plus belle. Il mit les mains dans ses poches et s'adossa à la rampe d'escalier.
« - Non je continue à penser que tu dois t'occuper de ce qui te regarde.
Le rouge lui monta aux joues mais la colère s'estompa rapidement.
- Si tu ne viens pas pour qu'on se réconcilie, pourquoi tu es venu ?
- Pour ne pas me réconcilier », dit-il avec douceur. Il vit la lueur d'appréhension passer dans ses yeux et il lui prit la main. « Kate... toi et moi ça ne marche pas. »
Elle retira sa main de la sienne, sa lèvre inférieure tremblait.
- Comment tu peux dire ça ? Ça ne fait qu'une semaine et tu n'as même pas essayé !
- Justement. » Il parlait toujours avec douceur, sa voix presque suppliante. Il passait la main dans ses cheveux. « Je n'essaie pas. Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à faire semblant.
- Faire semblant ! répéta-t-elle.
- Oui, faire semblant, insista-t-il, je n'arrive pas à faire comme toi.
- Je te demande pardon ? dit-elle, sa voix sifflante.
- Allons Kate, tu ne m'aimes pas ! Tu essaies de faire de moi ce que je ne suis pas. Tu essaies de faire de moi quelqu'un de plus fort que je ne le suis, avec plus assurance que je n'en ai. Je ne suis pas à l'aise dans les démonstrations publiques, dans les déclarations, dans les mises en valeur. Tu aimerais que je devienne un genre de leader qui manie les foules et qui t'exhibe à son bras, toi la femme belle et forte, Capitaine rivale. Mais je ne suis pas ce genre de type, je ne suis pas ... » Il se mordilla la lèvre et poursuivit : « Je ne suis pas James. Je suis un calculateur, un introverti, je préfère agir dans l'ombre et j'ai ma part de noirceur que j'apprécie et je n'ai pas envie de briller à tout moment. Et je sais que ce n'est pas ce qu'il te faut.
- Tu ne sais pas ce qu'il me faut, dit-elle, les larmes brillés dans ses yeux mais ne glissaient pas sur ses joues. « Je ne t'ai jamais demandé de devenir le capitaine de Quidditch adulé de tous. Et ce n'est pas parce que tu t'appelles Potter que j'ai voulu faire de toi un héros !
Albus inspira, et sa voix s'adoucit :
« Tu ne me l'as jamais demandé mais c'est ce que tu voudrais. Je te quitte avant que tu me haïsses parce que je n'arrive pas à le devenir.
Une larme coula sur sa joue et elle porta une main sur sa bouche, étouffant un sanglot. Il attendit un instant, ne sachant comment agir devant ses pleurs.
- Si c'est une question de fierté Kate, dit-il, tu peux dire que c'est toi qui as voulu arrêter.
- Tais-toi, gémit-elle. Et elle pleurait vraiment.
- Kate... murmura-t-il en tendant les mains. Et elle le laissa la prendre dans ses bras. Il resta auprès d'elle jusqu'à ce que les larmes se tarissent. Quand elle rentra dans la tour, personne n'aurait pu penser qu'elle avait pleuré. Elle était à nouveau ravissante, sans défaut, glaciale. Et Albus sût qu'il avait pris la bonne décision pour tous deux. Kate avait d'un homme fort à ses côtés, d'un homme qui savait briller avec le même talent. Et Albus... Albus avait besoin de Scorpius.

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