Chapitre 23: La chute

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Bonjour à tous,

Et oui le prochain chapitre est déjà là, je m'impressionne (bon il faut dire que j'ai bien abusé avec les délais de parution auparavant... je m'en excuse encore...) Mais voilà le nouveau chapitre est là!

Bonne lecture!

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Albus cessa de mordiller l'ongle de son pouce et tenta de se calmer. Il n'avait pas l'intention de lever ses fesses du canapé mais tous les Potter et Weasley étaient rassemblés autour du sapin. Il n'arrivait pas à feindre « l'esprit joyeux de Noël » et sa mère lui avait déjà demandé plusieurs fois « de faire un effort ». Il l'avait ignoré. Personne n'était dupe, Scorpius ne s'était pas montré de la matinée.

Il avait disparu juste après leur dispute dans le jardin. Peut-être s'était-il réfugié dans la chambre de James ou dans le bureau de son père, il n'en avait aucune idée. James et lui étaient rentrés pour déjeuner au comptoir de la cuisine, sans échanger un seul mot. Son frère lui lançait régulièrement des regards inquiets de biais, ce qui avait prodigieusement agacé le garçon. Teddy et Victoire s'étaient levés en premier, au grand soulagement de James qui avait demandé à son frère d'adoption de lui soigner le visage, sa tempe qui commençait à bleuir et sa lèvre fendue. Victoire s'était assise avec une tasse de thé vert et avait fait remarquer à Albus qu'il avait bien grandi, comme s'il avait pris dix centimètres en 4 mois, ce qui était surement le cas, puisqu'il regardait James dans les yeux sans lever la tête à présent. Un beau jeune homme, affirma-t-elle avec un sourire, et Albus esquissa un demi-rictus en détournant les yeux. Il n'avait pas la tête à recevoir des compliments même réels. James s'était assis à côté de lui au comptoir, et Albus en fut offusqué et soulagé. Il avait toujours envie de cogner James, d'autant plus depuis qu'il avait vu que son frère avait essayé d'embrasser Scorpius dans la bagarre, mais il avait aussi vu que c'était Scorpius qui l'y avait encouragé avant de l'attaquer. Tout cela l'écoeurait. Malgré tout il appréciait la présence du garçon, car ils partageaient des choses dont il ne pouvait parler. Il avait ressenti la même chose en dormant à ses côtés la nuit précédente. Il était en colère, mais son frère lui manquait. Il lui manquait terriblement. Il y avait pensé toute la nuit, les yeux fixés sur le plafond, ce putain de plafond, pendant des heures. James était ses côtés et ne dormait pas, tout deux étaient incapables de trouver le sommeil. Quand James avait quitté la chambre, il l'avait entendu. A ce moment là, il somnolait à peine, sombrant d'épuisement. Il savait que James allait réveiller Scorpius. Et il était en colère parce que Scorpius avait fui. A nouveau. Il fuyerait toujours. Il l'aimait, il était fou de lui, mais il n'en pouvait plus. Scorpius le vidait de tout, l'épuisait. Il n'aurait jamais dû voler cette fiole, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être jaloux, suspicieux, plongé dans la peur que Scorpius lui mente ou lui cache encore des secrets qui pourraient lui faire mal. Car il avait été blessé, ce qui s'était passé entre James et Scorpius l'avait bouleversé, son frère l'avait terriblement déçu et Scorpius... Si Scorpius lui avait fait confiance, s'il l'avait voulu, Albus aurait pu l'aider et jamais, jamais tout cela ne se serait produit. Mais il avait préféré se taire et sombrer. Et il recommençait cette même boucle de silence et de douleur, encore et encore. Potter ne pouvait pas vivre comme cela.

Il finit par se lever du canapé et s'approcha de Harry, qui observait les plus jeunes enfants ouvrir leur paquet.
« Où est Scorpius, lui avait discrètement demander son père.
- Je ne sais pas.
- Il est parti à l'étage, il y a un moment, dit Arthur. Je crois qu'il est dans ton bureau Harry.
- Tu ne vas pas le chercher? demanda Potter à son fils.
Albus serra les lèvres et expira.
- Je ne crois pas qu'il veuille être là.

Sa mère lui mit un cadeau dans les mains en lui souriant et Albus l'ouvrit doucement, essayant d'y mettre tout l'enthousiasme qu'il ne parvenait pas à ressentir pour coller à l'ambiance. Les cris de joie, les bruits de papiers cadeau qui se déchiraient, les rires, les remerciements, tout cela lui paraissait lointain. Il en ressentit pourtant toute la puissance quand il aperçut le contenu de son paquet cadeau. Une caméra black magic semi pro, une petite merveille pour réaliser des films moldus professionnels. Albus resta sans voix. Il avait une Super 8 et d'autres caméras anciennes, une ou deux numériques qu'il s'était payé avec son argent de poche. Mais jamais il n'avait eu en main une caméra assez puissante pour réaliser de véritable long métrage. Il leva les yeux vers ses parents, la bouche entrouverte:

Les Indéfendables [Scorbus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant