Les Indéfendables [Scorbus]

Chapitre 29 : Le réveil et la fin des Limbes

Non vous ne rêvez pas, le nouveau chapitre est là, terminé et publié. Je suis assez prolifique en ce moment et je reste sur ma lancée!
Et vous n'allez pas le croire mais je suis sur l'épilogue. Je parviendrai surement à le publier dans la soirée, ou demain...

Musique d'écriture:
Sally's Song (Amy Lee - L'Etrange Noel de Monsieur Jack)

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Chapitre 29 : Le réveil et la fin des Limbes

Scorpius se frotta les yeux, ce qui n'arrangea rien. Ils étaient toujours gonflés et rouges. Ses paupières lui faisaient mal. Il avait pleuré, longuement, toutes les larmes qu'il avait refusé de laisser couler depuis si longtemps s'étaient déversés en un torrent continu au point que tout son corps vibrait encore de la force des sanglots, la poitrine lourde et les muscles du ventre et du dos tendus.

Malgré les larmes, il avait parlé, et parlé encore, la main de Harry serrant la sienne. Parce qu'il devait tout dire, parce que c'était trop grave, et parce qu'il avait peur. Il était terrifié, non pas pour lui mais pour Albus, et même pour James. Parce qu'il les avait entrainé dans une noirceur qui n'appartenait qu'à lui et qu'il salissait de cette obscurité tous ceux qui l'approchaient. Il avait finit par les souiller aussi. Et il se haïssait pour cela. Et maintenant Albus et James étaient devenus les exécuteurs d'une vengeance qu'ils ne leur appartenaient pas. Une folie... pur et simple. Ils avaient sombrés avec lui. Et il ne voulait pas.

Alors il avait parlé, n'omettant rien, ne gardant rien sous silence, même les épisodes les plus terribles et crus et déshonorants. Il ne cachait rien, ne protégeait personne. Et au milieu de ce mélange de boue, il avait aussi parlé d'amour. Parce que cet amour existait, il existait dans cette folie et cette terrible histoire. Il y avait toujours eu de l'amour, sous sa forme la plus cruelle et aussi la plus tendre. Dans cette nuit sans fin, il avait aimé et avait été aimé.

Tout cela pour en arrivait à la conclusion de l'histoire: Pour lui, les fils Potter séquestraient un homme près de la porte des Limbes à Saint Mangouste.

Les émotions passèrent à une vitesse folle sur le visage de Harry. D'abord la surprise puis la peur et enfin la colère, froide et silencieuse, mais scintillante dans ses yeux. Potter avait serré sa main, puis il avait transplané, laissant Scorpius seul dans la salle d'interrogatoire, et le garçon avait sangloté plus fort.

Les larmes avaient fini par se tarir mais pas les sanglots. Il avait ramené les jambes contre sa poitrine et les entourait de ses bras pour se calmer. L'officier dont il s'était moqué lui apporta un gobelet, et Scorpius reconnut l'odeur du chocolat chaud. Il prit le verre des deux mains, appréciant le geste.
- Merci souffla-t-il en reniflant. Il n'avait plus envie de jouer, ni même la force. Et l'officier lui sourit en acquiesçant, ému par le garçon dont les pleurs faisaient tressauter la forme maigre.

Le temps passa et Harry réapparut, le visage fatigué et Scorpius n'osa pas bouger. Il attendit que l'auror parle.
- Tout va bien, déclara-t-il en s'asseyant. Mais Scorpius ne se laissa pas berner par cette déclaration optimiste, Harry était touché lui aussi, déçu.
- Non ce n'est pas vrai, murmura-t-il, et il essuya son nez de sa manche.
- Non ce n'est pas vrai, répéta Harry. Mais ça viendra. » Il souffla doucement par la bouche, alors qu'il rassemblait ses pensées. « William Clayborne est en salle de réveil à Saint Mangouste. Il a un bras cassé et quelques côtes également mais sa vie n'est pas en danger. Il faut que tu saches que rien ne l'oblige à rester à l'hôpital, donc...

- Il faut que je dépose plainte maintenant ou il pourra disparaitre, c'est ça? demanda Scorpius en reposant ses jambes à terre et en se redressant.
Harry acquiesça.
- Si tu t'en sens la force.
- Je vais le faire. Je ne peux pas me montrer ni ingrat ni lâche. » Sa voix devint un murmure. « Ne serait-ce que pour vos fils.
- Ils ne perdent rien pour attendre, commenta Harry, la colère à nouveau visible dans ses yeux.
Scorpius aurait voulu lui demander ce qu'il s'était passé, mais le visage assombri de Harry le retint.
- C'est de ma faute, murmura-t-il.