Chapitre 10: A Vif (Part 3)

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La fin du cours arriva, trop tôt au goût de Scorpius. Il imita les autres élèves et se leva pour ranger ses affaires, ne sachant pas s'il devait sortir ou rejoindre Albus. Il ne savait pas quoi lui dire.
Il vit le garçon du coin de l'œil et fut presque rassurer de n'avoir pu eu à prendre l'initiative d'aller sa rencontre.

« C'est bon? T'es calmé. »

Scorpius se crispa sous le ton aigre. S'il avait hésité à faire la paix, il venait de reconsidérer sa décision. Il ignora le garçon, plaçant son livre dans son sac.
Albus continua :
« Si tu ne veux plus me voir, il va falloir que tu développes ton réseau d'amis.
- ça veut dire quoi ça?
- Je sais pas. On s'engueule et tu cours voir ma cousine. C'est un peu pitoyable non? »

Quand il vit le regard blessé de Malfoy, Albus perdit son air cynique.
« Excuses-moi », souffla-t-il. Mais le garçon ferma rapidement son sac et suivit les autres élèves hors de la salle de classe. « Scorpius! Attends. Attends je te dis! »

Il attrapa le bras de Malfoy et se figea devant le regard haineux que lui lança Scorpius.
- Rose a raison, murmura le garçon. Je ne fais vraiment ressortir le meilleur chez toi.

Malfoy le repoussa et sortit. Il entendit Albus l'appeler mais il l'ignora et s'échappa par un couloir dérobé. Quand il crut s'être enfoncé suffisamment dans le château, les larmes se mirent à couler, et il se frotta les yeux pour les essuyer. Il regarda ses mains et des traces noires souillaient ses doigts.
« Et merde ! » grinça-t-il. Il se rappela la phrase moqueuse d'Albus. Il n'aurait pas dû pleurer les yeux maquillés.
Il entra dans des toilettes, et essaya d'enlever le maquillage. Il ne connaissait pas de sort pour cela et se frotta les yeux avec de l'eau et du savon. Ses yeux rougis lui faisaient mal et il les soigna avec un sort rapide pour les éraflures, espérant que cela marchera sur les irritations. Les picotements cessèrent. Il inspira plusieurs fois. Il voulait se calmer avant de sortir, il refusait de se remettre à pleurer. Il resta une bonne dizaine de minutes dans les toilettes, se maudissant pour sa faiblesse, réduit à se cacher pour ne pas chialer dans les couloirs.
Quand il fut sûr de pouvoir se contenir, il décida d'aller à la bibliothèque. Albus ne devait pas y être. Il n'avait pas envie de le voir.

Au détour d'un couloir, il fut tiré en arrière. On serrait son bras jusqu'à lui faire mal. Il se retourna vers son assaillant qui l'emmenait vers un couloir étroit.

- Oh pitié! grinça-t-il, maudissant l'univers. Lâches-moi Potter!
- Dépêches-toi, avant que quelqu'un nous voit ensemble.

Il essaya par deux fois d'arracher sa main à la poigne de James, et quand il se dit qu'un coup de pied dans le genou marcherait mieux, il entendit qu'on venait du bout couloir. Et il n'avait pas envie d'être vu avec James. Potter entendit les pas à son tour, ouvrit une porte et il les fit entrer dans une salle de classe vide. Il sortit sa baguette et Scorpius entendit la serrure cliqueter.

James se tourna vers lui. Ses cheveux bruns étaient ébouriffés, ces yeux cernés. Scorpius fut ravi de voir que la journée n'avait pas été pénible que pour lui seul.

Potter leva la main, montrant un papier froissé qu'il tenait entre deux doigts.

Le mot de Scorpius.

- Qu'est-ce que tu veux dire?
- Tu ne sais pas lire?
- Si, putain, je sais lire merci, ça ne m'explique pas ce que tu as voulu dire!
- ... ce qu'il y a d'écrit, insista Scorpius, comme s'il parlait à un enfant attardé.

James inspira, furieux, mais Malfoy n'avait pas peur. En fait, il ne ressentait rien. Il aurait presque envie de remercier Goyle pour cela.

- Tu as eu une semaine difficile, dit soudain Potter, comme s'il essayait de convaincre le garçon et de se persuader lui-même. Tu n'as pas les idées claires.
- Rien à voir. Je pense ce que j'ai écrit. C'est fini James.

Les Indéfendables [Scorbus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant