Chapitre 3 : Akaalya

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La téléportation. C'est un sort de base, ainsi que le premier enseigné à tous ceux capable de manier le mana. Car il est le plus utile. Son utilisation est d'ailleurs tout aussi facile que son apprentissage, l'unique contrainte étant de devoir connaître le nom de l'endroit désiré. Ainsi que sa planète.

C'est ainsi que, déjà choqué par le spectacle que le phœnix lui a livré, Jack se retrouve propulsé à travers les univers et les mondes, traversant un corridor de couleurs et de lumières qui lui font tourner la tête et lui font perdre tout sens du haut et du bas. Quand enfin le voyage s'arrête, les deux garçons atterrissent sur la terre ferme.

Les jambes de Jack manquant de le lâcher et de le laisser s'effondrer. C'est d'ailleurs plus la poigne de Jevdô sur son bras que ces dernières qui l'en empêche. Alors qu'il est sur le point de s'exciter dans tous les sens et d'insulter le jeune homme qui lui sauvé la vie, encore, Jack se rend compte de ce qu'il y a sous ses yeux.

Ils sont juchés sur une colline verdoyante. Le ciel est d'un bleu limpide et un soleil rayonnant étend sa lumière sur la plaine qui les entoure. Au bas de la pente douce, un champ d'arbres aux couleurs chatoyantes apparaît. Les feuilles de ces derniers sont changeantes, parfois bleues, parfois roses, surprenant ses spectateurs au fur et à mesure de leurs déplacements et suivant la luminosité de la boule de feu dans le ciel.

Les troncs de ces derniers sont d'une matière transparente et brillante, penchant légèrement sur un bleu très clair.

Tout autour de ces arbres, des petites fleurs mauves s'étendent, encerclant les arbres comme des couronnes posées sur le sol. Parmi les plantes, camouflées, des petites créatures semblables à des fouines, avec deux queues et au pelage vert et mauve, se cachent. Bien qu'inoffensives, elles sont très joueuses, s'amusant à piquer la nourriture voire les objets des voyageurs. Ces petits animaux sont des Aghavis, bien connus des petits villages, mais peu connus des intrépides citadins qui se tentent à la vie sauvage.

Les deux jeunes hommes font face à une petite ville qui s'étend sur plusieurs kilomètres. Entourée de champs et de prairies, elle grouille de personnes qui circulent, parlent et font leurs courses. L'endroit est divisé par secteur, il y a le côté marchand, le côté lucratif, qui concerne tout ce qui est bibliothèque, école et parc, et le côté habitations. Chacun vit calmement, sans se précipiter ni s'inquiéter.

-    Bienvenue chez moi. Ici c'est Nemak, c'est un petit village de la côte ouest du monde. C'est un peu éloigné des axes centraux et des villes de commerces, mais ça n'empêche pas qu'il fait partie du top cinq des lieux de vacances préférés des gens. Ce qui représente la principale source de revenue des habitants.

Jack lance un regard perdu à Jevdô qui lui répond avec un grand sourire, visiblement très fier de sa présentation.

Le village est beau. Entouré de verdure, il y fait rarement froid et le beau temps est quasiment toujours au rendez-vous. Un petit amas de collines vient rehausser son charme, créant un paysage de carte postale.

Le ciel bleu qui s'étend à perte de vue est traversé par de rares nuages blancs qui semblent ne pas oser passer devant le soleil lumineux et chaleureux qui trône en son centre.

Après que le phœnix se soit assuré qu'il peut tenir sur ses jambes, il fait signe à Jack de le suivre, descendant la colline pour se rendre dans le village. Bien que peu rassuré par la tournure des événements, le jeune homme le suit, n'ayant de toute façon pas des masses d'autre choix. C'est ainsi qu'ils se retrouvent au milieu d'une foule peu dense mais très bruyante.

La rue au milieu de laquelle ils marchent fait plusieurs mètres de large et serpente à travers les bâtiments, se séparant en plusieurs petits chemin qui sillonnent et passent devant chaque pas de porte.

Le Sorcier Vert, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant