Chapitre 27

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- C'est bon, tu as tout ce qu'il te faut ?

Mia releva sa tête vers Katsuki, lassé

- Oui... Mais tu sais, ce n'est pas la première fois que je dors autre part qu'à la maison. Je vais pas en crever !
- Oui mais là, c'est longtemps.
- Une semaine. Sept jours. Cent soixante-huit heures. C'est une sortie scolaire en plus ! Si j'ai un problème, il y a les profs pour m'aider !

Katsuki fit la sourde oreille, continuant à rassembler des affaires sous le regard désespéré de Mia et celui amusé d'Izuku. Cette dernière regardait la scène, accoudée sur le canapé.

"Il me manque les pop-corns mais je passe le meilleur réveil de ma vie !"

Deux heures plus tôt, Katsuki avait réveillé sa fille en panique, pensant être en retard. Il avait compris que non quand un coussin lui avait atterri en pleine tête, provocant hilarité de la brune. Elle savait qu'elle allait passer une très bonne journée.

- Kacchan, elle a quatorze ans ta gamine, elle sait se débrouiller...
- Ta gueule Deku !

Izuku lança un regard noir au blond. Agacée, Mia souffla.

- P'pa c'est toi qui croyais être en retard ce matin, mais si tu ne me lâche pas, je vais finir par vraiment l'être... Tu t'arrangeras avec Izu plus tard. J'y vais sinon ! A dans une semaine !
-

Bye bye ! lança Izuku en souriant.

Mia fit un dernier clin d'œil à son père avant de s'éclipser pour de bon, sac sur l'épaule.

- J'ai un mauvais pressentiment sur cette sortie... annonça le blond.
- Ouais comme sur tout ce qui la concerne je dirais. Sérieusement Kacchan, tu veux qu'il lui arrive quoi ? Je me souviens que dès qu'elle est entrée dans ma classe qu'elle était déjà ultra indépendante, elle aura quoi faire une fois sur place. Et si vraiment il y a un problème, là aussi elle sait quoi faire !
- Mmh...
- Papa poule.
- Couillonne va.

Les lèvres d'Izuku s'étirèrent en voyant Katsuki se détendre en peu.

- Je l'appellerai quand même ce soir.

***

Une semaine plus tard...

Des bruits de coup donné sur une porte résonnèrent dans la pièce.

- Deku ! Va ouvrir !
- J'suis occupée là !
- Tu fais chier bordel !

Rageusement, Katsuki abandonna son activité, qui n'était d'autre que de faire la vaisselle. Car si lui ne la faisait pas, personne ne s'y approcherait. Dans le salon, Izuku squattait toujours, penchée sur une pile de feuille. Elle se tenait le ventre, histoire de se déstresser. Le blond finit par ouvrir la porte et tomba nez à nez avec Mia, qui rentrait de son voyage scolaire et qui semblait au bout de sa vie.

- J'avais oublié mes clefs, annonça-t-elle de but en blanc.
- Ça s'est bien passé ?

Mia ne répondit pas de suite et entra à la suite de son père. Elle posa nonchalamment son sac au sol, soulagée de ne plus avoir à porter ce poids et se laissa par la suite, tomber sur le canapé et en même temps, sur Izuku.

- Ça va. Au dernières nouvelles je suis vivante alors... Même si c'était un peu gênant d'entendre son téléphone sonner tout les jours parce que son vieux s'inquiète. Je me rends compte que depuis le début t'es un vrai papa poule.

Les sourcils de Katsuki se froncèrent tandis que son visage dériva vers Izuku qui peignait à ne pas éclater de rire. A tel point que ses épaules était sujettes de tremblement. Mia tourna la tête, se demandant pourquoi, non seulement elle était morte de rire mais aussi pourquoi Katsuki donnait l'impression de vouloir la liquider. La brune aux reflets vers se pencha vers Mia et l'informa :

- Je lui ai dit précisément la même chose quand tu es partie.
- Vraiment ?
- Oui. Le plus surprenant étant qu'il n'a aucunement nié les faits.
- Ce n'est pas vraiment surprenant. Au fond, il sait très bien que c'est le cas. Il possède juste un peu trop de fierté pour l'avouer à haute voix.
- Vous pouvez arrêter de parler de moi alors que je suis toujours devant vous ?

Dans un seul mouvement, les deux femmes tournèrent leurs têtes en direction du blond et lui lancèrent leurs plus beaux sourires innocents. Et sur-joué bien entendu.

- Au fait ! s'exclama Mia, se rappelant soudainement quelque chose. J'ai des trucs pour vous et j'ai croisé Eiji' en rentrant et apparemment il a organisé un truc avec Denki et Mina mais j'ai pas trop compris. Il a dit que vous devez venir mais pas moi, je me suis sentie rejetée, c'était un moment formidable. Je vais vous donner vos cadeaux, je les ai achetés là-bas lors d'une veillé j'espère que ça va vous plaire !

Elle se leva d'un bond et attrapa son sac, qu'elle ouvrit dans un grand mouvement. Izuku fixait Katsuki, incrédule.

- De quoi ? finit-elle par demander. Mia t'es bien gentille, mais freine.

L'adolescente lui sourit avant de lui tendre un sac en tissu, ainsi qu'à son père. Dans les deux paquets se trouvait un yukata, un vêtement traditionnel, semblable au kimono mais plus léger et qui se porte généralement en été et lors des festivals ou feux d'artifices. Celui de Katsuki était simple, bleu nuit avec des fleurs rouges brodées et celui d'Izuku était vert clair, avec des touches de couleurs. Soir l'étiquette était inscrit : fait main, fabrication maison.

L'un comme l'autre étaient scotchés.

- Merci... Mais ça a dût te coûter une blinde, c'est pas donné...
- T'inquiètes, j'ai négocié et en ai acheté qu'un. L'autre m'a été offert. Comme bientôt il y a le festival de printemps à Kamakura et que c'est pas loin de Tokyo, je me suis dit, pourquoi pas ?

Katsuki releva la tête et croisa le regard de sa fille, qui semblait fière d'elle. Peut-être qu'elle allait réussir à finalement casé les deux vieux ensembles.

- Sale folle, déclara le blond.
- La folie est héréditaire c'est pour ça.

Il lui donna un petit coup sur le devant de sa tête, pas vexé pour un sou.

- C'est quoi ton autre truc avec Tête-d'ortie ?
- Il a prévu une sorte d'événement et il m'a dit de vous dire qu'il veut que vous soyez obligatoirement présent. Mais pas moi... Il m'a perdu à ce moment-là.
- Pourquoi tu peux pas venir ?
- Je sais pas il n'a rien précisé. Mais au pire je reste à la maison, au calme. T'en fais pas, ça va aller !

'Fin je crois, pensa-t-elle. 

Mia BakugouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant