Eijiro fouillait dans ses placards à la recherche d'un paquet de céréales. Il en trouva nul part.
- T'as trouvé ? demanda Mia, son bol entre ses mains.
- Non... J'en ai plus.Mia baissa la tête avant de la relever en entendant la voix d'Eijiro.
- J'ai des cracotte si tu préfères.
- Mais papa il a des céréales !La petite blonde fixa son oncle du regard, déterminée à manger ses céréales. Ce dernier soupira, cédant à ses yeux rubis trop craquant.
- On va aller voir s'il lui en reste et on revient d'accord.
Mia hocha la tête de haut en bas. Elle les aurait ces foutues céréales !
Elle posa son bol sur le sol, la table étant trop loin et rejoignit Eijiro qui frappait déjà à la porte en face de la sienne.
Katsuki ouvrit la porte d'un coup brusque, laissant apparaître uniquement sa tête.
- Tu veux quoi ? demanda-t-il d'un ton sec et froid à Eijiro, une humeur massacrante dessinée sur ses traits.
- Eh calme toi. On viens voir si t'as des céréales pour Mia.Katsuki fronça les sourcils mais ne bougea pas pour autant. Eijiro avait arrêté de bouger. Katsuki ne lui avait pas parlé aussi froidement depuis qu'ils s'étaient retrouvés six ans plus tôt.
- J'en ai pas. Dégage.
- Mais–
- Ta gueule. Il est six heures du matin couillon. Casse-toi.Ce fut sur ces adorables mots qu'il referma -claqua- la porte au nez d'Eijiro et Mia.
- Bon bah je vais manger des cracottes, répliqua cette dernière.
- Hmm.La petite blonde fit demi-tour en trottinant tandis qu'Eijiro restait face à la porte, muet. L'attitude de Katsuki le déstabilisait. Il ne comprenait pas pourquoi le blond réagissait comme ça. Il était juste venu chercher des céréales, ça ne méritait pas d'être traité comme Katsuki l'avait fait...
***
Une demi-heure plus tard, Eijiro conduisait Mia à l'école. Cette dernière voulait y aller toute seule, connaissant le chemin sur le bout des doigts mais le décoloré avait insisté. Il aimait beaucoup s'occuper d'elle et Mia le comprenait. Elle appréciait aussi sa compagnie donc ne disait rien quand il agissait ainsi.
Eijiro était extrêmement attentionné avec sa nièce et il essayait de remarquer quoi que ce soit. Même s'il n'y arrivait pas souvent. Mia était parfois une pile électrique et il était difficile de l'arrêter une fois lancée. Mais cette fois-ci, il ne pu qu'être attendri en voyant le visage se fendre d'un immense sourire quand elle aperçut son amie au loin, qui lui faisait des signes.
Il serait bien resté avec elle pour la journée, étant en repos le mardi mais il devait savoir pourquoi Katsuki lui avait parlé comme un chien.
Face à sa porte d'entrée, toujours fermée, il donna des coups assez énergétiquement jusqu'à que le blond daigne d'ouvrir la porte. Eijiro était suffisant patient pour tenir le rythme pendant la journée entière. Katsuki, lui, pas du tout. Et il ouvrit la porte dès le premier coup.
- Quoi ? demanda-t-il.
- Je veux te parler de ce qu'il s'est passé ce matin.Katsuki souffla et se déplaça pour le laisser passer. Sans aucune gêne, Eijiro assit sur le sofa et attendit quelques secondes que le blond arrive. Quand ce dernier se posa lourdement à ses côtés, il ne lui laissa pas le temps de répliquer quoique ce soit qu'il lui dit d'un ton ferme :
- Il s'est passé quoi pour que tu sois aussi chiant dès le matin ? Et dis pas que c'est parce que j'ai frapper à six heure du matin, parce que c'est pas une excuse valable.
-J'ai mes raisons. C'est tout.Eijiro se tourna vers Katsuki, exaspéré. Ça aussi, ce n'était pas une excuse...
- Sérieux mec, tu n'avais pas été comme ça depuis longtemps, tu retournes à l'adolescence ? Tu décides de rejouer au con ?
-Tu n'as rien à dire, Eijiro. Le temps à peut-être passer et l'eau coule sous les ponts, mais j'ai pas oublié qu'à cette époque, le fautif, c'était toi et pas moi.
-Je suis pas venu ici pour te parler d'avant. Je te parle de maintenant. Hier Mia m'a dit que si j'ai été la chercher à l'hôpital c'est parce que sa prof avait fait un malaise. Et que tu l'aider.Les traits de Katsuki se durcirent et Eijiro eut peur, l'espace d'un instant, qu'il explose et ce n'était pas son but. Pourtant il continua quand même :
- Ce n'est qu'une hypothèse mais si tu étais de mauvais poil, si je peux dire ça, mais c'était en rapport avec elle ?
Le blond poussa un grognement digne d'un ours et balança sa tête en arrière.
- Peut-être ouais.
- Tu me racontes ?
- Non. Tu vas le raconter à tout va tel la commère que tu es.Eijiro porta une main à sa poitrine, offusqué. Il était bavard mais quand même !
- Promis je dis rien ! Et si je ment, j'offre un voyage Hawaii pour toi et Mia.
Il en faisait peut-être trop et finirait par être fauché avec ses connerie mais il voulait pouvoir l'emmerder encore un moment avec cette histoire. Sinon c'est pas drôle !
- Je prend note.
- Et donc ?Katsuki souffla de nouveau devant un Eijiro étonnamment attentif d'un coup.
- Ça fait un moment qu'elle me soule. J'en avais rien à foutre mais un jour elle est venue à la pizzeria et j'ai compris que c'était l'instit de Mia parce qu'elle m'en parlait en même temps. Et comme la semaine dernière Mia est restée avec moi, elle a voulu m'engueuler mais elle a fait un malaise. Je suis resté avec elle. Point.
- C'est tout ?
- T'es chiant.
- Je sais.Katsuki n'ajouta rien d'autre pendant un moment.
- Quand elle est sortie de l'hôpital, elle voulait pas rentrer chez elle et-
- Pourquoi ?
- Parce que. Et ta gueule quand je parle. Et donc comme sa pote n'était pas dispo et qu'elle voulait pas déranger sa mère, je l'ai invité ici. Mais juste parce qu'elle faisait pitié. Et que Mia l'aime bien.Eijiro cligna des yeux plusieurs fois d'affilé. Katsuki, faisait preuve d'empathie envers quelqu'un d'autre que lui et sa fille ? Grand pas dans l'histoire de la planète !
- Et ?
- Et rien. On a juste discuter.
- Mouais mouais... "Discuter". On va y croire.
- Mais puisque je te dis qu'il s'est rien passé merde !Eijiro explosa de rien sous le regard haineux de son ami. Il parti dans une scène entre Katsuki et heu... Qui d'ailleurs ?
- Comment elle s'appelle ?
- De qui ?
- Ta compagne.En moins de deux, Katsuki s'étouffa avec sa salive.
- On est pas ensemble.
- Pas encore... Et donc ?Le blond lui fit un doigt avant de le fixer l'air grave. Il voulait pas le lâcher le con ! Il finit par lui dire, en murmurant son nom faiblement :
- Elle s'appelle Izuku Midoriya...
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Mia Bakugou
Fiksi PenggemarKatsuki Bakugou mène une vie parfaite, il a un travail de rêve et une maison aussi spacieuse qu'il le voulait. Mais son paradis, son petit monde, se retrouve chamboulé quand un matin, se trouve devant lui, un bébé, laissé sur le bas de sa porte. Un...