Katsuki rentra chez lui vers vingt heures. D'habitude il terminait son service a dix-neuf heures mais cette fois, il était resté avec Izuku.
Ça lui changeait un peu de voir du monde. En dehors d'Eijiro et du reste de la Bakusquad, il ne voyait personne.
Pour Mia, il n'avait pas envie de payer une baby-sitter. Pas que sa fille ne savait pas se débrouiller toute seule, elle le pouvait, mais le risque de la laisser à la maison le soir était grand.
Le plus souvent il demandait à Mitsuki de venir. Et le plus souvent, elle acceptait. Seulement ce n'était pas le cas à chaque fois et Katsuki n'était pas préparé à la nouvelle qui allait suivre.
***
Il retira sa veste et la posa nonchalamment sur le porte manteau. Son premier réflexe fut de se diriger vers le salon. Mia et Mitsuki étaient installées sur le canapé, un bol de pop-corn sur les genoux. Le film Nemo passait sur l'écran de la télévision.
Quand Mitsuki remarqua la présence de son fils dans la pièce, elle déclara d'une voix froide :
- Tu rentres tard.
Mia tourna la tête vers sa grand-mère puis vers Katsuki. Elle sourit jusqu'aux oreilles en le voyant. Katsuki le lui rendit. Il repris son air blasé et irrité quand il répondit à sa mère.
- J'ai été retenu.
- Par qui ? Ton patron ?
- Non.Le blond lança un regard noir à sa mère, lui faisant comprendre qu'il ne dirait rien de plus. Cette dernière soupira et se concentra à nouveau sur le dessin animé. Katsuki s'assit lui aussi sur le canapé, à côté de Mia. La petite lui tendis son bol de pop-corn et il en pris un. La petite le posa ensuite sur la table basse, en renversant les trois quarts par terre et se lova sur Katsuki.
Il râla un peu en se disant qu'il devrait nettoyer les conneries de Mia plus tard. Mais pour l'instant il s'en foutait. Il se contentait juste d'entourer ses bras autour de sa fille, de fermer les yeux et de profiter de ce moment.
Il se mit à penser à son travail. Bosser à la pizzeria lui faisait chier. Il n'aimait pas ce boulot. Alors certes, ça lui permettait de subvenir à vivre avec Mia mais il en avait sa claque. Il voulait démissionner. Mais pour faire quoi à la place ? Il n'avait pas de talent particulier ni quoi que ce soit dans le style. Il avait un bon diplôme mais plus rien ne l'intéressait.
Ses pensées dérivèrent sur sa vie avant Mia. À cette époque, il n'avait pas ce problème. Il aimait sa vie. Mais il la détestait en même temps. Il voulait changer mais n'y parvenait pas. Il avait joué aux cons et s'était fait viré à cause de sa connerie. À ce moment, il s'en foutait. Seulement, avec la prise de recul, il avait compris ses erreurs et se sentait idiot.
Sans s'en rendre compte, Katsuki s'endormit, Mia toujours dans ses bras.
***
À son réveil, il était enroulé dans une couverture tel un sushi. Il ne savait pas quelle heure il était mais le calme et le silence reignait. Sur la table se trouvait un papier plié en deux. Katsuki le prit du bout des doigts. Il n'aimait pas ce genre de mot.
"Katsuki, je t'inquiètes pas, j'ai couché Mia et je suis resté dormir ici. Je l'ai amener à l'école ce matin, je n'ai pas osé te réveiller.
Hier, je voulais te dire une chose mais je n'en ai pas eu le temps. Avec ton père nous partons en voyage. Ça risque de durer un bon moment (un mois environ). Je ne pourrai pas garder Mia mais je te donnerai les détails plus tard. Le départ est prévu dans deux semaines. Je suis désolée de te le dire comme ça.
Bisous mon chat, ta maman qui t'aime."
Katsuki déchira le mot. Non mais sérieusement ? Ce n'était pas un chat merde ! Pour le reste, il ne chercherait pas à comprendre de suite. Si Mitsuki n'avait pas dit grand chose dans ce mot, ça voulait dire qu'il avait avait bien plus a dire.
***
Katsuki passa la porte de la pizzeria en soufflant. Il avait enfin terminé sa journée mais se demandait encore comment il allait se démerder avec la garde de Mia. Ce jour-là, Eijiro avait accepté de la surveillé parce que c'était son jour de congé. Mais ce ne serait pas tout les jours comme ça.
Mina sortit de derrière le comptoir quand elle vit le blond. Elle se dirigea vers lui et capta son attention.
- Bakugou-kun, le boss veut te voir. Il est avec Sero-kun et ça à l'air important. Je devais te prévenir.
- Ah... Ok.K
atsuki fronça les sourcils. C'était assez rare que son patron demander à voir un de ses employés. Il avait mieux à faire. Comme dormir dans son sac de couchage qu'il considérait comme cocon.
Il entra sans frapper et tomber sur Sero, assis sur une chaise en face de son employeur, monsieur Aizawa. Ce dernier leva à peine les yeux vers lui et ne pris la parole que quand le blond s'était affalé sur la chaise à côté de son collègue.
- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Bakugou et Sero, vous échanger vos horaires. Vous pouvez disposer.
Il parlait d'une voix grave et désintéressée. Sa courte annonce laissa Katsuki perplexe. Sero ne semblait pas surpris. Ce dernier se leva et se pencha en saluant Aizawa avant de quitter la pièce. Katsuki resta assis sur sa chaise, attendant que la chenille rajouté quelque chose.
- T'es encore là ? lâcha finalement Aizawa au bout de cinq minutes.
- J'aimerais avoir une explication. Pourquoi ?Aizawa souffla longuement et se tint la tête entre ses mains. À croire que trop parler lui donnait des maux de crâne.
- Écoute, tu n'as pas ton mot à dire alors déguerpis où je te vire.
Il ferma son sac de couchage jusque sous le menton et ferma les yeux devant un Katsuki stoïque. Le blond se leva rageusement et claqua la porte derrière lui.
Il se mit de suite à la recherche de Sero. Il le trouva finalement dans la cuisine, à discuter avec Mina. Il s'approcha et le pris par le col. Il le souleva, exigeant une explication. Une aura menaçante l'entourait. Derrière lui, Mina essayer de l'empêcher de faire une connerie.
- Je te laisse une seconde pour me dire ce que tu sais ou crève.
- Bakugou ! Lâche le !Le blond le lâcha et Sero lui raconta. Ça risquait d'être long. Très long.
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Mia Bakugou
FanfictionKatsuki Bakugou mène une vie parfaite, il a un travail de rêve et une maison aussi spacieuse qu'il le voulait. Mais son paradis, son petit monde, se retrouve chamboulé quand un matin, se trouve devant lui, un bébé, laissé sur le bas de sa porte. Un...