Mia Bakugou

Chapitre 6

- On attend qui là ? demanda Eijiro.
- Ashido, répondit Sero. Elle finit bientôt je crois.

Denki Kaminari, tapait nerveusement sur le volant de sa voiture. Il avait récupéré Eijiro et Katsuki chez eux et Sero à son lieu de travail. Il n'attendait plus que Mina Ashido pour partir. Sero s'était installé à côté de lui, sur le siège passager. Il avait déjà été au même festival, l'année dernière et connaissait plus ou moins le chemin. Eijiro était assis a l'arrière au centre et Kastuki à sa gauche, des écouteurs dans les oreilles, ignorant les autres.

- Détends-toi Denki, le rassura le rouge. Jirou ne joue que demain soir, on a le temps d'arriver.
- Jirou ? s'interrogea Sero.
- La copine de Denki. Elle joue avec un groupe et elle participe au festival. On va la voir et c'est en parti grâce à elle qu'on n'a pas besoin de ticket d'entrée.

Katsuki s'enfonça un peu plus dans son siège et augmenta le son de sa musique tandis que les trois autres poursuivait leur discussion. Elle fut coupé par l'arrivée de la fameuse Mina. C'était une femme au cheveux bouclés qu'elle avait teints en rose pâle et d'humeur plutôt joyeuse. Elle monta a l'arrière et salua Denki d'un geste de la main. Elle se tourna ensuite vers Eijiro.

- Kirishima Eijiro je suppose ?

Ce dernier hocha la tête en souriant.

- Je suis Mina Ashido. Enchanté Kirishima-kun !

Denki démarra enfin la voiture et s'engagea sur la route pendant que Sero allumait la radio et que Mina et Eijiro poursuivaient leur conversation.

Au bout d'une heure de trajet, ils s'arrêtèrent net au milieu d'une route de campagne. Eijiro engueulait presque Denki.

- Mais je croyais que tu avais fait le plein avant de partir ! C'est toi qui voulait arriver le plus tôt possible !
- Oui bah j'ai oublié, ça arrive !
- Et maintenant on tombe en panne ! fulminait le rouge. Bordel mais comment tu fais pour être aussi con ?!

Il s'éloigna en jurant avec son téléphone et tenta d'appeler une dépanneuse.

Dans la voiture, le moteur était arrêté mais un CD tournait. Sero avait ouvert un paquet de chips, Mina était sur son téléphone et Katsuki se foutait de la gueule de Denki.

- Sero-kun, passe des chips s'il-te-plaît, demanda Mina.

Sero lui passa le paquet tandis que Katsuki se pencha un peu plus en avant pour écouter la musique.

- Qui-est-ce qui joue ?
- Le groupe de Jirou-san ! répondit Mina. C'est bien hein ? Ça te plaît ?
- Hm... C'est pas mal.

Eijiro revint en murmurant dans sa barbe des mots incompréhensibles.

- On n'aura pas de dépanneuse avant demain matin. J'ai pas pu en avoir pour ce soir alors par pitié, Denki, dis moi que tu as au moins deux sacs de couchage dans ton coffre.
- Heuuu... C'est Kyoka... Qui les as ?
- Toi tu vas crever, ricana Katsuki.

Eijiro lui lança un regard noir. Sero tenta de trouver de quoi le calmer.

- Mec, les sacs de couchage c'est pas grave, on peut dormir dans la voiture !
- Oui ! repris Mina. Et puis, il ne fait pas trop froid et on a nos pulls.
- Kaminari ou Sero, vous pouvez prendre le mien, j'ai un pled dans mon sac, termina Katsuki.

Denki regarda a tours de rôle Sero, Mina et Katsuki. Il termina par Eijiro, dont la colère était redescendue.

- Vous êtes sûrs ? demanda ce dernier.

Sero et Mina hochèrent la tête. Kastuki haussa les épaules. Il attrapa son sac à ses pieds et en sorti un vieux pled. Il retira son pull, restant ainsi en tee-shirt et le balança à l'avant de la voiture.

Denki et Eijiro montèrent à nouveau dans le véhicule. Le blond à l'avant, devant le volant, le rouge à l'arrière, entre Katsuki et Mina. Il imita Katsuki et retira son pull pour le prêter a Denki.

- Mina, ça dérange si j'abaisse mon siège ? demanda Sero.
- Non vas-y.

Denki avait enfilé le pull d'Eijiro et repliés ses jambes contre lui sur le siège. Sero avait abaissé le sien et était dans une position semi-allongé, enfoui dans le haut de Katsuki. Quand aux trois autres à l'arrière, ils s'étaient posés en domino. Katsuki avachi contre la portière, son sac en guise d'oreiller. Eijiro avait sa tête sur son épaule et un bras autour du cou de Mina. Tout les trois se partageaient le pled.

Avant de sombrer dans le sommeil, Eijiro s'excusa de s'être énervé.

- T'inquiètes Kirishima-kun, le rassura Mina. Si on devait s'excuser a chaque fois qu'on craque, Bakugou-kun aurait la langue en feu tellement c'est difficile pour lui.
- Ta gueule.

Eijiro sourit et ferma les yeux.

***

Kyoka regardait Denki qui payait le chauffeur de taxi. La voiture étant parti avec la dépanneuse, ils n'avaient pas eu d'autre choix que de venir en taxi. Personne n'osait dire un mot. Kyoka brisa finalement le silence.

- Il s'est passé quoi cette fois ?

Denki lui raconta alors l'histoire. Pendant son récit, Kyoka affichait un air blasé. Pas qu'elle avait l'habitude de ce genre de choses mais cela arrivait assez souvent alors elle n'était pas surprise. Elle déclara :

- Mais du coup, à cause de ta superbe connerie, vous n'aurez pas vraiment de bonne places...
- Bah votre tour n'est que ce soir... On s'avançera avant et on sera à l'avant !
- Denki chéri, il n'y a qu'une scène et les groupes s'enchaînent les uns après les autres.
- T'en fais pas Jirou-san ! On va rester près du bar ! lança Mina avec un clin d'œil et un pouce en l'air.
- Hm. D'accord. A toute à l'heure dans ce cas.

Elle embrassa furtivement Denki et s'en alla presque en courant.

- On fait quoi maintenant ? demanda Sero. On a plusieurs heures à attendre avant son passage. 

Il n'y avait pas de bonne réponse à cette question. Ils étaient à un festival de musique, ils n'allaient pas rester dans ce coin plantés comme des piquets ! Et puis comme l'avait dit Eijiro avant leur départ, le reste, ils l'improviseront !

Alors ils se dirigèrent vers un stand dit "bar" et commandèrent chacun une bière. Sero, Denki, Eijiro et Mina s'étaient lancés dans une discussion sur leur vie et Katsuki écoutait le groupe qui jouait sur scène.

Pour lui, le monde était bruyant mais il s'en foutait. Il n'écoutait pas les gens parler. Il était un peu isolé mais ça aussi, il s'en foutait. Il était bien comme cela. Il espérait que ce soit de même pendant le weekend. Et qu'on ne vienne pas le faire chier si l'on ne faisait pas parti de ce qui l'avait accompagné.