Mia : Six mois. Six mois que tu m'ignores. On a connu plus glorieux n'est-ce pas ? J'ai l'impression que celle que je pensais le mieux connaître m'est devenue inconnue. Quand on se croise, tu fuis. Quand nos regards se croisent, tu détourne les yeux. Je me sens tellement seule sans toi... Le temps passe tellement lentement que je m'ennuie ; il n'y a plus nos discussions passionnantes. Les cours m'ennuie aussi, tu as changé de place, loin de moi, ça aussi ça m'a attristé. Pourquoi tu t'éloignes autant ? Ce n'est pas contagieux pourtant... Je ne comprends pas. Alors j'ai pris une décision. Tu ne le saura peut-être jamais parce que tu t'en fous mais je suis en train d'apprendre une nouvelle langue en dehors de l'école. Le français. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est difficile et que ça occupe une bonne partie de mon temps. J'utilise les livres et les cours en ligne. J'économise aussi. Je vais partir. J'ai du mal à me dire que je peux rester dans ce pays où je ne me sens pas à ma place.
Message non-distribué.***
Le crayon passa furtivement sur la feuille. Une ligne, une courbe, un mot. Mia écrivait avec cet alphabet qu'elle ne connaissait qu'à peine. Autour d'elle, dans l'air, le calme plat. Il était midi et personne à la bibliothèque. Encore une fois, elle apprenait. Elle pensait que c'était la meilleure solution pour faire passer le temps.
Quand elle n'avait pas le nez dans un livre, elle travaillait. Elle avait trouvé de quoi rendre service à la boutique de la vieille femme sur le chemin du retour, après l'école. Ainsi, elle gagnait un peu d'argent, qu'elle gardait de côté.
A la fin de sa journée, elle ouvrit la porte d'entrée, soupirant quand le clic du crochet résonna. C'était enfin terminé. Les gens étaient loin d'elle, elle n'avait plus à craindre les jugements.
Il n'y avait personne à l'intérieur, seul un papier plié en deux sur la table de la cuisine. Un mot de Katsuki qui disait qu'il rentrerait plus tard que prévu, étant sorti avec Izuku. Inconsciemment, Mia sourit. Des amis hein ? Elle y croyait de moins en moins.
Elle était donc seule pour cette soirée. Ce qui n'était pas plus mal finalement. Mia se dirigea vers la cuisine et sortit du frigidaire une boîte d'un plat préparé. Une parmi tant d'autres. Elle le mis à chauffer et le dégusta, avachie devant la télévision, directement dans la boîte de plastique.
Mia ou comment prendre facilement du poids. Bientôt sur les écrans ! Justement.
- C'est moi ! hurla une voix dans l'entrée.
- Papa ?
- Non ! Mais c'est tout comme !Mia se redressa sur le canapé en voyant Eijiro entrer tout sourire, tenant un sac plastique dans sa main.
- Katsuki m'a appelé pour que je puisse passer te voir histoire que tu ne t'ennuies pas trop toute seule. Il est avec Midoriya.
- Ouais je sais, il a laissé un mot.Eijiro s'assit à ses côtés en soupirant, ôtant de sa posture toute grâce.
- Dit, commença-t-il. A ton avis, il se passe un truc entre eux, non ?
-Bah bien sûr, ils ne le diront jamais mais c'est vrai. Fait attention Eiji', tu risque de perdre ta place de parent numéro deux.
- Hum... Pas possible, je suis indétrônable.Mia ricana, se moquant de lui.
- Quoi ? demanda-t-il.
- Indétrônable peut-être, mais toujours célibataire. Non ?
- Ah touché ! Soldat à terre ! Je répète : soldat à terre !Mia rit en regardant Eijiro jouer des mimiques de guerre. La main sur son cœur, l'autre tendue devant lui, les genoux à terre et une expression choquée, pétrifiée sur le visage, il se laissa tomber au sol. Il ne bougeait plus, préférant jouer le jeu au maximun. Mia esquissa un sourire en coin avant de s'étirer et de poser ses pieds sur la tête de son oncle.
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Mia Bakugou
FanfictionKatsuki Bakugou mène une vie parfaite, il a un travail de rêve et une maison aussi spacieuse qu'il le voulait. Mais son paradis, son petit monde, se retrouve chamboulé quand un matin, se trouve devant lui, un bébé, laissé sur le bas de sa porte. Un...