Mia Bakugou

Chapitre 2

Une semaine était passée. Katsuki avait envoyé sa mère faire des courses pour acheter des meubles et affaires pour bébé. Il n'avait pas grand chose. Juste le strict minimum. Katsuki appris l'essentiel grâce à Uraraka et un infirmier au nom de Mashirao Ojiro. Bien sûr, ils n'étaient pas les deux seuls à gérer tout cet apprentissage. Maintenant, Katsuki connaissait les bases et en était assez fièr. Bien que cela n'était encore pas parfait, il trouvait qu'il se débrouillait bien. La petite, parce qu'il s'est avéré être une petite fille, était plutôt calme et ne pleurait pas souvent. Et quand cela arrivait, c'était en pleine nuit, vers trois, quatre heures du matin. Le reste de la journée, elle dormait.

Lors d'une nuit en particulier, elle n'avait cessé de pleurer et Katsuki commençait à péter les plombs. Il lui avait donné un biberon, il en avait renversé la moitié sur le sol ; il essayait de la bercer, il n'y arrivait pas et empirait la situation. Quelque soit les geste de Katsuki, cela manquait de douceur et le blond en avait plus qu'assez.

Il n'avait pas demandé cet enfant. Il n'avait pas demandé à ce que ses nuits soient gâchées par des cris et des pleurs. Il n'avait pas demandé à ce retrouver chaque jour pendant plusieurs heures à apprendre comment s'occuper d'un hibou !

- Pitié, ferme-la ! avait-il dit, presque en hurlant. Il est cinq heures du matin et tu brailles depuis deux heures. Mets-toi sur pause !

Et il avait craqué. Il n'avait pas supporter cette semaine et il était à bout. Là, tout seul au milieu de sa cuisine, il avait pleuré, la petite dans les bras. Et alors que Katsuki était au bout de sa vie, presque, le bébé s'était calmé et regardait maintenant l'homme avec curiosité.

- S'il faut que je pleure pour que tu te calme, ça va être compliqué. T'as faim ?

Il se calma a son tour et se leva en soupirant.

- Pourquoi je pose la question, tu ne vas pas me répondre.

Il posa l'enfant sur la table et la retenait de tomber avec sa main. Il s'assit en face d'elle.

- Pourquoi tu pleures ? Tu peux pas avoir faim, je t'ai donné à bouffer il y a pas longtemps. Bon d'accord la moitié mais c'est pareil. Si ça se trouve, t'es insomniaque. J'suis pas dans la merde avec ça. Écoute, quelque soit la raison, évite de pleurer d'accord ? Une femme forte ne pleure pas. Elle sourit. Vas-y sourit !

Katsuki sourit devant elle et la petit l'imita. Elle gigotait dans tous les sens et balançait ses bras. Ses yeux rubis éclataient de lumière dans la pénombre, se reflétant sur ceux de Katsuki. Il leva son doigt devant son visage et elle le prit dans ses mains potelées. Elle le mit dans sa bouche et essaya de le manger. Katsuki rit de sa manie à vouloir tout avaler. Il retira son doigt désormais gluant s'essuya sur son bas de pyjama. La petite se mis instantanément à pleurer.

- Roooh mais merde quoi !

Le bébé réclamait un dû mais Katsuki ignorait quoi. Soudain, il eût une idée et espérait qu'elle soit bonne. Il replaça son doigt devant la bouche de la petite et elle se remis à le mordre, même si elle n'avait pas encore de dent. Elle se calma par la même occasion. Katsuki soupira.

- J'irai t'acheter une sucette demain. Je commence à comprendre le truc.

Il l'a prit ensuite dans ses bras et l'attira vers lui. Ils s'endormirent ainsi, la petite contre le torse du blond, son doigt dans la bouche et Katsuki, sur cette chaise.

***

Il était maintenant de nouveau sur la chaise, en face du médecin Uraraka. À seule différence que cette fois, sa mère l'avait accompagné. Tout deux, non trois, attendaient les résultats. Katsuki ne savait pas s'il devait espérer qu'ils soient compatibles ou non. Pendant un long moment, Uraraka leur expliqua comment se lisait les résultats, et pleins d'autres choses que Katsuki ne comprenait pas. Il n'écoutait que d'une oreille, étant concentré à maintenir le bébé qui n'arrêtait pas de bouger partout. Elle tentait d'attraper désespèrement le doigt de Katsuki. Il lui avait bien sûr, acheter une sucette mais il fallait croire que son index avait plus de goût.

- Pour faire simple, expliquait toujours Uraraka, M. Bakugou est bel et bien le père de cet enfant.

Le silence devenait maître. Mitsuki et Kastuki tentaient chacun d'assimiler la nouvelle. Le blond n'était pas spécialement surpris, mais il avait besoin d'une confirmation. Maintenant qu'il l'avait eu, il ne savait pas quoi faire.

***

Ils quittèrent la maternité après avoir reçu le nécessaire pour la santé de la petite, à savoir un carnet de santé et l'acte d'adoption. Comme Katsuki n'avait pas été présent lors de l'accouchement de la mère, aucun papier ne lui avait été remis, il avait donc adopté le bébé même si elle avait ses gènes et son sang. Quand a sa date de naissance, il a été préférable de mettre le jour où Katsuki a trouvé l'enfant, soit le 26 juillet. Et après de longues procédures et de paperasse, Mia Bakugou est devenue officiellement la fille de Katsuki Bakugou.

***

Un an plus tard...

Katsuki résistait pour ne pas s'endormir dans son bol de céréales. Il n'avait presque pas dormi de la nuit et il a fallu que Mia se réveille tôt. Elle ne pouvait pas faire la grasse matinée et se réveiller à onze heures comme d'habitude ?

Depuis son déménagement dans un appartement, une petite routine s'était installé. Malgré cela, il y avait parfois des imprévus.

Quand Mia avait fait un caprice parce qu'elle ne voulait pas s'habiller, ou quand elle ne voulait pas aller se balader. Ou parfois le contraire, quand elle souhaite sortir alors qu'il pleut à verse.

Elle ne parlait pas encore, simplement quelques syllabes mais pas encore de mot. Elle arrivait aussi à se déplacer en rampant ou à quatre pattes. Quand elle avait compris le truc, elle était partie dans des courses poursuites avec son père. Il ne pensait pas qu'un bébé même à quatre pattes pouvait aller vite. Katsuki appréciait beaucoup ces moments là.

Katsuki vida le reste de lait qu'il ne finissait pas dans l'évier et ouvrit un placard pour y attraper un petit pot a la compote de pommes. Il se retourna vers sa fille et secoua le pot devant elle. Elle tendit les bras en tentant de l'attraper. Elle riait au éclat.

- Compote ? Tu veux manger la compote de papa ?
- Apa !
- Oui, pa... pa.

Katsuki s'arrêta net en réalisant ce qu'il se passait. Mia venait de l'appeler papa. C'était la première fois que cela arrivait. C'est face à ce genre de moment que Katsuki trouvait qu'il avait fait un bon choix. Elle battait de nouveau des bras, insouciante de ceux qu'elle avait dit. Elle répétait ce mot encore et encore, heureuse d'en avoir appris un nouveau. Le blond eu alors l'idée de sortir son téléphone et de filmer sa fille. A la vu de l'appareil, Mia tendit les bras, une cuillère à la main. Katsuki avait oublié le pot de compote sur le tablette de Mia et elle lançait de la compote dans les quatre coins de la cuisine. Elle répétait encore "apa", en boucle.

Katsuki posa son téléphone sur la table et pris Mia dans les bras, attrapant au passage une serviette. Il souriait et essuyait la compote sur sa joue et celle de sa fille, sans détacher les yeux de cette dernière. Il tenta de lui apprendre correctement le mot :

- Papa... commença-t-il.
- Apa !
- Pa...
- Pa !
- Pa...
- Pa.
- Papa !
- Apa ! Apa !
- Oui... C'est presque ça...

Katsuki lança sa fille dans les airs et la rattrapa. C'était dans ces moments-là que le blond voulais que le temps reste figé, pour qu'il puisse en profiter un maximum.