Chapitre 7*

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Pdv de Rye

Pour la première fois depuis plusieurs semaines, je n'ai pas passé la nuit à pleurer. Étrange, alors que j'ai appris hier que mon petit ami allait décéder dans quelques heures, je n'ai pas pleuré. J'ai juste pensé. Réfléchi. Je n'avais plus assez de larmes pour pleurer. J'ai repensé à tout depuis le début. Toute notre histoire, les hauts et les bas. Chaques secondes que j'ai passées avec lui me sont revenues en tête. Nos après midis entiers au bord du lac, à regarder la nature, ou tout simplement se regarder sans se quitter des yeux et sans prononcer aucun mot. Tous ces moments là.

Ensuite, quand je me suis levé, je me suis dépêché de me changer et suis allé courir. J'ai emprunté exactement le même chemin que quand Andy et moi allions courir autrefois. Au bout d'un moment, je me suis arrêté sur le Tower Bridge pour observer le lever de soleil se reflétant sur la Tamise. Ça fait des années que je vois ça une fois par semaine, mais je trouve cela toujours aussi magnifique. Au bout de quelques minutes, je suis reparti en courant vers l'appartement. Une fois rentré, je me suis lavé en fredonnant la chanson préférée d'Andy. Puis je suis sorti et me suis habillé avec les habits que j'avais choisis juste avant : un jean noir troué avec un T-shirt jaune " Im not weird", puis une paire de chaussures Nike blanches. Après ça, je suis allé manger un bon petit déjeuner devant une chaîne de clips. Une journée ordinaire jusque là.

J'ai ensuite appelé un Uber, et 30 minutes plus tard, j'étais devant l'hôpital. Cette prison qui m'avait séparé de l'être le plus important à mes yeux pendant deux longues semaines. Je suis entré dans l'hôpital et suis passé à l'accueil pour signer quelques papiers, puis je suis monté jusque la chambre d'Andy par l'escalier, pas le temps d'attendre l'ascenseur. Je ne veux plus jamais être loin de lui avant la fin. Je suis quand même resté 30 secondes devant la porte pour reprendre mon souffle après avoir couru deux étages. J'ai enfin baissé la poignée de la porte qui me séparait de mon âme soeur.

Là, sur le lit d'hôpital, Andy dormait paisiblement, un sourire aux lèvres. Il semblait être dans un endroit où tout allait bien, où tout était beau et où tout le monde était en bonne santé.

Une petite sieste avant un sommeil sans fin.

Je me suis assis à côté de lui, et deux secondes plus tard, il a ouvert ses petits yeux ensommeillés. Un sourire s'est dessiné sur mes lèvres, et lui a sourit à son tour.

"-Salut la belle au bois dormant, ça va ce matin ? ai-je di.

-Très bien maintenant que je rentre enfin à la maison", a-t-il répondu en attrapant mon menton pour m'embrasser.

Le médecin est entré dans la chambre et je me suis levé pour lui serrer la main.

"-Bonjour! Alors Mr Fowler, prêt à rentrer chez vous ?

-Et comment! Je suis tellement pressé de pouvoir passer du temps chez moi avec mes amis, ma deuxième famille, a-t-il dit en regardant me regardant les yeux pétillants.

-Et bien voici le formulaire de sortie à remettre à laccueil, tout est bon pour nous, vous pouvez partir, enchaîna-t-il en me remettant le dossier."

Il s'est changé avec des habits que je lui avais apportés, c'est à dire un jogging et un T-shirt, simple mais confortable. Puis nous sommes rentrés à la maison. Mikey Jack et Brook étaient fous de joie. Eux comme moi ont tourné en rond pendant ces deux horribles semaines. Ça m'a fait plaisir de voir mes amis heureux. Blair et Harvey étaient revenus après que Mikey les ait prévenus de l'état d'Andy. Blair s'inquiète toujours pour nous, il est comme notre deuxième père.

Le matin, nous n'avons rien fait de spécial. Nous lui avons expliqué tout ce qui s'était passé quand il était à l'hôpital. Puis à midi, nous avons tous voté pour manger chez Nandos, notre restaurant préféré. Nous avons commandé nos plats et y sommes restés des heures, comme avant. A rire, discuter de tout et de rien.

L'après midi, il y a eu un match de foot Angleterre-France, et j'ai vu que c'était difficile pour Andy de prendre parti, ayant habité en France étant enfant. Je n'ai rien suivi du match. J'ai préféré regarder Andy. Détailler son visage, imprimer ses traits dans ma tête. Son visage quand un but était marqué, les larmes aux yeux quand les Français ont gagné. Son sourire, un sourire angélique. Son rire. Le plus beau rire de tous les temps.

C'était donc censé être une bonne journée.

Mais vers 17h, il a déclaré être fatigué et s'est donc allongé dans son lit, et je l'ai rejoint quelques secondes plus tard, ne supportant plus de le voir seul ne serait-ce qu'une seconde. Je n'ai déjà pas pu être là pour lui pendant deux semaines, je voulais être là pour lui à chaque instant.

Nous avons passé 1h à nous câliner, sa tête sur ma poitrine, alors que les garçons étaient dans le canapé ou par terre juste à côté du lit. Je sentais son souffle régulier sur mon ventre. Je voyais sa poitrine se soulever.

Il était vivant.

****

Hey roadies! J'espère que le chapitre vous a plu! C'est bientôt la fin... J'ai trop pleuré en écrivant ce chapitre!

N'hésitez pas à voter, ça m'encourage vraiment à continuer!

kiss

Don't leave me alone/Randy Story/FRENCH/TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant