J'avais fini de passer ma matinée avec Teresa à l'infirmerie. J'étais libérée à partir de midi, lors de la pause déjeuner. Une fois au réfectoire, j'étais allée directement voir Alby pour lui faire part de mon intention de rejoindre Frypan en cuisine. Ce dernier me prit dans ses bras et m'accueillit officiellement derrière les fourneaux.
Mon après-midi avait consisté à m'occuper des préparatifs pour la fête de ce soir. Fry avait établi le menu, je m'étais exécutée à la concoction. Le résultat ne semblait pas trop raté. Malgré la masse de travail, mon esprit était ailleurs. J'étais encore troublée par le comportement de Newt. Mon chef et ami le remarqua.
- Tout va bien ? me demanda Fry. Tu as l'air préoccupée.
- Je suis un peu distraite, avouai-je. Mais je suis tellement heureuse de travailler avec toi. Vraiment. Je te remercie de m'avoir prise dans ton équipe.
- Je suis également content de t'avoir auprès de moi. Je pense que c'est le début d'une bonne et fructueuse collaboration, me dit-il en souriant.
Il s'en retourna à ses fourneaux, tandis que je mettais en place les amuses bouches, composés de tranches de pain et de bacon, sur des plateaux en bois. Depuis le comptoir, j'avais une vue imprenable sur le jardin et, par conséquent, sur Newt. Il balançait, de temps à autres, quelques regards en direction de la cantine. Je feignais de ne pas le remarquer.
Nous fûmes tous libérés de nos travaux pour nous préparer aux festivités. Teresa m'avait entraîné dans le coin qui lui était réservé, à l'abri des regards des garçons, dans le dortoir, et qui m'était également réservé dorénavant. Comme nous étions à peu près de même corpulence, elle me montra des tenues qu'elle avait trouvé dans la boîte.
- Ce n'est pas du grand luxe, mais je pense que tu apprécieras de changer un peu de vêtements, me dit-elle.
Sur ce coup-là, elle n'avait pas tort. C'était mon troisième jour et j'avais gardé les mêmes affaires sur mon dos, sans pouvoir me changer. J'accueillis son idée avec beaucoup d'enthousiasme.
La nuit était tombée sur le bloc. Les portes du labyrinthe venaient de se refermer dans un bruit sourd auquel j'avais encore du mal à m'accoutumer. Les garçons avaient allumé un feu géant près de la cuisine et certains s'étaient réunis pour assister à un match opposant un blocard contre cette brute de Gally, qui prenait un malin plaisir à leur faire mordre la poussière. D'autres dansaient avec agilité et grâce au rythme des tam-tams. C'était vraiment très convivial.
Alors que je commençais à me mêler à la foule, accompagnée de Teresa, les blocards se retournaient sur mon passage et se murmuraient des choses entre eux. Je ne pouvais pas clairement distinguer leurs paroles, mais j'étais certaine d'en être le sujet principal. Teresa me conduisit à l'écart des autres, à l'endroit où se trouvaient Minho et un autre jeune homme, que je ne connaissais pas. Il était assez grand, brun et musclé (moins que Minho). Ils étaient en train de boire.
- Les garçons ! les interpela mon amie. Regardez qui je ramène !
Minho nous gratifia d'un grand sourire, tandis que son compagnon ne quittait pas Teresa des yeux.
- Ravi de voir que tu vas mieux ! s'exclama l'asiatique en me prenant dans ses bras.
J'accueillis son étreinte avec grand plaisir. Je ne le connaissais pas très bien, mais il me semblait très sympathique et digne de confiance. Lorsqu'il me lâcha, je me tournai vers son camarade, resté silencieux.
- Je te présente Thomas, le second héros de l'histoire, me dit Minho. Il était avec moi lorsque Ben t'a attaqué.
Donc, le jeune homme en face de moi était le fameux Thomas. J'avais déjà entendu son prénom au détour de conversation, mais j'avais été jusque là incapable de mettre un visage sur son prénom. C'était maintenant chose faite. Je l'étreignis en guise de remerciements. Mon contact surprit le jeune coureur, qui se raidit avant de se détendre.
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W.C.K.D. IS BAD -- Le Labyrinthe/Newt
FanfictionJe n'avais aucune idée de la manière dont j'avais atterri entre ses gigantesques murs de pierres. Mes souvenirs m'avaient quitté, seul mon instinct me guidait. Lorsque la cage qui me retenait prisonnière s'ouvrit, un attroupement de jeunes gens m'ac...