Chapitre 16 : Cauchemars

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Nous avions subi de terribles pertes durant l'attaque des griffeurs. Notamment, Alby. Trop préoccupé par l'état de Kayla, je n'avais même pas réalisé qu'Alby avait été tué par un de ces monstres. Thomas n'avait rien pu faire. Notre leader avait été saisi par une de ces satanées pinces et jeté dans les airs.

J'étais à présent en charge du bloc. Mais je n'avais vraiment pas la tête à ça. Je restai au chevet de Kayla. Depuis qu'elle avait été piquée, son corps était pris de soubresauts. Des veines noires commençaient à apparaitre sur ses bras. Elle semblait souffrir et je ne savais pas quoi faire pour atténuer ses douleurs. Je serrai sa main que je tenais près de ma joue, sans jamais la quitter des yeux. Sa respiration était rapide et saccadée.

Seule Teresa était restée avec moi. Elle lui passait de temps à autre un linge humide sur le front, pour essayer de faire baisser la fièvre. Je sentais qu'elle me regardait parfois, avec peine très certainement. A ce moment-là, Minho finit par faire irruption dans la salle de l'infirmerie.

- Newt, c'est l'anarchie dehors, annonça Minho. Gally menace de prendre le contrôle du bloc. Il a même fait arrêter Thomas !

Défier Gally était la dernière chose que j'avais envie de faire. Mais je devais réagir aux décisions hâtives de ce dernier et sortir Thomas de ce pétrin. A contrecœur, je lâchai la main de Kayla, qui tremblait toujours. Je lançai un regard bref à Teresa, paniquée par ce qu'elle venait d'entendre, mais qui comprit immédiatement mes intentions.

- Ne t'inquiète pas, je veille sur elle. S'il y a du nouveau...

Je hochai la tête en signe d'affirmation et m'engouffrai à l'extérieur de l'infirmerie en compagnie de mon ami. Nous nous rendîmes dans ce qui restait de la salle du conseil. Les blocards restants étaient tous réunis devant Gally, qui jouait, une fois de plus sur les peurs des gens.

- Tout ce que je vous avais dit s'est avéré vrai. Depuis l'arrivée de Thomas, les choses n'ont fait qu'empirer. Et maintenant, les griffeurs sortent du labyrinthe et se mettent à nous attaquer ! Mais, n'ayez crainte ! J'ai la solution. Les problèmes sont arrivés avec Thomas et repartiront avec lui.

- De quoi parles-tu, Gally ? lui demandai-je, exaspéré.

- Oh, Newt... Tu as donc décidé de faire acte de présence ? ironisa-t-il avec un sourire narquois. Je disais donc à nos camarades que...

- J'ai entendu les bêtises que tu leur répétais encore une fois, répliquai-je, en lui coupant la parole et en m'approchant de lui. Thomas n'est pas et n'a jamais été le problème. Le bloc est le problème ! Ce n'est pas une vie de rester enfermé ici, sans savoir qui nous sommes, ni d'où nous venons !

Je détournai mon attention du maton des bâtisseurs pour m'adresser aux autres blocards.

- Vous êtes vraiment satisfaits de votre vie, ici ? L'attaque des griffeurs a prouvé que nous n'étions même plus en sécurité entre ces quatre murs.

- L'attaque des griffeurs n'a été qu'une réponse de la part des créateurs pour les offenses de Thomas, cracha le rouquin. Il n'a eu de cesse de briser les règles et de faire monter la colère des gens qui nous ont placés ici. Si Thomas part, nous pourrons retrouver un semblant de vie normale.

- Tu parles de bannissement ? demanda Minho, en s'avançant vers Gally.

- Non, je parle d'offrande. Pour calmer les créateurs du labyrinthe et éviter de futures attaques des griffeurs, se justifia Gally. Et tous ceux qui se rangeront du côté de Thomas subiront le même sort !

En regardant autour de moi, je constatai, à mon grand désarroi, que la plupart des blocards étaient d'accord avec les propos de Gally.

-  Thomas ne sera pas banni, tranchai-je.

W.C.K.D. IS BAD -- Le Labyrinthe/NewtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant